Massacre du 28 septembre en Guinée : les femmes déplacent la lutte à Dakar

Les femmes guinéennes ne veulent plus du capitaine Moussa Dadis Camara. Elles ont fustigé les massacres que le peuple a subis le 28 septembre dernier. Ces dames membres des Forces vives de la Guinée Conakry n’y sont pas allées du dos de la cuillère pour dénoncer les pratiques du chef de la junte et ses collaborateurs.

En conférence de presse ce jeudi 29 octobre à Dakar, Mariama Sy Diallo vice-présidente du patronat et membre du Forum «des Forces Vives» a tenu à faire comprendre que «Le capitaine Moussa Dadis Camara est complètement disqualifié pour gérer la Guinée. Il est inacceptable qu’il veuille encore briguer la magistrature suprême de ce pays après les massacres qu’il a lui et ses acolytes perpétrés».

Avant de poursuivre que la journée ville morte décrétée le mercredi 28 par les femmes du Forum des «Forces vives» a été bien suivie. Cependant des jeunes qui avaient déclenché une grève de la faim pour dire non à la violence ont été arrêtés.

La vice-présidente du patronat et membre du Forum «des Forces Vives» a en outre fait savoir que «les guinéens continueront de faire de la résistance tant que le système restera pareil».

Elle s’est, par ailleurs, insurgée contre les intimations et les assassinats que le peuple subi, au moins 15 assassinats ont été dénombrés depuis le 28 septembre et ce sont des assassinats ciblés. «On vient la nuit, on tape à ta porte des hommes encagoulés qui te tirent à bout portant sur ta tête ou bien. Ils peuvent aussi tenter de t’humilier en te faisant déshabiller et ils prennent vos bien, tous vos biens et vous demandent de vous taire».