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#Législatives2024 : Les femmes candidates aux élections outillées pour faire face aux défis



La représentation des femmes dans les instances de décision au Sénégal reste faible, malgré la loi sur la parité adoptée en 2010, qui vise à équilibrer la présence des hommes et des femmes dans la sphère politique. Afin de renforcer leur présence, le National Democratic Institute (NDI), en partenariat avec le Conseil Sénégalais des Femmes (COSEF) et ONU Femmes, a organisé un atelier de formation pour les candidates aux élections législatives du 17 novembre 2024. Ce programme, financé par USAID, a pour objectif de fournir aux participantes des outils leur permettant de mener efficacement leur campagne.

Seynabou Gueye Mbaye, présidente du COSEF, a souligné l'importance de cet atelier. « Ces femmes, nous les avons conviées aujourd'hui autour de la table de discussion, et nous pensons que les débats qui auront lieu à l'issue des présentations leur permettront de mieux appréhender les défis à relever. Je suis convaincue qu'elles sont déjà conscientes de ces défis, car elles sont des femmes politiques engagées dans des organisations comme les coalitions de partis et qui vivent la politique. Elles sont suffisamment bien informées. Notre objectif est de les sensibiliser davantage et de leur fournir des outils pour mieux faire face aux obstacles qui se présenteront lors de la campagne électorale, car nous savons que c'est un moment de compétition. Nous avons 41 listes en compétition, chacune présentant son programme », a-t-elle déclaré.

Mme Gueye Mbaye a également abordé les principaux défis auxquels font face les femmes candidates. Le premier défi est celui de la violence électorale : « Je pense que cette compétition devrait se dérouler autour des programmes et des idées. La violence doit être un sujet de sensibilisation afin qu'elle ne puisse pas occuper l'espace public. » Le deuxième défi concerne la visibilité des messages des candidates : « Il est essentiel que les femmes sachent bien communiquer pour que leurs messages soient entendus. » Enfin, le troisième défi est d’ordre financier : « Les femmes rencontrent généralement des difficultés pour mobiliser des moyens logistiques et financiers afin de parcourir le pays. »

Pour Fanta Sow, chargée de programme gouvernance et coordonnatrice d’ONU Femmes, cette formation est cruciale. Elle a rappelé que « cet appui s'inscrit dans le cadre de la stratégie et des interventions qu'ONU Femmes Sénégal se propose de mener pour assurer la représentation des femmes dans les sphères de décision politique au Sénégal. » Elle a insisté sur la nécessité de créer un environnement favorable à la participation des femmes aux élections : « Bien que l'existence d'un cadre juridique propice, avec l'application de la loi n°2010-11 du 28 mai 2010 instituant la parité absolue homme-femme, offre l'opportunité de maintenir une tendance ascendante en matière de représentation, il est plus qu'urgent de mener des interventions concrètes. »

Mme Sow a également évoqué les efforts fournis pour encourager une participation qualitative des femmes à l'hémicycle, en rappelant les progrès réalisés. « Suite aux dernières élections du 31 juillet 2022, selon l'ONP, sur 165 députés, 73 sont des femmes, représentant 44 %. Le Sénégal occupe la quatrième place au niveau africain et la dix-huitième au plan mondial, selon le classement de l'Union interparlementaire. Le taux de représentation des femmes au sein de l'Assemblée nationale a évolué à travers les différentes mandatures, surtout après le vote de la loi sur la parité en 2010. Toutefois, malgré ces initiatives, nous devons encore progresser pour atteindre un équilibre de 50-50. C'est pourquoi nous souhaitons que les femmes parlementaires se distinguent par leur participation en apportant une contribution significative au sein de l'hémicycle, qui incarne le pouvoir législatif... »

La représentante d'ONU Femmes a précisé que l'objectif de cette rencontre est « d'apporter aux femmes parlementaires trois composantes fondamentales, tout aussi importantes les unes que les autres : les connaissances, les compétences et la confiance. » Fanta Sow espère que cette initiative contribuera à faire émerger les femmes comme une « force transformatrice » au sein de l’Assemblée nationale.

Ndeye Fatou Touré

Lundi 28 Octobre 2024 - 13:00


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