On ne peut pas arrêter la mer avec ses mains disait le président Lamine Guèye.
Il est impossible d’arrêter la vague impétueuse du combat pour la liberté notamment la liberté d’expression.
Ces mains menues qui brisent les chaînes silencieuses de l’assujettissement à un pouvoir qui cherche coûte que coûte à se reproduire et à se pérenniser vont se démultiplier au fur et à mesure que la répression inadmissible continue à s’intensifier.
Ces multitudes de voix venues des toutes les contrées s’élèvent outrées pour s’opposer à l’autoritarisme qui tente vainement d’envelopper ce peuple libre grouillant d’une joie de vivre explosive dans un silence glacial d’un peuple soumis qu’il n’est pas.
Les solidarités intergénérationnelles se nouent, se tissent et se fortifient chaque jour que la faucheuse aveugle assassine une jeune pouce dont l’avenir prometteuse est brutalement interrompue.
Ils sont un, dix, vingt, bientôt trente, emportés à la fleur de l’âge, à l’âge où tous les rêves sont possibles, à l’âge où les parents construisent l’espoir de leur futur sur leur progéniture en pleine croissance.
Ils sont partis emportant avec eux l’espoir de leurs parents, semant la désolation d’un peuple qui perd ses enfants et amplifiant la lutte irrésistible de tous ceux qui veulent la paix et la sérénité d’une nation retrouvée.
Ceux qui nous gouvernent pensent, en coupant les réseaux sociaux, en ralentissant Internet, stopper le commerce, la communication et la palabre entre les Sénégalais.
Ils croient pouvoir ainsi endiguer la vague de colère que leurs faits et gestes inadmissibles produisent. Ils se trompent. Ils ne font qu’amplifier le désir de défiance à l’autorité illégitime, à l’institution injuste et à un pouvoir qui pose des actes de privation de liberté, de répression implacable et d’arrogance qui terrorise.
Nos compatriotes sont intelligents et ingénieux.
Beaucoup d’entre eux ont d’ores et déjà trouvé les applications pour contourner ces restrictions d’un autre temps.
Le Sénégal se classe désormais dans la liste peu enviable des régimes autoritaires dont la prétention est de contrôler la parole, les actes et la mobilité de leurs citoyens.
Il est heureux de savoir que tous ces régimes politiques ont échoué dans leur prétention à vouloir mettre sous contrôle la liberté d’expression, de penser et de parler de leur peuple.
Cette décision honteuse de suspendre les réseaux sociaux n’empêchera pas les Sénégalais d’exercer leur droit inaliénable à la liberté d’expression.
Elle ne fera que classer notre pays dans la liste des pays autoritaires et des États qui ont de graves manquements dans les principes de l’État de droit.
Bientôt notre pays sera la cible des communiqués des responsables de organisations africaines et internationales. De Medecin de la démocratie dans le monde, notre pays va devenir le malade des libertés sur lequel se pencheront les pays africains et organisations internationales.
Pour le droit à la liberté d’expression, levez ces mesures dérisoires de suspension des réseaux sociaux !
Dakar, vendredi 2 mai 2023
Prof Mary Teuw Niane
Il est impossible d’arrêter la vague impétueuse du combat pour la liberté notamment la liberté d’expression.
Ces mains menues qui brisent les chaînes silencieuses de l’assujettissement à un pouvoir qui cherche coûte que coûte à se reproduire et à se pérenniser vont se démultiplier au fur et à mesure que la répression inadmissible continue à s’intensifier.
Ces multitudes de voix venues des toutes les contrées s’élèvent outrées pour s’opposer à l’autoritarisme qui tente vainement d’envelopper ce peuple libre grouillant d’une joie de vivre explosive dans un silence glacial d’un peuple soumis qu’il n’est pas.
Les solidarités intergénérationnelles se nouent, se tissent et se fortifient chaque jour que la faucheuse aveugle assassine une jeune pouce dont l’avenir prometteuse est brutalement interrompue.
Ils sont un, dix, vingt, bientôt trente, emportés à la fleur de l’âge, à l’âge où tous les rêves sont possibles, à l’âge où les parents construisent l’espoir de leur futur sur leur progéniture en pleine croissance.
Ils sont partis emportant avec eux l’espoir de leurs parents, semant la désolation d’un peuple qui perd ses enfants et amplifiant la lutte irrésistible de tous ceux qui veulent la paix et la sérénité d’une nation retrouvée.
Ceux qui nous gouvernent pensent, en coupant les réseaux sociaux, en ralentissant Internet, stopper le commerce, la communication et la palabre entre les Sénégalais.
Ils croient pouvoir ainsi endiguer la vague de colère que leurs faits et gestes inadmissibles produisent. Ils se trompent. Ils ne font qu’amplifier le désir de défiance à l’autorité illégitime, à l’institution injuste et à un pouvoir qui pose des actes de privation de liberté, de répression implacable et d’arrogance qui terrorise.
Nos compatriotes sont intelligents et ingénieux.
Beaucoup d’entre eux ont d’ores et déjà trouvé les applications pour contourner ces restrictions d’un autre temps.
Le Sénégal se classe désormais dans la liste peu enviable des régimes autoritaires dont la prétention est de contrôler la parole, les actes et la mobilité de leurs citoyens.
Il est heureux de savoir que tous ces régimes politiques ont échoué dans leur prétention à vouloir mettre sous contrôle la liberté d’expression, de penser et de parler de leur peuple.
Cette décision honteuse de suspendre les réseaux sociaux n’empêchera pas les Sénégalais d’exercer leur droit inaliénable à la liberté d’expression.
Elle ne fera que classer notre pays dans la liste des pays autoritaires et des États qui ont de graves manquements dans les principes de l’État de droit.
Bientôt notre pays sera la cible des communiqués des responsables de organisations africaines et internationales. De Medecin de la démocratie dans le monde, notre pays va devenir le malade des libertés sur lequel se pencheront les pays africains et organisations internationales.
Pour le droit à la liberté d’expression, levez ces mesures dérisoires de suspension des réseaux sociaux !
Dakar, vendredi 2 mai 2023
Prof Mary Teuw Niane
Autres articles
-
Le Sénégal entre crise de la dette et souveraineté économique (Abdoul Aly Kane)
-
Macron en quête de soutien en Afrique amorce une série de visites sous tension à Djibouti et en Éthiopie
-
Réponse à Papa Malick NDOUR (Par Mady CISSÉ)
-
Lettre au Président Diomaye (Par Samba Diouldé Thiam)
-
Au Sénégal le juridisme politique se substitue à l’application de la loi suivant l’Esprit, la lettre et la légitimité (Par Denis Ndour)