Législatives 2017 : Beaucoup de couacs et de manquements – des milliers de citoyens privés de vote

Les législatives 2017 sont presque compromises d’avance. Des milliers pour ne pas dire des millions de sénégalais ne vont pas pouvoir accomplir leur devoir citoyen. Les manquements sont multiples d’une localité à une autre, d’un centre à un autre. A Touba (196 Km de Dakar), qui est la deuxième ville du Sénégal en termes de population électorale, le vote n’a toujours pas encore démarré au moment nous mettions en ligne. En effet, L’Université Baye Lahat, Ndam (grands lieux de vote) où des abris provisoires servent de bureaux, aucun n’est encore érigé. Dans les autres centres de vote comme Ndindy, Usine Khourom, Sam La, Poulaillers aussi aucun dispositif en place.
 
Au Lycée Demba Diop de Mbour, le matériel électoral n’était pas en place. Comme également dans d’autres centres de vote de ce département de Thiès  (70Km de Dakar), le vote n’a pas encore démarré. Les autorités administratives se démènent pour résoudre ces couacs et manquements. Aux dernières nouvelles, les opérations ont démarré timidement aux alentours de 12h.

 
Même situation à Médina Gounass (65km de Vélingara). Il y a Sara Bossodié (25km de Vélingara), Maléya (20km de Vélingara) dans l’arrondissement de Bonkonto, dans le département de Vélingara où le matériel électoral est inexistant jusqu’à 11h 45. Même cas de figure à la commune de Linkering.
 
Médina Gounass, les opérations électorales ont démarré effectivement à 11H 45 sans chaises ni tables, ni isoloir. C’est au fur et à mesure que le matériel est complété. Les bulletins de vote à même le sol. Il pleut même dans certaines localités où certains bureaux remplis d’eau.
 
A Sinthian Koundara sur les 23 bureaux, 9 n’ont encore rien reçu de matériel. D’autres manquements sont notés à Mballo Kundo, Cour Bambey et à Diabé. Le président de la  CEDA de Médina Gounass que nous avons tenté de parler au téléphone n’a pas accepté de s’exprimer.
 

 
Ces manquements et couacs sont notés même dans la capitale de Dakar parce que à Liberté 6, de même qu’au CEM Ogo Dio des Parcelles assainies Unité 1, le vote n’a pas encore démarré pour absence de certains bulletins de vote.
 
A côté de ces manquements techniques, il y a un problème d’identification et des omissions pour des milliers de citoyens sénégalais. A Guédiawaye, les «primo-inscrits» ne sont pas contents. Ils ont fait la préfecture de Guédiawaye avant de bouger vers la sous-préfecture où le certificat d’identification leur a été refusé. Le préfet et le sous-préfet leur a fait comprendre que l’établissement de ces cartes est arrêté. Ce qu’ils ne peuvent pas accepter.
 
D’autres sénégalais se déplacent jusqu’aux bureaux de vote mais butent devant un refus catégorique du président du bureau de vote parce que leurs noms ne figurent pas sur les listes. Ces omissions sont nombreuses et foisonnent. Elles s’invitent même à l’Hexagone notamment à Marseille.