Je fais partie de la première promotion des patients du Covid19, il est en vogue de l’appeler désormais « première vague. » En attendant d’épuiser toutes les vagues déferlantes de l’alphabet grec ! Tout autant que les variants de toutes races et de tous les continents qui envahissent notre planète … Mondialisation de la détresse humaine oblige.
Ce fut une épreuve difficile. Très difficile !
Lorsque l’on en sort on a, nécessairement, une autre relation à la vie et au temps qui passe. La profonde solitude des affres indescriptibles de cette maladie, étrange et mal connue, conduit à un face à face avec soi qui ne laisse plus de place au mensonge, ni à la simulation. Encore moins à la dissimulation. Lorsque l’on s’est retrouvé seul et nu entre des mains étrangères, quoiqu’hospitalières, privé de toute initiative, exsangue de forces physiques, et tenaillé par la peur de lendemains incertains, on doit saisir ce temps pour évaluer le chemin parcouru. Mais surtout, pour prendre la mesure de la fragilité des choses « acquises. »
On prend alors conscience que, quant au fond, rien n’est vraiment acquis… Il suffit juste d’un virus, si petit qu’il en est invisible, mais si puissant qu’il a commencé par terrasser, et emporter, parmi les plus forts d’entre nous. Les plus célèbres parfois. Riches ou pauvres sans égards, ni distinction de race ou de religion. Comme pour rebattre les cartes et changer le cours des choses. Parfois dramatiquement. Il ne suffit vraiment de… rien pour remettre tous les compteurs à zéro !
Maintenant et à ce qu’il parait, à l’orée de la troisième vague ou variant delta, le virus s’intéresse aux jeunes ! Pied de nez à ceux qui lui prêtaient des intentions d’euthanasie gériatrique…Sacré virus !
Survivant, voire miraculé de la première vague, j’ai fini par établir un dialogue avec « Mister Covid » ou « Mystère Corona » selon son humeur ! Accommodant ou torturant, nous avons appris à nous parler. Nous nous sommes dits : tant qu’à faire, restons entre gentlemen ! Et nous avons entamé un dialogue… virtuel ( !) dans l’intensité de la douleur. Au cœur de la profondeur du tunnel incertain.
Celui d’où l’on n’a aucune certitude de revenir... J’ai fini par percevoir un peu, du fond de mon brouillard, le sens de sa mission : tailler en pièces nos vanités et nous rappeler que la Force de Dieu, Allah, se trouve dans Son Omniprésence, Son Omnipotence, Son Omniscience tout en restant voilé et invisible à l’œil nu. C’est-à-dire à l’œil non revêtu de l’habit de la Foi. La science et ses vanités en questions ! Les bras ballants, des sommités mondiales se disputent des hypothèses fausses, du jour au lendemain.
Et allez les mesquineries et les coups bas entre collègues, sur fond de détresses individuelles et familiales ! Tout se déroule en live et en prime time sur toutes les télévisions du monde. Alité, en apesanteur entre ciel et terre on contemple, désabusé, le cirque de l’humanité. Celui de ceux qui sont sensés diriger le monde et l’éclairer. Vanités !
Les poumons assaillis par le virus et ses escadrons de la mort, les rares sommeils sont hantés. Les souvenirs d’enfance remontent à la surface. Je revois même Madame Cavigneau, ma maîtresse en 1966 à l’école du plateau! Son chignon blond strict et ses robes fleuries. Elle était sévère !! A mes yeux en tous cas. C’est peut-être la peur qu’elle m’inspirait qui la ressuscite dans mes cauchemars sous Covid. C’est dire... Le film de la vie, en mode accéléré se déroule, les séquences joyeuses culbutent les phases difficiles, les moments de peur et de doute. La vie n’est pas ce long fleuve tranquille sur lequel naviguaient nos rêves d’enfant. C’est un combat de tous les jours. De tous les instants…
Mystère Corona...
Au fond de la nuit noire du tunnel incertain clignote portant une petite lueur… d’espoir. Les sourires avenants du personnel soignant et celui des techniciennes de surface qui, désormais, rythment par leurs allées et venues la routine du patient, commencent à faire sens. Les nuits sont plus paisibles, le corps moins torturé. Vidé, lessivé, on sent quand même qu’un avenir est encore possible. Un revenir plausible.
Mystère Corona se présente alors sous les allures d’un visage ami qui transforme les cauchemars en rêves… Et il me parle. Il me demande si j’avais lu et …compris les deux ouvrages de Feu Abdou Latif GUEYE (militant intransigeant, de haut lignage, des droits de Dieu sur Ses créatures, fondateur de l’ONG Jamra). « La Lumière du tunnel » et « Le tunnel de La Lumière », deux titres, deux ouvrages qui se croisent et restituent l’itinéraire spirituel d’un homme de vérité et de droiture, d’engagement sans compromissions. « Ces deux ouvrages, me dit Mystère Corona sont des viatiques pour ceux de ta génération errant encore dans le labyrinthe des fausses certitudes temporelles. Relis-le. Et apprends surtout à lire entre les lignes… »
Et il poursuit : « Nous sommes ici pour vous réapprendre la Force de l’invisible. Détruire vos nouvelles idoles et préparer l’avènement de l’événement… Retrouvez donc l’humilité due à l’UN, Majestueux et Tout-Puissant. Retrouvez le sens de la vie qu’Il donne et reprend. Comprenez que votre seul véritable avenir c’est la mort ! Et le retour vers LUI. Pensez plus souvent à la mort et à l’autre vie qu’elle engendre... Réveillez-vous ! » Et Mystère Corona de poursuivre : « En attendant, soyez prudents…
Masquez-vous, respectez les mesures barrières, certes… Mais aussi, et surtout repentez-vous et priez ! Rouvrir les stades, les boites de nuits et autres lieux d’affluence, mais fermer le mur des lamentations, la Place Saint-Pierre et La Sainte Kaaba n’est pas la meilleure réponse au Message dont nous sommes porteurs ! Réveillez-vous ! » Silence sans appel…
Au bout de la nuit et de ses protagonistes invisibles, le ballet des techniciens de surface et celui des personnels soignants, la voix inespéré du Docteur : « Bonjour Monsieur Wone ! Bonne nouvelle : le dernier test est revenu négatif. Vous êtes guéri. Vous allez pouvoir rentrer chez vous et poursuivre la suite des traitements à domicile. Bravo ! »
Cette maladie n’est pas une légende. Mister Covid et Mystère Corona sont des agents spéciaux en mission. Ils ne repartiront que mission accomplie. Comprenne qui pourra….
Ce fut une épreuve difficile. Très difficile !
Lorsque l’on en sort on a, nécessairement, une autre relation à la vie et au temps qui passe. La profonde solitude des affres indescriptibles de cette maladie, étrange et mal connue, conduit à un face à face avec soi qui ne laisse plus de place au mensonge, ni à la simulation. Encore moins à la dissimulation. Lorsque l’on s’est retrouvé seul et nu entre des mains étrangères, quoiqu’hospitalières, privé de toute initiative, exsangue de forces physiques, et tenaillé par la peur de lendemains incertains, on doit saisir ce temps pour évaluer le chemin parcouru. Mais surtout, pour prendre la mesure de la fragilité des choses « acquises. »
On prend alors conscience que, quant au fond, rien n’est vraiment acquis… Il suffit juste d’un virus, si petit qu’il en est invisible, mais si puissant qu’il a commencé par terrasser, et emporter, parmi les plus forts d’entre nous. Les plus célèbres parfois. Riches ou pauvres sans égards, ni distinction de race ou de religion. Comme pour rebattre les cartes et changer le cours des choses. Parfois dramatiquement. Il ne suffit vraiment de… rien pour remettre tous les compteurs à zéro !
Maintenant et à ce qu’il parait, à l’orée de la troisième vague ou variant delta, le virus s’intéresse aux jeunes ! Pied de nez à ceux qui lui prêtaient des intentions d’euthanasie gériatrique…Sacré virus !
Survivant, voire miraculé de la première vague, j’ai fini par établir un dialogue avec « Mister Covid » ou « Mystère Corona » selon son humeur ! Accommodant ou torturant, nous avons appris à nous parler. Nous nous sommes dits : tant qu’à faire, restons entre gentlemen ! Et nous avons entamé un dialogue… virtuel ( !) dans l’intensité de la douleur. Au cœur de la profondeur du tunnel incertain.
Celui d’où l’on n’a aucune certitude de revenir... J’ai fini par percevoir un peu, du fond de mon brouillard, le sens de sa mission : tailler en pièces nos vanités et nous rappeler que la Force de Dieu, Allah, se trouve dans Son Omniprésence, Son Omnipotence, Son Omniscience tout en restant voilé et invisible à l’œil nu. C’est-à-dire à l’œil non revêtu de l’habit de la Foi. La science et ses vanités en questions ! Les bras ballants, des sommités mondiales se disputent des hypothèses fausses, du jour au lendemain.
Et allez les mesquineries et les coups bas entre collègues, sur fond de détresses individuelles et familiales ! Tout se déroule en live et en prime time sur toutes les télévisions du monde. Alité, en apesanteur entre ciel et terre on contemple, désabusé, le cirque de l’humanité. Celui de ceux qui sont sensés diriger le monde et l’éclairer. Vanités !
Les poumons assaillis par le virus et ses escadrons de la mort, les rares sommeils sont hantés. Les souvenirs d’enfance remontent à la surface. Je revois même Madame Cavigneau, ma maîtresse en 1966 à l’école du plateau! Son chignon blond strict et ses robes fleuries. Elle était sévère !! A mes yeux en tous cas. C’est peut-être la peur qu’elle m’inspirait qui la ressuscite dans mes cauchemars sous Covid. C’est dire... Le film de la vie, en mode accéléré se déroule, les séquences joyeuses culbutent les phases difficiles, les moments de peur et de doute. La vie n’est pas ce long fleuve tranquille sur lequel naviguaient nos rêves d’enfant. C’est un combat de tous les jours. De tous les instants…
Mystère Corona...
Au fond de la nuit noire du tunnel incertain clignote portant une petite lueur… d’espoir. Les sourires avenants du personnel soignant et celui des techniciennes de surface qui, désormais, rythment par leurs allées et venues la routine du patient, commencent à faire sens. Les nuits sont plus paisibles, le corps moins torturé. Vidé, lessivé, on sent quand même qu’un avenir est encore possible. Un revenir plausible.
Mystère Corona se présente alors sous les allures d’un visage ami qui transforme les cauchemars en rêves… Et il me parle. Il me demande si j’avais lu et …compris les deux ouvrages de Feu Abdou Latif GUEYE (militant intransigeant, de haut lignage, des droits de Dieu sur Ses créatures, fondateur de l’ONG Jamra). « La Lumière du tunnel » et « Le tunnel de La Lumière », deux titres, deux ouvrages qui se croisent et restituent l’itinéraire spirituel d’un homme de vérité et de droiture, d’engagement sans compromissions. « Ces deux ouvrages, me dit Mystère Corona sont des viatiques pour ceux de ta génération errant encore dans le labyrinthe des fausses certitudes temporelles. Relis-le. Et apprends surtout à lire entre les lignes… »
Et il poursuit : « Nous sommes ici pour vous réapprendre la Force de l’invisible. Détruire vos nouvelles idoles et préparer l’avènement de l’événement… Retrouvez donc l’humilité due à l’UN, Majestueux et Tout-Puissant. Retrouvez le sens de la vie qu’Il donne et reprend. Comprenez que votre seul véritable avenir c’est la mort ! Et le retour vers LUI. Pensez plus souvent à la mort et à l’autre vie qu’elle engendre... Réveillez-vous ! » Et Mystère Corona de poursuivre : « En attendant, soyez prudents…
Masquez-vous, respectez les mesures barrières, certes… Mais aussi, et surtout repentez-vous et priez ! Rouvrir les stades, les boites de nuits et autres lieux d’affluence, mais fermer le mur des lamentations, la Place Saint-Pierre et La Sainte Kaaba n’est pas la meilleure réponse au Message dont nous sommes porteurs ! Réveillez-vous ! » Silence sans appel…
Au bout de la nuit et de ses protagonistes invisibles, le ballet des techniciens de surface et celui des personnels soignants, la voix inespéré du Docteur : « Bonjour Monsieur Wone ! Bonne nouvelle : le dernier test est revenu négatif. Vous êtes guéri. Vous allez pouvoir rentrer chez vous et poursuivre la suite des traitements à domicile. Bravo ! »
Cette maladie n’est pas une légende. Mister Covid et Mystère Corona sont des agents spéciaux en mission. Ils ne repartiront que mission accomplie. Comprenne qui pourra….
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