Un tas de sable trône dans la cour du poste de santé de Ouakam. Non loin, des employés versent le sable dans des grands sacs de riz afin de fabriquer une digue provisoire et précaire.
Il y a une dizaine de jours, le mur d’enceinte de cet établissement a cédé face à l’écoulement des eaux de pluie. L’ambulancier du poste de santé était présent ce jour-là : « C’était trop fort et le mur ne pouvait pas résister. L’eau est allée directement dans l’hôpital. La pharmacie, le laboratoire, la salle d’accouchement, tout est inondé. »
Boulimie foncière
Depuis, le centre a dû fermer et renvoyer les malades chez eux. Les employés racontent que c’est la seconde fois que ce poste de santé connaît des problèmes pendant la saison des pluies. La faute, selon Makhtar Wade, agent de santé au centre de santé de Ouakam, à un réseau d’assainissement défaillant : « Les eaux forcent le barrage pour venir heurter violemment le mur du centre. Mais aussi parce que la canalisation d’évacuation des eaux usées était obstruée. »
A quelques encablures, des ouvriers préparent du ciment. Il y a là trois, voire quatre chantiers. Makhtar Wade jette un regard dépité vers ces maisons en construction. Pour ce médecin, la boulimie foncière pousse les entrepreneurs à construire vite et moins cher, d’où ces nombreux dégâts : « Les promoteurs sont peut-être indifférents sur notre sort parce qu’ils avaient construit un mur très fragile. Le promoteur, il l’a fait en briques et il n’y avait pratiquement pas de fer. »
Mansour Tall,"Géographe, chargé de programmes de l'ONU-Habitat à Dakar": "La conception du logement que nous avons au Sénégal depuis quelques années s'est traduite par des constructions tous azimuts sans respect des normes; le phénomène nous rattrape aujourd'hui.
Ce médecin reste un brin optimiste. Il espère que ce poste de santé bénéficiera des fonds alloués cette année à la lutte contre les inondations afin de réhabiliter les canalisations.
Il y a une dizaine de jours, le mur d’enceinte de cet établissement a cédé face à l’écoulement des eaux de pluie. L’ambulancier du poste de santé était présent ce jour-là : « C’était trop fort et le mur ne pouvait pas résister. L’eau est allée directement dans l’hôpital. La pharmacie, le laboratoire, la salle d’accouchement, tout est inondé. »
Boulimie foncière
Depuis, le centre a dû fermer et renvoyer les malades chez eux. Les employés racontent que c’est la seconde fois que ce poste de santé connaît des problèmes pendant la saison des pluies. La faute, selon Makhtar Wade, agent de santé au centre de santé de Ouakam, à un réseau d’assainissement défaillant : « Les eaux forcent le barrage pour venir heurter violemment le mur du centre. Mais aussi parce que la canalisation d’évacuation des eaux usées était obstruée. »
A quelques encablures, des ouvriers préparent du ciment. Il y a là trois, voire quatre chantiers. Makhtar Wade jette un regard dépité vers ces maisons en construction. Pour ce médecin, la boulimie foncière pousse les entrepreneurs à construire vite et moins cher, d’où ces nombreux dégâts : « Les promoteurs sont peut-être indifférents sur notre sort parce qu’ils avaient construit un mur très fragile. Le promoteur, il l’a fait en briques et il n’y avait pratiquement pas de fer. »
Mansour Tall,"Géographe, chargé de programmes de l'ONU-Habitat à Dakar": "La conception du logement que nous avons au Sénégal depuis quelques années s'est traduite par des constructions tous azimuts sans respect des normes; le phénomène nous rattrape aujourd'hui.
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