La forte pression mise par les chefs de la Misca et de l'opération Sangaris ne plaisent pas dans les rangs des anti-balaka. Lundi 10 février, le chef de la force française Sangaris, le général Francisco Soriano, a déclaré que les anti-balaka étaient « devenus les principaux ennemis de la paix » et seront chassés comme « ce qu'ils sont, des hors-la-loi et des bandits ».
Ceux qui se considèrent comme les défenseurs du peuple admettent qu'il y a certes des voyous qui commettent des exactions en se faisant passer pour des anti-balaka, mais ils refusent d'être considérés eux-mêmes comme des fauteurs de troubles.
« Il n’est pas question de nous désarmer par la force. Nous sommes des enfants du pays, nous sommes des combattants pour la paix, plaide ainsi le colonel « Douze Puissance », installé avec ses hommes dans le quartier Boy Rabe. Il suffit seulement à la mission Sangaris de finir son travail en désarmant le reste des Selekas qui sont toujours là avec leurs armes. La déclaration du général de Sangaris nous a vraiment traumatisés ».
Dans le quartier PK9, le capitaine Kamizoulaye a un point de vue différent. Pour lui, de nombreux groupes anti-balaka sont indisciplinés et commettent des exactions. Lui-même tient ses hommes, comme il le dit, et son quartier vit en paix. « Nous ne faisons pas du n’importe quoi. Nous avons observé le cessez-le-feu il y a longtemps. Et nous nous sommes soumis, nous avons pris des engagements et nous sommes même prêts à respecter un cantonnement et un désarmement. La seule chose que nous avions demandée était la démission du chef de l’État Michel Djotodia », assure-t-il.
Cette opposition entre durs et modérés au sein de la nébuleuse anti-balaka se retrouve aussi à l'intérieur du pays.
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