Alexis Sinduhije est considéré par Bujumbura comme responsable de violences entre ses militants et la police en mars dernier. Son avocat Me Bernard Maingain dénonce les conditions de cette interpellation et l'ordre de refoulement qui s'en serait suivi. Des fonctionnaires belges auraient averti l'ambassade du Burundi qui aurait du coup notifié le mandat d'arrêt contre l'opposant.
Selon le porte-parole du ministère belge des Affaires étrangères, Alexis Sinduhije reste en Belgique jusqu'à nouvel ordre dans un centre à l'aéroport. Il précise qu'il y a eu des échanges entre son ministère et celui de l'Intérieur et qu'il s'agit d'un cas complexe, sans donner davantage de précision.
Le Burundi se prépare à organiser des élections générales l'an prochain dans un climat politique très tendu puisque, récemment, le Conseil de sécurité de l'ONU a adressé une sévère mise en garde au pouvoir burundais, en l'appelant à davantage de souplesse.
Après des études de journalisme au Burundi puis à Harvard aux Etats-Unis, cet orateur né fonde en 2001 - nous sommes alors en pleine guerre civile burundaise -, une station privée, Radio publique africaine, qui va tout bousculer sur son passage. Il se fait un nom. Mais le bouillant journaliste a l’impression de prêcher dans le vide et décide donc de se lancer en politique « pour changer les choses ».
Il crée son parti, le Mouvement pour la solidarité et le développement, en 2009, puis il est candidat à la présidentielle de 2010 qu’il va boycotter comme ses collègues de l’opposition en accusant le pouvoir burundais de fraude massive. Est-ce une simple coïncidence ? Les principaux leaders de l’opposition burundaise dont l’ancien journaliste prennent alors le chemin de l’exil et on voit apparaître de nouvelles rébellions au Burundi, rébellions réprimées dans le sang.
Nouvelle fuite
Un rapport d’experts onusiens sur la RDC de 2012 présente Alexis Sinduhije comme l’un des leaders de ces groupes, ce qu’il a toujours nié. Alexis Sinduhije a dû fuir le pays une nouvelle fois après les violents affrontements entre ses militants et la police burundaise début mars.
C’est ce qui lui vaut aujourd’hui son arrestation à Bruxelles. Ses partisans rappellent que la Tanzanie avait refusé de le livrer à Bujumbura en 2012. « Bruxelles ne peut pas faire moins que ce pays africain », espèrent-ils.
Source : Rfi.fr
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