Quatre semaines après l'investiture de Félix Tshisekedi, le Premier ministre Bruno Tshibala n'a toujours pas remis la démission de son gouvernement, ce qui lui était pourtant demandé. Les membres du gouvernement, élus députés, se retrouvent donc aujourd'hui obligés de signifier individuellement leur démission.
Mais démissionner ne signifie pas renoncer à ses fonctions. « Pas avant la remise et reprise avec nos successeurs », explique le porte-parole du gouvernement sortant, qui rappelle toutefois que lui et ses collègues ministres vont se limiter à la gestion des affaires courantes.
La balle dans le camp présidentiel
Pour ce qui est de la formation du gouvernement, l'initiative reste entre les mains de Félix Tshisekedi, puisque c'est au président de nommer un Premier ministre au sein de la majorité parlementaire ou, si cette majorité n'est pas identifiée, de nommer un informateur, une personne de confiance chargée d'identifier les rapports de force.
Pour la coalition de Joseph Kabila, depuis mercredi, on ne voit plus l'intérêt de nommer un informateur. « Joseph Kabila a sifflé la fin de la récréation. La vérité, c'est qu'on n'a pas besoin de l'UDPS pour former un gouvernement et produire un programme qui sera accepté par l'Assemblée », explique un cadre de la coalition pro-Kabila.
Dans l'entourage de Félix Tshisekedi, on reste serein. « C'est moins un problème de rapport de force que des personnalités que le FCC veut nommer au gouvernement, on ne peut pas tout accepter », assure l'un de ses proches.
Trois nominations en un mois
Quatre semaines après, même si les institutions commencent à se mettre en place, il y a toujours un flou sur la gestion du pays. Car depuis son investiture, Félix Tshisekedi n'a procédé qu'à quelques nominations, parmi lesquelles, à la présidence, un directeur de cabinet, son colistier Vital Kamerhe ; un conseiller sécurité, François Beya, qui était chef des services d'immigration sous Joseph Kabila ; et un directeur de cabinet adjoint en charge des affaires juridiques, Désiré Kolongele Eberande.
Depuis, plus rien. « Ça pose quelques problèmes dans la gestion quotidienne de n'avoir que trois interlocuteurs légitimes, en plus de Félix Tshisekedi lui-même », reconnaît un proche du nouveau président. Pas de cabinet, pas de nouveau chef pour la maison militaire, ni même pour l'Agence nationale des renseignements.
« Jusqu'ici, c'est la continuité. Félix Tshisekedi n'a pas suffisamment de gens compétents à nommer et s'ils le sont, ils sont tous Kasaïens, ce qui est gênant », commente un ministre sortant. Ces affirmations font hurler dans l'entourage du nouveau président. « Eux, ils ne proposent comme ministres que des détourneurs ou des criminels, c'est ce qui retarde la formation du gouvernement », assure l'un de ses proches.
Inquiétude grandissante
Mais pour ce qui est l'accord de coalition, de répartition de postes, de part et d'autres, on continue d'assurer que toutes ces questions sont déjà réglées, qu'il fallait ménager quelques ego, en attendant que chacun se positionne sur des postes de députés, de sénateurs ou de gouverneurs.
Plus les jours passent, plus l'inquiétude grandit dans les deuxième et troisième cercles du pouvoir, notamment en raison de la grogne sociale. « Il faut être patient, le changement promis viendra », ne cessent de répéter les proches du président.
Mais démissionner ne signifie pas renoncer à ses fonctions. « Pas avant la remise et reprise avec nos successeurs », explique le porte-parole du gouvernement sortant, qui rappelle toutefois que lui et ses collègues ministres vont se limiter à la gestion des affaires courantes.
La balle dans le camp présidentiel
Pour ce qui est de la formation du gouvernement, l'initiative reste entre les mains de Félix Tshisekedi, puisque c'est au président de nommer un Premier ministre au sein de la majorité parlementaire ou, si cette majorité n'est pas identifiée, de nommer un informateur, une personne de confiance chargée d'identifier les rapports de force.
Pour la coalition de Joseph Kabila, depuis mercredi, on ne voit plus l'intérêt de nommer un informateur. « Joseph Kabila a sifflé la fin de la récréation. La vérité, c'est qu'on n'a pas besoin de l'UDPS pour former un gouvernement et produire un programme qui sera accepté par l'Assemblée », explique un cadre de la coalition pro-Kabila.
Dans l'entourage de Félix Tshisekedi, on reste serein. « C'est moins un problème de rapport de force que des personnalités que le FCC veut nommer au gouvernement, on ne peut pas tout accepter », assure l'un de ses proches.
Trois nominations en un mois
Quatre semaines après, même si les institutions commencent à se mettre en place, il y a toujours un flou sur la gestion du pays. Car depuis son investiture, Félix Tshisekedi n'a procédé qu'à quelques nominations, parmi lesquelles, à la présidence, un directeur de cabinet, son colistier Vital Kamerhe ; un conseiller sécurité, François Beya, qui était chef des services d'immigration sous Joseph Kabila ; et un directeur de cabinet adjoint en charge des affaires juridiques, Désiré Kolongele Eberande.
Depuis, plus rien. « Ça pose quelques problèmes dans la gestion quotidienne de n'avoir que trois interlocuteurs légitimes, en plus de Félix Tshisekedi lui-même », reconnaît un proche du nouveau président. Pas de cabinet, pas de nouveau chef pour la maison militaire, ni même pour l'Agence nationale des renseignements.
« Jusqu'ici, c'est la continuité. Félix Tshisekedi n'a pas suffisamment de gens compétents à nommer et s'ils le sont, ils sont tous Kasaïens, ce qui est gênant », commente un ministre sortant. Ces affirmations font hurler dans l'entourage du nouveau président. « Eux, ils ne proposent comme ministres que des détourneurs ou des criminels, c'est ce qui retarde la formation du gouvernement », assure l'un de ses proches.
Inquiétude grandissante
Mais pour ce qui est l'accord de coalition, de répartition de postes, de part et d'autres, on continue d'assurer que toutes ces questions sont déjà réglées, qu'il fallait ménager quelques ego, en attendant que chacun se positionne sur des postes de députés, de sénateurs ou de gouverneurs.
Plus les jours passent, plus l'inquiétude grandit dans les deuxième et troisième cercles du pouvoir, notamment en raison de la grogne sociale. « Il faut être patient, le changement promis viendra », ne cessent de répéter les proches du président.
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