Dans le Grand Sud de Madagascar, frappé par la sécheresse et des épisodes de famine récurrents, la situation devient critique. 7 560 enfants ont été admis le mois dernier, un chiffre qui a plus que triplé entre décembre et février. Parmi eux, Félix gît sur le matelas en plastique du Créni.
Le petit garçon de 17 mois a les yeux ouverts, mais le regard absent. Immobile, il n’a même plus la force de cligner les yeux, pour chasser les mouches trop envahissantes. Il y a une semaine, il s’est évanoui. « Il a vomi et a eu la diarrhée. Je suis allée voir une tradipraticienne, mais ça n’a pas eu d’effet. Alors, je l’ai amené à l’hôpital, il était toujours inconscient, et on nous a admis ici », raconte sa mère.
L’enfant souffre de malnutrition aigüe sévère. Selon l’infirmier qui s'occupe de lui, ses chances de survie sont de 60 % s’il suit son traitement jusqu’au bout. « Il était très, très, très faible quand il est arrivé ici. On l’a mis sous oxygénothérapie pendant six jours. Il s’est réveillé il y a trois jours, mais il n’est pas encore dans son état normal. Il prend des antibiotiques et du lait thérapeutique, dispensés par sonde. »
Le nombre d'enfants admis à doubler
Depuis décembre, les centres dédiés à la lutte contre la malnutrition aigüe sévère ont enregistré une très forte hausse d’admissions, en grande partie due à la période de soudure. Les stocks de nourriture sont quasi épuisés dans les campagnes et la prochaine récolte ne sera pas avant début mai.
Autre signal : le nombre d’enfants admis a presque doublé par rapport à l’an dernier, passant de 3 881 à 7 560. Une tendance que les experts peinent encore à expliquer. L’Unicef, principal partenaire international dans cette lutte, mène actuellement une enquête nutritionnelle pour en identifier les causes.
Mais ce qui préoccupe encore plus, c’est l’augmentation des cas de malnutrition en ville. Des patients citadins comme Félix sont de plus en plus nombreux, preuve que la malnutrition aigüe sévère ne touche plus seulement les habitants de la brousse.
Le petit garçon de 17 mois a les yeux ouverts, mais le regard absent. Immobile, il n’a même plus la force de cligner les yeux, pour chasser les mouches trop envahissantes. Il y a une semaine, il s’est évanoui. « Il a vomi et a eu la diarrhée. Je suis allée voir une tradipraticienne, mais ça n’a pas eu d’effet. Alors, je l’ai amené à l’hôpital, il était toujours inconscient, et on nous a admis ici », raconte sa mère.
L’enfant souffre de malnutrition aigüe sévère. Selon l’infirmier qui s'occupe de lui, ses chances de survie sont de 60 % s’il suit son traitement jusqu’au bout. « Il était très, très, très faible quand il est arrivé ici. On l’a mis sous oxygénothérapie pendant six jours. Il s’est réveillé il y a trois jours, mais il n’est pas encore dans son état normal. Il prend des antibiotiques et du lait thérapeutique, dispensés par sonde. »
Le nombre d'enfants admis à doubler
Depuis décembre, les centres dédiés à la lutte contre la malnutrition aigüe sévère ont enregistré une très forte hausse d’admissions, en grande partie due à la période de soudure. Les stocks de nourriture sont quasi épuisés dans les campagnes et la prochaine récolte ne sera pas avant début mai.
Autre signal : le nombre d’enfants admis a presque doublé par rapport à l’an dernier, passant de 3 881 à 7 560. Une tendance que les experts peinent encore à expliquer. L’Unicef, principal partenaire international dans cette lutte, mène actuellement une enquête nutritionnelle pour en identifier les causes.
Mais ce qui préoccupe encore plus, c’est l’augmentation des cas de malnutrition en ville. Des patients citadins comme Félix sont de plus en plus nombreux, preuve que la malnutrition aigüe sévère ne touche plus seulement les habitants de la brousse.
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