Les gendarmes étaient certes présents aux manifestations du 23 juin dernier à Dakar. Mais, c’était juste une présence dissuasive. Tout autour de plusieurs institutions, on les apercevait perchés sur leurs véhicules, faisant des rondes sans prendre part effectivement à la répression de la manifestation.
L’impression troublante de voir des gendarmes prendre l’option de laisser la police anti-émeutes faire le travail sans s’impliquer n’est plus aujourd’hui dénuée de fondement. Certes, les éléments de la police anti-émeutes sont les spécialistes de tels événements, mais force est de reconnaître que leur tâche du 23 juin était beaucoup plus compliquée que d’habitude. Plusieurs éléments de la police se sont irrités de constater cette attitude de ‘passivité’ ou simplement de ‘présence dissuasive’ d’éléments de la gendarmerie, à un moment où ils avaient besoin d’être épaulés. Surtout avec des policiers relativement jeunes.
En effet, parmi les troupes présentes à cette manifestation, il a été noté plusieurs jeunes recrues qui sont de la même génération que la plupart des manifestants. Compte tenu de ce facteur, la haute hiérarchie de la police avait, d’ailleurs, pris sur elle la décision de ne mettre à la disposition de ses éléments que des grenades lacrymogènes défensives. L’utilisation des grenades offensives gardées bien au frais, aurait, sans nul doute, fait beaucoup plus de victimes et des blessures beaucoup plus graves. Certes, il y a eu des blessures par éclats de grenade, mais cela n’a pas été d’une grande ampleur, vu le type de grenade utilisé.
L’autre secret livré par la date du 23 juin, c’est que c’est le président Wade lui-même qui a autorisé les manifestations. Ce, contre l’avis de bien des spécialistes de la question. Ce qui explique que, au sein de la police, beaucoup n’ont pas compris que la manifestation n’ait pas été interdite. Pour ces limiers, interdire la manifestation à Dakar Plateau était une attitude responsable sur laquelle il ne fallait pas transiger. Il y aurait certes eu des manifestations sporadiques mais, la police anti-émeutes allait pouvoir mieux les gérer, de l’avis de plusieurs limiers. En ouvrant la zone du Plateau aux manifestants, le président Abdoulaye Wade espérait avoir un remake du 19 mars dernier.Seulement, il n’avait pas bien perçu le mécontentement général qui avait besoin d’un exutoire qui lui a été offert sur un plateau d’argent. Les conséquences se vivent toujours.
Amadou NDIAYE (Walfadjri quotidien)
L’impression troublante de voir des gendarmes prendre l’option de laisser la police anti-émeutes faire le travail sans s’impliquer n’est plus aujourd’hui dénuée de fondement. Certes, les éléments de la police anti-émeutes sont les spécialistes de tels événements, mais force est de reconnaître que leur tâche du 23 juin était beaucoup plus compliquée que d’habitude. Plusieurs éléments de la police se sont irrités de constater cette attitude de ‘passivité’ ou simplement de ‘présence dissuasive’ d’éléments de la gendarmerie, à un moment où ils avaient besoin d’être épaulés. Surtout avec des policiers relativement jeunes.
En effet, parmi les troupes présentes à cette manifestation, il a été noté plusieurs jeunes recrues qui sont de la même génération que la plupart des manifestants. Compte tenu de ce facteur, la haute hiérarchie de la police avait, d’ailleurs, pris sur elle la décision de ne mettre à la disposition de ses éléments que des grenades lacrymogènes défensives. L’utilisation des grenades offensives gardées bien au frais, aurait, sans nul doute, fait beaucoup plus de victimes et des blessures beaucoup plus graves. Certes, il y a eu des blessures par éclats de grenade, mais cela n’a pas été d’une grande ampleur, vu le type de grenade utilisé.
L’autre secret livré par la date du 23 juin, c’est que c’est le président Wade lui-même qui a autorisé les manifestations. Ce, contre l’avis de bien des spécialistes de la question. Ce qui explique que, au sein de la police, beaucoup n’ont pas compris que la manifestation n’ait pas été interdite. Pour ces limiers, interdire la manifestation à Dakar Plateau était une attitude responsable sur laquelle il ne fallait pas transiger. Il y aurait certes eu des manifestations sporadiques mais, la police anti-émeutes allait pouvoir mieux les gérer, de l’avis de plusieurs limiers. En ouvrant la zone du Plateau aux manifestants, le président Abdoulaye Wade espérait avoir un remake du 19 mars dernier.Seulement, il n’avait pas bien perçu le mécontentement général qui avait besoin d’un exutoire qui lui a été offert sur un plateau d’argent. Les conséquences se vivent toujours.
Amadou NDIAYE (Walfadjri quotidien)
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