Connectez-vous S'inscrire
PRESSAFRIK.COM , L'info dans toute sa diversité (Liberté - Professionnalisme - Crédibilité)
PRESSAFRIK.COM , L'info dans toute sa diversité (Liberté - Professionnalisme - Crédibilité)

Publicité

Moussa Dadis Camara". optimisme quant à l'application des accords de Ouagadougou pour une sortie de crise (ANALYSE)



Moussa Dadis Camara". optimisme quant à l'application des accords de Ouagadougou pour une sortie de crise (ANALYSE)


L'arrivée au pouvoir en Guinée du général Sékouba Konaté, comme président par intérim, a fait naître beaucoup d'espoir quant à l'application des accords signés le 15 janvier à Ouagadougou, pour une sortie de crise en Guinée, constatent les observateurs à Dakar.

Depuis sa nomination comme président par intérim de la Guinée, le général Konaté s'est attelé à la mise en oeuvre de ces accords avec la création d'un Conseil national de la transition avec pouvoir délibératif, la nomination d'un chef de gouvernement issu de l'opposition et l'option pour des élections dans les six mois à venir.

Le dernier acte en phase avec les accords d’Ouagadougou est l’annonce par le général Konaté, le 14 mars dernier, de sa décision de ne pas se présenter à l'élection présidentielle ainsi que tous les acteurs de la transition.

"Aucun acteur de la transition, de quelque nature qu'il soit, ne peut être candidat à la prochaine élection", a-t-il assuré lors d'une revue des troupes au Camp Alpha Yaya Diallo.

Bien avant, le 21 janvier 2010, le président par intérim de la Guinée a nommé, conformément aux mêmes accords, Jean Marie Doré, leader de l'Union pour le Progrès de la Guinée (UPG), Premier ministre.

M. Doré était le porte-parole du Forum des Forces vives, coalition de partis politiques, de la Société Civile et des Syndicats opposés à la junte, le Conseil national pour développement et la démocratie (CNDD) qui s'est emparé du pouvoir après la mort de Lansana Conté.

La mise sur pied d'un gouvernement d'union nationale qui doit conduire la Guinée sur la voie des élections sera la prochaine étape, trois semaines après la nomination de Jean Marie Doré, puis celle du Conseil national de transition (CNT), dirigé par la secrétaire générale de la Confédération nationale des travailleurs de Guinée, Rabiatou Serah Diallo.

Composé de 101 membres (société civile, syndicats, politique, CNDD), ce conseil est chargé de légiférer à la place de l’Assemblée nationale qui a été dissoute dès l'arrivée au pouvoir de la junte militaire.

Le président par intérim a aussi confirmé par décret, la date du 27 juin 2010, proposée par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour la tenue du premier tour de l'élection présidentielle.

Autant d'actes fondent l'espoir des observateurs sur un retour à la stabilité en Guinée.

"Aujourd'hui l'espoir est permis en Guinée où, nous allons vers des élections. Je ne pense pas, vue la situation actuelle qu'il puisse y avoir un quelconque problème. Le général Konaté applique les accords de Ouagadougou", affirme Alioune Tine, président de l'ONG Rencontre africaine de Défense des Droits de l'Homme (Raddho) , un des acteurs du processus de paix en Guinée.

Selon lui, il n'y a plus rien à craindre même du côté de l’armée. Il faut juste sous ce rapport aider Sékouba Konaté à aller vite dans la réforme de l'armée.

"Nous savons qu'il y a le général Lamine Cissé qui a été envoyé par la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l’ouest) et c'est quelqu'un qui a une expérience des situations difficiles et sur qui il faut compter. Avec sa compétence et son expérience, si les moyens suivent, les gens peuvent aller vers une réforme de l'armée", explique M. Tine.

Toutefois, le président de la Raddho pense que le soutien de la Communauté internationale doit se poursuivre même après la tenue des élections.

Parce que "la Guinée est un Etat en faillite, une administration presque inexistante. Il faut les aider dans tous ces domaines" estime-t-il.

Pour sa part, le politologue sénégalais Babacar Justin Ndiaye demeure prudent dans son analyse de la situation en Guinée.

Selon lui, "l'échiquier Guinéen est politiquement marécageux donc fertile en ratée et en couac d'où l'optimisme prudent des observateurs".

Toutefois, le politologue souligne que "le général Konaté est personnellement désintéressé et il est à cheval sur la feuille de route de Ouagadougou".

Même si selon lui, le général Konaté n'est pas toute l'armée dans laquelle coexiste "des partisans acharnés de la transition, des nostalgiques de l'autorité kaki et des inconditionnels du fantomatique Moussa Dadis Camara".

Hinhuanet

Mardi 30 Mars 2010 - 12:01


div id="taboola-below-article-thumbnails">

Nouveau commentaire :
Facebook Twitter