« Deux kilomètres » : selon le ministère algérien de la Défense, c'est la distance parcourue par ce « drone de reconnaissance armé » à l'intérieur du territoire algérien. Le communiqué officiel confirme que c'est bien l'armée algérienne qui a abattu l'appareil, « pour préserver [les] frontières nationales [...] de toute menace. » Aucune mention par Alger de l'origine de ce drone.
Enquête ouverte
Bamako n'a pas réagi à cette revendication. « On cherche à comprendre ce qui s'est passé », indique une source sécuritaire malienne, qui précise que le drone s'est écrasé du côté malien de la frontière. Ce que confirment plusieurs sources locales, ajoutant que le drone peut avoir été touché côté algérien et être tombé côté malien, Tinzaouatène se trouvant véritablement sur la frontière entre les deux pays. Dans son communiqué, l'armée malienne explique que ce drone était « en mission ordinaire de surveillance du territoire » et qu'« une enquête a été immédiatement ouverte » pour « identifier les causes et déterminer les responsabilités éventuelles ».
Nouvelle frappe malienne
Moins de 24 heures après cet incident, dans la nuit du mardi 1er au mercredi 2 avril, l'armée malienne a mené une nouvelle opération dans cette même zone de Tinzaouatène. L'état-major indique ainsi avoir mené une frappe aérienne contre un véhicule « transportant des terroristes armés avec de la logistique », « à deux kilomètres de la ligne frontalière ». De nombreuses sources locales – des rebelles indépendantistes du FLA (Front de libération de l'Azawad) mais aussi des civils non membres du FLA – assurent que ce sont des orpailleurs travaillant dans la mine artisanale d'Inatayara qui ont été tués. Ces sources avancent un bilan de « six morts » civils, majoritairement des orpailleurs nigériens. Selon certaines sources, un blessé aurait succombé par la suite, portant le bilan à sept morts.
Bamako et Alger déjà en froid
Quant à la destruction de son drone, de nombreux observateurs avertis estiment qu'elle pourrait créer une énième brouille diplomatique entre les deux pays, déjà plus en froid que jamais. Pour rappel, Alger était le chef de file de la médiation internationale qui avait abouti à l'accord de paix de 2015 entre l'État malien et les groupes rebelles du nord. Accord rompu par les autorités maliennes de transition, qui qualifient désormais ces groupes de « terroristes » et les combat avec acharnement, tandis qu'Alger continue à plaider pour la relance de l'accord de 2015 afin de rétablir la paix de façon négociée.
Au début de l'année, les autorités maliennes de transition accusaient l'Algérie de soutenir « les groupes terroristes » et dénonçaient même des « actes d'ingérence ». Cet ultime épisode du drone abattu pourrait relancer les hostilités, qui n'ont jusqu'à présent jamais été au-delà de la joute verbale. û
Enquête ouverte
Bamako n'a pas réagi à cette revendication. « On cherche à comprendre ce qui s'est passé », indique une source sécuritaire malienne, qui précise que le drone s'est écrasé du côté malien de la frontière. Ce que confirment plusieurs sources locales, ajoutant que le drone peut avoir été touché côté algérien et être tombé côté malien, Tinzaouatène se trouvant véritablement sur la frontière entre les deux pays. Dans son communiqué, l'armée malienne explique que ce drone était « en mission ordinaire de surveillance du territoire » et qu'« une enquête a été immédiatement ouverte » pour « identifier les causes et déterminer les responsabilités éventuelles ».
Nouvelle frappe malienne
Moins de 24 heures après cet incident, dans la nuit du mardi 1er au mercredi 2 avril, l'armée malienne a mené une nouvelle opération dans cette même zone de Tinzaouatène. L'état-major indique ainsi avoir mené une frappe aérienne contre un véhicule « transportant des terroristes armés avec de la logistique », « à deux kilomètres de la ligne frontalière ». De nombreuses sources locales – des rebelles indépendantistes du FLA (Front de libération de l'Azawad) mais aussi des civils non membres du FLA – assurent que ce sont des orpailleurs travaillant dans la mine artisanale d'Inatayara qui ont été tués. Ces sources avancent un bilan de « six morts » civils, majoritairement des orpailleurs nigériens. Selon certaines sources, un blessé aurait succombé par la suite, portant le bilan à sept morts.
Bamako et Alger déjà en froid
Quant à la destruction de son drone, de nombreux observateurs avertis estiment qu'elle pourrait créer une énième brouille diplomatique entre les deux pays, déjà plus en froid que jamais. Pour rappel, Alger était le chef de file de la médiation internationale qui avait abouti à l'accord de paix de 2015 entre l'État malien et les groupes rebelles du nord. Accord rompu par les autorités maliennes de transition, qui qualifient désormais ces groupes de « terroristes » et les combat avec acharnement, tandis qu'Alger continue à plaider pour la relance de l'accord de 2015 afin de rétablir la paix de façon négociée.
Au début de l'année, les autorités maliennes de transition accusaient l'Algérie de soutenir « les groupes terroristes » et dénonçaient même des « actes d'ingérence ». Cet ultime épisode du drone abattu pourrait relancer les hostilités, qui n'ont jusqu'à présent jamais été au-delà de la joute verbale. û
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