Au lendemain de la validation par l'UA mardi de la décision des chefs d`Etat et de gouvernement de la CEDEAO sur le déploiement de la future force en débat depuis des mois, Lamamra Ramtane s`est félicité comme une évolution significative, l`annonce faite par le Mouvement national de libération de l`Azawad (MNLA) et des islamistes d`Ansar Dine d`être disposés à prendre part aux négociations formelles pour une sortie de crise au Mali.
"Je suis ravi de pouvoir vous dire que les choses bougent positivement au Mali. D`abord et avant tout, il y a un consensus authentique en Afrique et dans le monde sur l`exigence de la restauration rapide de l`unité nationale et de l`intégrité territoriale de la République du Mali. Il y a un consensus sur le fait que nous devons épuiser les voies de règlement pacifique avant de considérer le recours éventuel à la force légitime", a-t- il souligné à Xinhua.
Excluant encore une fois toute de négociation avec les groupes terroristes tels Al Qaïda pour le Maghreb islamique (Admi), le Mouvement pour l`unicité de jihad en Afrique de l`Ouest (Mujao) et Boko Haram, il a appelé le MNLA à "renoncer à tour projet séparatiste" et Ansar Dine à "se laver de toute liaison de complicité ou complaisance à l`égard du terrorisme", et poursuivre plutôt pacifiquement son projet politique.
Autre consensus, c`est "sur le fait que l`action menée en ce moment en faveur du dialogue et de la négociation doit être intensifiée et accélérée (et) que la gouvernance à Bamako doit faire l`objet d`une attention particulière en termes d` institutions transitoires représentatives et fortes, en termes également de feuille de route devant mener à l`organisation d` élections et donc au parachèvement du retour à l`ordre constitutionnel dans le pays".
A noter aussi, "le consensus sur l`exigence du renforcement des capacités des forces de sécurité et de défense du Mali avec une contribution africaine et internationale effective. Enfin, il y a un consensus sur la nécessité de s`attaquer aux causes sous- jacentes de la situation au Mali, que la République du Mali partage d`ailleurs avec les autres pays frères du Sahel".
Parmi ces causes, figurent la criminalité transnationale organisée et le terrorisme à combattre avec "force et détermination", de manière à faire en sorte que "le Mali ne rechute plus dans ce genre de tragédie, mais éviter que d`autres pays africains de la région ou plus loin encore en subissent des affres comparables du fait des mêmes causes qui pourraient produire les mêmes effets".
Xinhua via Bamako