Or le MNLA a de plus en plus de doutes sur la bonne foi d'Iyad. Officiellement, le touareg des Ifoghas se serait engagé à dénoncer les enlèvements et à obtenir la libération des otages retenus par le Mujao, un autre groupe terroriste. Mais les faits sont têtus : depuis dimanche 20 mai, Iyad et ses hommes sont à Tombouctou. Ils y sont réunis en conclave avec les responsables d'Aqmi. Selon un responsable du Haut Conseil islamique, il s'agit d'évoquer leurs relations futures. Rien n'a filtré.
Mercredi 23 mai, dans un enregistrement sonore, l'émir d'Aqmi, l'Algérien Abdelmalek Droukdel, a appelé ses hommes à imposer graduellement la charia au nord du Mali. Selon lui, il faut laisser Ansar Dine s'occuper de l'application de la charia dans l'Azawad. Il préconise d'éviter les provocations vis-à-vis du MNLA. A Gao, au QG du MNLA, on dénonce le double jeu d'Iyad ag Ghali et l'on assure que dans ces conditions, un accord avec Ansar Dine n'est pas prêt d'être signé.
Source: RFI