La Turquie, qui ambitionne d'accroître davantage son influence au Moyen-Orient comme en Afrique, est en train d'ancrer sa présence enLibye, profitant des nouvelles donnes politiques et diplomatiques de la région.
Ceux qui, en Libye, ont récemment élevé la voix pour réclamer le départ des mercenaires syriens pro-turc présents à Tripoli seront déçus. Les supplétifs syriens d'Ankara, dont le nombre est estimé à près de 5 000 combattants à l’ouest libyen, devraient rester en place.
Le transfert depuis la Syrie de lourds matériaux militaires russes vers l'est libyen renforce l'idée d'Ankara de se maintenir en Libye où elle possède plusieurs bases militaires aériennes et maritimes. Elle soutient l'un des deux camps libyens rivaux, en l'occurrence celui de l'ouest libyen à caractère islamiste.
En envoyant, la semaine dernière, une haute délégation libyenne à Damas, le Premier ministre Abdel Hamid Dbeibah vise à gagner des points et à renforcer sa position politique auprès d'Ankara. Il cherche également à couper l'herbe sous le pied d'un possible futur gouvernement unifié qui pourrait prendre place dans le pays. Il augmente ainsi ses chances de se maintenir au pouvoir alors que son mandat à la tête du gouvernement d’intérim s’est achevé fin 2022.
Ceux qui, en Libye, ont récemment élevé la voix pour réclamer le départ des mercenaires syriens pro-turc présents à Tripoli seront déçus. Les supplétifs syriens d'Ankara, dont le nombre est estimé à près de 5 000 combattants à l’ouest libyen, devraient rester en place.
Le transfert depuis la Syrie de lourds matériaux militaires russes vers l'est libyen renforce l'idée d'Ankara de se maintenir en Libye où elle possède plusieurs bases militaires aériennes et maritimes. Elle soutient l'un des deux camps libyens rivaux, en l'occurrence celui de l'ouest libyen à caractère islamiste.
Un rôle déstabilisant
Dans une Libye, qui depuis 2011, ressemble à une arène de règlement de comptes régionaux et internationaux, Ankara, tout comme la Russie, considère que ce pays est une tête de pont pour étendre son influence sur le continent africain. Ces présences étrangères en Libye jouent un rôle déstabilisant et augmentent davantage encore le fossé qui divise la population. Elles rendent complexe toute possibilité d’une solution politique.En envoyant, la semaine dernière, une haute délégation libyenne à Damas, le Premier ministre Abdel Hamid Dbeibah vise à gagner des points et à renforcer sa position politique auprès d'Ankara. Il cherche également à couper l'herbe sous le pied d'un possible futur gouvernement unifié qui pourrait prendre place dans le pays. Il augmente ainsi ses chances de se maintenir au pouvoir alors que son mandat à la tête du gouvernement d’intérim s’est achevé fin 2022.
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