"C'est contre la Suisse mécréante et apostate qui détruit les maisons d'Allah que le jihad doit être proclamé par tous les moyens", a déclaré le colonel Kadhafi dans un discours à Benghazi (est) à l'occasion de la fête du Mouloud qui commémore la naissance du prophète Mahomet.
Pour le numéro un libyen, "le jihad contre la Suisse, contre le sionisme, contre l'agression étrangère (...) n'est pas du terrorisme".
"Tout musulman partout dans le monde qui traite avec la Suisse est un infidèle (et est) contre l'islam, contre Mahomet, contre Dieu, contre le Coran", a ajouté M. Kadhafi devant des milliers de personnes et en présence de chefs d'Etat et représentants de pays islamiques.
Les Suisses ont voté fin novembre à une large majorité l'interdiction des minarets à l'appel de la droite populiste, soulevant un tollé international.
"Boycottez la Suisse: boycottez ses marchandises, boycottez ses avions, ses navires, ses ambassades, boycottez cette race mécréante, apostate, qui agresse des maisons d'Allah", a encore ajouté M. Kadhafi, qui s'exprimait en tant que chef du Commandement populaire islamique internationale, qu'il a créé en 1991.
Interrogé par l'AFP, un porte-parole du ministère suisse des Affaires étrangères n'a pas souhaité faire de commentaires suite à ce discours.
Les relations entre Berne et Tripoli se sont nettement détériorées à la suite de l'interpellation musclée en juillet 2008 à Genève d'un des fils du colonel Kadhafi, Hannibal, sur une plainte de deux domestiques l'accusant de mauvais traitements.
Peu après, les autorités libyennes avaient arrêté deux Suisses, dont l'un, Max Göldi, est toujours retenu en Libye.
Le discours de M. Kadhafi intervient alors que les négociations entre Berne et Tripoli se poursuivent pour obtenir sa libération.
"La situation est difficile, elle est délicate", avait indiqué mercredi la ministre suisse des Affaires étrangères Micheline Calmy-Rey lors d'un point de presse, assurant toutefois que "les négociations continuent, vont de l'avant".
La ministre a affirmé que la Suisse travaillait à une "solution politique" pour faire libérer M. Göldi, qui a été incarcéré lundi.
Ce dernier avait été arrêté en même temps qu'un autre Suisse, Rachid Hamdani qui, à l'issue d'une longue procédure judiciaire, a finalement été blanchi et a pu quitter mardi la Libye.
M. Göldi a en revanche été condamné à quatre mois de prison ferme pour "séjour illégal".
Mme Calmy-Rey a aussi indiqué que la Suisse maintenait sa politique restrictive en matière d'octroi de visas Schengen à des citoyens libyens. Cette mesure avait provoqué la colère de la Libye qui a décidé le 14 février de faire de même avec les Européens, provoquant l'intervention des capitales européennes dans le conflit.
Berne s'est défendu jeudi, face à des accusations de Rome, d'avoir utilisé à des fins politiques l'inscription de M. Kadhafi et de nombreuses autres personnalités libyennes sur la liste noire des personnes ne pouvant plus obtenir de visas pour l'espace Schengen.
Pour le numéro un libyen, "le jihad contre la Suisse, contre le sionisme, contre l'agression étrangère (...) n'est pas du terrorisme".
"Tout musulman partout dans le monde qui traite avec la Suisse est un infidèle (et est) contre l'islam, contre Mahomet, contre Dieu, contre le Coran", a ajouté M. Kadhafi devant des milliers de personnes et en présence de chefs d'Etat et représentants de pays islamiques.
Les Suisses ont voté fin novembre à une large majorité l'interdiction des minarets à l'appel de la droite populiste, soulevant un tollé international.
"Boycottez la Suisse: boycottez ses marchandises, boycottez ses avions, ses navires, ses ambassades, boycottez cette race mécréante, apostate, qui agresse des maisons d'Allah", a encore ajouté M. Kadhafi, qui s'exprimait en tant que chef du Commandement populaire islamique internationale, qu'il a créé en 1991.
Interrogé par l'AFP, un porte-parole du ministère suisse des Affaires étrangères n'a pas souhaité faire de commentaires suite à ce discours.
Les relations entre Berne et Tripoli se sont nettement détériorées à la suite de l'interpellation musclée en juillet 2008 à Genève d'un des fils du colonel Kadhafi, Hannibal, sur une plainte de deux domestiques l'accusant de mauvais traitements.
Peu après, les autorités libyennes avaient arrêté deux Suisses, dont l'un, Max Göldi, est toujours retenu en Libye.
Le discours de M. Kadhafi intervient alors que les négociations entre Berne et Tripoli se poursuivent pour obtenir sa libération.
"La situation est difficile, elle est délicate", avait indiqué mercredi la ministre suisse des Affaires étrangères Micheline Calmy-Rey lors d'un point de presse, assurant toutefois que "les négociations continuent, vont de l'avant".
La ministre a affirmé que la Suisse travaillait à une "solution politique" pour faire libérer M. Göldi, qui a été incarcéré lundi.
Ce dernier avait été arrêté en même temps qu'un autre Suisse, Rachid Hamdani qui, à l'issue d'une longue procédure judiciaire, a finalement été blanchi et a pu quitter mardi la Libye.
M. Göldi a en revanche été condamné à quatre mois de prison ferme pour "séjour illégal".
Mme Calmy-Rey a aussi indiqué que la Suisse maintenait sa politique restrictive en matière d'octroi de visas Schengen à des citoyens libyens. Cette mesure avait provoqué la colère de la Libye qui a décidé le 14 février de faire de même avec les Européens, provoquant l'intervention des capitales européennes dans le conflit.
Berne s'est défendu jeudi, face à des accusations de Rome, d'avoir utilisé à des fins politiques l'inscription de M. Kadhafi et de nombreuses autres personnalités libyennes sur la liste noire des personnes ne pouvant plus obtenir de visas pour l'espace Schengen.
Autres articles
-
Mali : enlèvement du Khalif omarien de Nioro un acte choquant et un appel à l’action
-
Angola: le président Lourenço gracie le fils de son prédécesseur condamné pour corruption
-
En Centrafrique, le député Dominique Yandocka condamné à un an de prison pour «complot»
-
Mozambique: 1500 détenus s'évadent d'une prison dans un contexte de violences post-électorales
-
Au Gabon, polémique et enquête ouverte après la mort suspecte d'un jeune marin