Connectez-vous S'inscrire
PRESSAFRIK.COM , L'info dans toute sa diversité (Liberté - Professionnalisme - Crédibilité)

La Turquie juge «dangereux» que les Etats-Unis arment les Kurdes syriens

Le Pentagone a commencé à livrer des armes aux Unités de protection du peuple kurde, principale composante des Forces démocratiques syriennes, une alliance arabo-kurde qui combat les jihadistes du groupe Etat islamique dans le nord de la Syrie. La diplomatie turque a qualifié cette mesure d’« extrêmement dangereuse » pour l'unité et l'intégrité territoriale du pays. Le ministre des Affaires étrangères a mis en garde sur le fait que ces armes pourraient être utilisées contre la Turquie, mais aussi « contre toute l'humanité ».



Le matériel militaire livré par les Etats-Unis aux combattants kurdes comprend des armes légères et des véhicules blindés, a indiqué un porte-parole du Pentagone. Des convois transportant ces équipements ont été aperçus par des habitants dans la province de Hassaké, au nord-est de la Syrie, selon des sources syriennes.

Ces livraisons interviennent alors que les Forces démocratiques syriennes, soutenues par Washington, préparent une vaste offensive contre Raqqa, la capitale autoproclamée du groupe Etat islamique.

A (RE)ECOUTER → Washington arme les Kurdes syriens pour mener l’assaut contre Raqqa

En prévision de cette offensive, l’aviation de la coalition internationale, dirigée par les Etats-Unis, a intensifié ses raids contre les régions contrôlées par les jihadistes. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a rapporté que sept civils ont été tués, mercredi, dans un bombardement qui a visé une ferme non loin de Raqqa.

Pendant ce temps, les combats se poursuivent autour de la ville, encerclée de trois côtés. Les fronts se trouvent à trois kilomètres du côté nord, et entre 7 et 25 kilomètres du côté ouest.

Mardi, les combattants arabo-kurdes ont conquis le village de Samra, à l’est de Raqqa, ce qui leur a permis de se rapprocher davantage de la ville. Mais l’assaut général risque de tarder, car les assaillants n’ont pas encore rassemblé les effectifs nécessaires pour une vaste offensive, selon des experts militaires à Beyrouth.

Rfi.fr

Jeudi 1 Juin 2017 - 15:24