Salou Djibo, le 21 février 2010.
« Le Conseil suprême s’engage à restaurer l’ordre constitutionnel dans un délai raisonnable...» C'est la déclaration faite par le nouvel homme fort du Niger hier dimanche, sans plus de détails.
Après avoir rappelé les raisons de l’irruption de l’armée au sommet de l’Etat, à savoir la dérive autocratique de Mamadou Tandja, le chef d’escadron Salou Djibo a pris l’engagement qu’aucun membre du Conseil suprême ou du gouvernement de transition ne sera candidat à la prochaine élection présidentielle.
Un discours rassurant, à la fois pour les Nigériens et pour les partenaires du Niger, à commencer par ses voisins. Le pays était sous la loupe de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest depuis le début de la crise politique l’année dernière. La Cedeao avait en vain tenté d’empêcher Mamadou Tandja de tripatouiller la Constitution pour rester au pouvoir.
Son tombeur a brossé hier les premières priorités de la junte, à savoir la lutte contre la famine, la guerre contre la corruption et l’impunité à l’égard notamment de ceux qui détournent les deniers publics.
Autres articles
-
Mali : enlèvement du Khalif omarien de Nioro un acte choquant et un appel à l’action
-
Angola: le président Lourenço gracie le fils de son prédécesseur condamné pour corruption
-
En Centrafrique, le député Dominique Yandocka condamné à un an de prison pour «complot»
-
Mozambique: 1500 détenus s'évadent d'une prison dans un contexte de violences post-électorales
-
Au Gabon, polémique et enquête ouverte après la mort suspecte d'un jeune marin