A la suite de l'annonce du doublement du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) à partir du 1er février en RDC, le ministre congolais du Travail et de l’Emploi, Ephraïm Akwakwa Nametu, ne cache ni son optimisme, ni sa fermeté à l'égard des éventuels patrons récalcitrants. « Il s'agit d'un acte réglementaire dont l'application est obligatoire, d'autant plus que cette mesure est le fruit d'un effort auquel chacun a consenti [elle intervient à la suite d'un dialogue organisé en octobre dernier entre le gouvernement et les organisations syndicales et patronales, NDLR]. Certes, certaines personnes véreuses ne voudront peut-être pas la respecter, mais l'inspection générale du travail est là pour faire appliquer l’arrêté que je viens de signer », affirme ainsi celui-ci.
Nous avons décidé d'un commun accord que le SMIG devait être réajusté à 14 500 francs congolais.
Si cette décision est évidemment accueillie avec enthousiasme par les syndicats du secteur public, ces derniers s'interrogent toutefois sur la façon dont elle va pouvoir être appliquée, la loi de finances de 2025 n’ayant pas prévu cette revalorisation.
« On a l’impression que ce nouveau SMIG a été promulgué pour le secteur privé »
Spécialisée dans les finances publiques, l’ONG congolaise CREFDL espère, quant à elle, que l’Etat congolais montrera l'exemple même si son porte-parole, Valéry Madianga, semble en douter. « On a l’impression que ce nouveau SMIG a été promulgué pour le secteur privé, explique-t-il. Alors que, dans le secteur public, on a déjà du mal à appliquer le SMIG actuel depuis de nombreuses années, son nouveau montant va poser énormément de problèmes. Il faudrait que le gouvernement soit réaliste et envisage un collectif budgétaire au mois de mars pour intégrer cette nouvelle politique dans sa programmation », poursuit celui-ci.
La question de l'exemplarité de l'Etat congolais se pose d'autant plus que leFMI - institution qui reste un partenaire privilégié de Kinshasa - demeure pour sa part très hostile à l’explosion de la masse salariale des fonctionnaires et pousse, au contraire, les autorités de RDC à la réduire. Il souhaiterait ainsi la voir passer à 45 % du budget de l'Etat, contre près de 70 % actuellement.
Nous avons décidé d'un commun accord que le SMIG devait être réajusté à 14 500 francs congolais.
Si cette décision est évidemment accueillie avec enthousiasme par les syndicats du secteur public, ces derniers s'interrogent toutefois sur la façon dont elle va pouvoir être appliquée, la loi de finances de 2025 n’ayant pas prévu cette revalorisation.
« On a l’impression que ce nouveau SMIG a été promulgué pour le secteur privé »
Spécialisée dans les finances publiques, l’ONG congolaise CREFDL espère, quant à elle, que l’Etat congolais montrera l'exemple même si son porte-parole, Valéry Madianga, semble en douter. « On a l’impression que ce nouveau SMIG a été promulgué pour le secteur privé, explique-t-il. Alors que, dans le secteur public, on a déjà du mal à appliquer le SMIG actuel depuis de nombreuses années, son nouveau montant va poser énormément de problèmes. Il faudrait que le gouvernement soit réaliste et envisage un collectif budgétaire au mois de mars pour intégrer cette nouvelle politique dans sa programmation », poursuit celui-ci.
La question de l'exemplarité de l'Etat congolais se pose d'autant plus que leFMI - institution qui reste un partenaire privilégié de Kinshasa - demeure pour sa part très hostile à l’explosion de la masse salariale des fonctionnaires et pousse, au contraire, les autorités de RDC à la réduire. Il souhaiterait ainsi la voir passer à 45 % du budget de l'Etat, contre près de 70 % actuellement.
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