Le général Stanley McChrystal est satisfait de l'envoi de soldats américains supplémentaires en Afghanistan, REUTERS/Omar Sobhani
D'un côté Barack Obama veut frapper fort : les 30 000 supplémentaires devront être à pied d'œuvre dès le printemps prochain - c'est bien plus rapide que ce à quoi on s'attendait. De l'autre côté le président américain esquisse déjà une sortie : ces renforts commenceront à rentrer à la maison d'ici à 18 mois, a-t-il indiqué.
Ces deux objectifs, qui peuvent sembler difficilement conciliables, s'adressent en fait chacun à un public bien particulier: La main de fer, c'est pour l'opposition républicaine qui accuse la Maison Blanche d'avoir tergiversé pendant ces trois longs mois de consultations. La nouvelle stratégie afghane s'inspire d'ailleurs largement de ce que George Bush avait fait en Irak en 2007 ; le « surge » auquel était alors farouchement opposé un certain sénateur Obama.
Les perspectives de retrait, c'est pour donner des gages à la base démocrate, très sceptique sur ce nouvel effort de guerre qui va coûter très cher : 30 milliards de dollars. C'est pour ce public-là que Barack Obama a dit très explicitement hier que l'Afghanistan ne serait pas un nouveau Vietnam.
Mais à vouloir contenter tout le monde, le président américain prend le risque de ne convaincre personne. Ni les faucons va t'en guerre, ni le camp pacifiste ne débordent d'enthousiasme après le discours de West Point.
Quels soutiens pour Obama ?
Les premiers à répondre à l'appel de Barak Obama, et même à le devancer sont les britanniques. Ils ont confirmé dès lundi dernier qu'ils enverraient 500 hommes supplémentaires. Avec 9 500 soldats sur place, ils sont les plus gros contributeurs de troupes après les américains. Convaincu de la nécessité de s'unir derrière la stratégie du président américain, le Premier ministre, Gordon Brown, appelle les autres Européens à l'imiter : en premier lieu, Allemands et Français, 3e et 4e pourvoyeurs de bataillons.
Mais il aura du mal parce qu’ils ne sont pas très allants. Echaudée par la mortelle bavure de septembre dernier dont elle s'estime responsable, et qui a provoqué 3 démissions de haut niveau, l'Allemagne hésite à envoyer les 2 000 soldats réclamés en renfort par les Etats-Unis. Angela Merkel réserve sa réponse pour la fin janvier, après la conférence prévue sur l'Afghanistan.
A Paris, on répond qu'un ajustement du dispositif militaire n'est pas impossible, reste à déterminer lequel et cela se fera ultérieurement. Pour l'instant le président français apporte son plein soutien a son homologue américain mais sans annoncer de renforts. De leur côté, l’Espagne et l’Italie ont répondu d'accord pour de nouvelles troupes.
La confiance de l'OTAN
Le secrétaire général de l’OTAN a fait preuve, ce mercredi, d’une confiance inébranlable dans la volonté des alliés européens, en particulier, de suivre le mouvement initié par le président des Etats-Unis. Anders Fogh Rasmussen compte au minimum sur 5 000 hommes en plus des 30 000 annoncés par Barack Obama. Selon le secrétaire général de l’Alliance, il s’agit là d’engagements fermes de pays déjà très fortement impliqués en Afghanistan comme le Royaume-Uni, mais aussi de pays partenaires de l’OTAN, comme la Corée du Sud et la Géorgie qui n’ont actuellement qu’une poignée de soldats sur place et qui à eux deux devraient fournir près du tiers des nouveaux renforts.
Anders Fogh Rasmussen estime par ailleurs à plusieurs milliers le nombre de soldats que devraient envoyer d’autres pays déjà engagés en Afghanistan et qui n’ont pas encore finalisé le volume de nouvelles troupes qui y partiraient. C’est par exemple le cas de la Pologne qui envisagerait de déployer 900 hommes supplémentaires. Mais le secrétaire général de l’Alliance a tenu à avertir les alliés réticents à fournir des renforts que l’opération en Afghanistan est menée par l’OTAN et qu’elle ne doit pas être perçue comme une opération américaine pure et simple.
Anders Fogh Rasmussen souligne que l’Alliance atlantique a demandé aux Etats-Unis d’adopter une approche multilatérale et qu’il pourrait douter de son intérêt si les autres pays n’assument pas leur part du fardeau.
Barack Obama, le président américain, prix Nobel de la paix 2009 appelle à la poursuite de la guerre, n'en déplaise à son opinion publique, car a-t-il dit, « c'est une question de sécurité nationale, et même internationale ».
Ces deux objectifs, qui peuvent sembler difficilement conciliables, s'adressent en fait chacun à un public bien particulier: La main de fer, c'est pour l'opposition républicaine qui accuse la Maison Blanche d'avoir tergiversé pendant ces trois longs mois de consultations. La nouvelle stratégie afghane s'inspire d'ailleurs largement de ce que George Bush avait fait en Irak en 2007 ; le « surge » auquel était alors farouchement opposé un certain sénateur Obama.
Les perspectives de retrait, c'est pour donner des gages à la base démocrate, très sceptique sur ce nouvel effort de guerre qui va coûter très cher : 30 milliards de dollars. C'est pour ce public-là que Barack Obama a dit très explicitement hier que l'Afghanistan ne serait pas un nouveau Vietnam.
Mais à vouloir contenter tout le monde, le président américain prend le risque de ne convaincre personne. Ni les faucons va t'en guerre, ni le camp pacifiste ne débordent d'enthousiasme après le discours de West Point.
Quels soutiens pour Obama ?
Les premiers à répondre à l'appel de Barak Obama, et même à le devancer sont les britanniques. Ils ont confirmé dès lundi dernier qu'ils enverraient 500 hommes supplémentaires. Avec 9 500 soldats sur place, ils sont les plus gros contributeurs de troupes après les américains. Convaincu de la nécessité de s'unir derrière la stratégie du président américain, le Premier ministre, Gordon Brown, appelle les autres Européens à l'imiter : en premier lieu, Allemands et Français, 3e et 4e pourvoyeurs de bataillons.
Mais il aura du mal parce qu’ils ne sont pas très allants. Echaudée par la mortelle bavure de septembre dernier dont elle s'estime responsable, et qui a provoqué 3 démissions de haut niveau, l'Allemagne hésite à envoyer les 2 000 soldats réclamés en renfort par les Etats-Unis. Angela Merkel réserve sa réponse pour la fin janvier, après la conférence prévue sur l'Afghanistan.
A Paris, on répond qu'un ajustement du dispositif militaire n'est pas impossible, reste à déterminer lequel et cela se fera ultérieurement. Pour l'instant le président français apporte son plein soutien a son homologue américain mais sans annoncer de renforts. De leur côté, l’Espagne et l’Italie ont répondu d'accord pour de nouvelles troupes.
La confiance de l'OTAN
Le secrétaire général de l’OTAN a fait preuve, ce mercredi, d’une confiance inébranlable dans la volonté des alliés européens, en particulier, de suivre le mouvement initié par le président des Etats-Unis. Anders Fogh Rasmussen compte au minimum sur 5 000 hommes en plus des 30 000 annoncés par Barack Obama. Selon le secrétaire général de l’Alliance, il s’agit là d’engagements fermes de pays déjà très fortement impliqués en Afghanistan comme le Royaume-Uni, mais aussi de pays partenaires de l’OTAN, comme la Corée du Sud et la Géorgie qui n’ont actuellement qu’une poignée de soldats sur place et qui à eux deux devraient fournir près du tiers des nouveaux renforts.
Anders Fogh Rasmussen estime par ailleurs à plusieurs milliers le nombre de soldats que devraient envoyer d’autres pays déjà engagés en Afghanistan et qui n’ont pas encore finalisé le volume de nouvelles troupes qui y partiraient. C’est par exemple le cas de la Pologne qui envisagerait de déployer 900 hommes supplémentaires. Mais le secrétaire général de l’Alliance a tenu à avertir les alliés réticents à fournir des renforts que l’opération en Afghanistan est menée par l’OTAN et qu’elle ne doit pas être perçue comme une opération américaine pure et simple.
Anders Fogh Rasmussen souligne que l’Alliance atlantique a demandé aux Etats-Unis d’adopter une approche multilatérale et qu’il pourrait douter de son intérêt si les autres pays n’assument pas leur part du fardeau.
Barack Obama, le président américain, prix Nobel de la paix 2009 appelle à la poursuite de la guerre, n'en déplaise à son opinion publique, car a-t-il dit, « c'est une question de sécurité nationale, et même internationale ».
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