L’Autorité palestinienne ne dispose pour l’instant que d’un siège d’État observateur non membre au sein de l’ONU, mais elle espère profiter de l’émotion suscitée par les bombardements à Gaza pour devenir membre de plein droit. Elle espère « prendre sa place légitime au sein de la communauté internationale », a expliqué, lundi 8 avril, l’ambassadeur Riyad Mansour, alors qu’un peu plus tôt, son homologue israélien Gilad Erdan avait critiqué avec virulence la décision du Conseil de sécurité de l'ONU d’examiner la requête palestinienne. Rien que cela est déjà une « victoire » pour ceux qui ont commis et soutenu les attaques du 7 octobre, selon lui.
Dans un premier temps, les quinze membres du Conseil de sécurité vont se réunir au sein d’un comité d’examen des adhésions à huis clos. Et puis d’ici fin avril, il y a de fortes chances, étant donné le contexte actuel, que le Conseil doive se prononcer, voter, pour savoir s’il est pour ou contre cette adhésion des Palestiniens. Il faudrait que le Conseil se mette d’accord avec neuf voix pour et aucun veto d’un membre permanent.
Si le Conseil vote une recommandation positive, alors il faudra la faire ensuite valider par un vote à majorité des deux tiers à l’Assemblée générale. Mais il y a fort à parier que les États-Unis opposent leur veto et que le Conseil de sécurité ne puisse émettre aucune recommandation. Le processus s’arrêterait alors là.
Car même si Joe Biden a dit et redit qu'il était pour la solution à deux États, la position de la Maison Blanche n’a pas changé depuis 2011. Même si l'ambassadrice a redit lundi son soutien à la solution à deux États, il faut absolument un accord bilatéral préalable entre les deux pays, selon elle. Or, c’est une mission pour l’instant impossible, puisque Israël s’oppose à la solution à deux États.
Et puis l’administration Biden pourrait avoir les mains liées aussi par une loi américaine qui supprime tout financement à l’ONU si le Conseil acceptait un État palestinien – c’est ce qu’a rappelé la mission américaine aux Nations unies.
Ce n'est pas la première fois qu'une demande d'adhésion serait bloquée au Conseil de sécurité. Pendant la guerre froide, les États-Unis et l’Union soviétique avaient plusieurs fois bloqué l’entrée de pays alliés de l’autre bloc. D’ailleurs, le dernier veto, qui remonte à 1976, était américain, lorsque Washington avait bloqué l’entrée du Vietnam.
La requête palestinienne avait été bloquée aussi en 2011, mais l’Autorité palestinienne n’avait pas voulu exposer Washington en le poussant au vetoil y a douze ans. Elle avait négocié son siège d’observateur à la place. Mais dorénavant, après 33 000 morts en six mois de guerre selon le Hamas, l’administration Biden va se retrouver exposée, avec moins d’alliés qu’à l’époque, et il n’est pas certain que la communauté internationale comprenne son attitude. Joe Biden joue certainement plus gros qu’il ne pense dans ce dossier.
Dans un premier temps, les quinze membres du Conseil de sécurité vont se réunir au sein d’un comité d’examen des adhésions à huis clos. Et puis d’ici fin avril, il y a de fortes chances, étant donné le contexte actuel, que le Conseil doive se prononcer, voter, pour savoir s’il est pour ou contre cette adhésion des Palestiniens. Il faudrait que le Conseil se mette d’accord avec neuf voix pour et aucun veto d’un membre permanent.
Si le Conseil vote une recommandation positive, alors il faudra la faire ensuite valider par un vote à majorité des deux tiers à l’Assemblée générale. Mais il y a fort à parier que les États-Unis opposent leur veto et que le Conseil de sécurité ne puisse émettre aucune recommandation. Le processus s’arrêterait alors là.
Un veto difficile à assumer
Car même si Joe Biden a dit et redit qu'il était pour la solution à deux États, la position de la Maison Blanche n’a pas changé depuis 2011. Même si l'ambassadrice a redit lundi son soutien à la solution à deux États, il faut absolument un accord bilatéral préalable entre les deux pays, selon elle. Or, c’est une mission pour l’instant impossible, puisque Israël s’oppose à la solution à deux États. Et puis l’administration Biden pourrait avoir les mains liées aussi par une loi américaine qui supprime tout financement à l’ONU si le Conseil acceptait un État palestinien – c’est ce qu’a rappelé la mission américaine aux Nations unies.
Ce n'est pas la première fois qu'une demande d'adhésion serait bloquée au Conseil de sécurité. Pendant la guerre froide, les États-Unis et l’Union soviétique avaient plusieurs fois bloqué l’entrée de pays alliés de l’autre bloc. D’ailleurs, le dernier veto, qui remonte à 1976, était américain, lorsque Washington avait bloqué l’entrée du Vietnam.
La requête palestinienne avait été bloquée aussi en 2011, mais l’Autorité palestinienne n’avait pas voulu exposer Washington en le poussant au vetoil y a douze ans. Elle avait négocié son siège d’observateur à la place. Mais dorénavant, après 33 000 morts en six mois de guerre selon le Hamas, l’administration Biden va se retrouver exposée, avec moins d’alliés qu’à l’époque, et il n’est pas certain que la communauté internationale comprenne son attitude. Joe Biden joue certainement plus gros qu’il ne pense dans ce dossier.
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