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« L'école sénégalaise est malade… », dixit Abdourahmane Guèye



Abdrahmane Guèye, Secrétaire général de l’Union Démocratique des Enseignants du Sénégal a déclaré que ‘’l'école sénégalaise est malade’’. Pour l’invité du Jury du dimanche sur I-radio de ce 30 mars, "l'école sénégalaise souffre de son orientation et du contenu de ses programmes et elle a besoin d'être évaluée objectivement pour stimuler une nouvelle vague de croissance".
 
« L'école sénégalaise est malade. Elle est malade de ses orientations, malade de son contenu de programme. Et nous devons tous nous arrêter et de manière objective l’évaluer pour impulser un nouveau souffle à notre école... Je viens d’Argentine où s’est tenu le 10e congrès de l’international de l’éducation. C’est la plus grande fédération du monde qui regroupe en son sein 400 organisations éparpillées dans 170 pays avec une population de 40 millions d’adhérents. Aujourd'hui, nous avons parlé de financement de nos systèmes éducatifs. Mais si je me fonde sur cette analyse pour traquer le financement de notre système, je verrai qu’au niveau du Sénégal un effort a été fait. Parce que les critères internationaux, c’est 6 % du BIP, c'est 20 % du budget de fonctionnement. Au Sénégal, nous en sommes à 7,30 % et à 26 %. Mais malgré ses efforts fournis par les États qui se sont succédé, on s’est rendu compte que les problèmes sont toujours là en termes d'accès », a déclaré Abdrahmane Guèye.
 
« Il y a 1 000 500 enfants qui ont l'âge d'aller à l'école et qui ne le peuvent pas »

Selon lui, « il y a un million 500 enfants qui ont l'âge d'aller à l'école et qui ne le peuvent pas. Parce qu'il n'y a pas de place, il n'y a pas d'école. Mais il y a une pénurie d'enseignants. Un déficit criard d'enseignant ».
 
En tant que partenaire gouvernemental dynamique, M. Guèye soutient que les enseignants sont confrontés à des problèmes d'avancement et de dossiers, et il est crucial de s'attaquer à ces problèmes.
 
« Nous sommes une organisation et nous sommes un partenaire dynamique du gouvernement. Parce que nous évoluons dans le métier, nous avons acquis une expérience. Je l’avais déjà dit, nous gérons 10 700 et quelques enseignants qui sont éparpillés dans 65 sections dans la profondeur du Sénégal. Aujourd’hui ces enseignants-là, ils ont des problèmes d'avancement, des problèmes de dossiers… Or, il y a un problème de quantum horaire qu'il faut régler, qu'il faut respecter et ça, c'est mondial. De ce point de vue, il semble être important que ces organisations-là, issu des élections de représentativités puissent dans une réglementation accepter qu'on puisse dire que vous avez tant de militants, vous avez tant de voix, on vous donne tant de permanents qui puissent être au service », dit-il.
 
« Le Sénégal manque actuellement plus de 4 500 enseignants. »

Pour ce qui est du manque d’enseignants, l’invité du JDD soutient : « Actuellement, il nous manque 4 500 et quelques enseignants. On a procédé en recrutement de 2000. Les résultats viennent de tomber. Ils vont aller pour compenser les 4 500 et quelques. Certainement, il va manquer 2500 et quelques. Il y a 1500 qui sont sortis. Donc vous verrez que le gap est toujours là. Et le besoin. 1 million 500 sont restés sans aller à l’école et ils ont l'âge d'aller à l'école. Ce qui doit être une préoccupation pour chacun d'entre nous. Chacun se doit d'être formé pour avoir la possibilité d’avoir un métier ».  


Dimanche 30 Mars 2025 - 16:20


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