Lors de sa réélection en juin dernier, Narendra Modi s'était réjoui « à l'idée de renforcer le partenariat entre l'Inde et le Nigeria dans l'intérêt de nos concitoyens et de la région ». Selon le consulat d'Inde au Nigeria, « l'Inde est l'un des plus grands partenaires commerciaux du Nigeria et Abuja est le plus grand partenaire commercial de l'Inde en Afrique, le commerce bilatéral ayant atteint près de 12 milliards de dollars entre 2021 et 2022 ».
Un terrain fertile donc pour l'Inde, qui souhaite asseoir son influence sur le continent africain, comme l'explique à Paul Lorgerie du service Afrique de RFI, Jean-Joseph Boillot, chercheur associé à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), spécialisé sur les questions de politiques indiennes : « C'est une visite, pour l'essentiel, à vocation politique. Car New Delhi s'est rendu compte que la Chine faisait des percées assez remarquables dans les pays du "Sud global" et que l'Inde était en train de perdre son statut de leader des pays du sud. »
« Il y a aussi cette idée de plus en plus claire dans les pays du sud de ne jamais dépendre d'un tel ou d'un tel, dit encoreJean-Joseph Boillot. Et donc, la clé est la pluralité des fournisseurs, des clients. Il s'agit de ne pas subir des pressions pour ne pas être forcé de s'aligner sur telle ou telle position. C'est notamment le cas vis-à-vis de la Chine. Le Nigeria ne souhaite surtout pas dépendre de Pékin. » Pour autant, la Chine demeurait le premier fournisseur du Nigeria en 2023.
Un terrain fertile donc pour l'Inde, qui souhaite asseoir son influence sur le continent africain, comme l'explique à Paul Lorgerie du service Afrique de RFI, Jean-Joseph Boillot, chercheur associé à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), spécialisé sur les questions de politiques indiennes : « C'est une visite, pour l'essentiel, à vocation politique. Car New Delhi s'est rendu compte que la Chine faisait des percées assez remarquables dans les pays du "Sud global" et que l'Inde était en train de perdre son statut de leader des pays du sud. »
« Il y a aussi cette idée de plus en plus claire dans les pays du sud de ne jamais dépendre d'un tel ou d'un tel, dit encoreJean-Joseph Boillot. Et donc, la clé est la pluralité des fournisseurs, des clients. Il s'agit de ne pas subir des pressions pour ne pas être forcé de s'aligner sur telle ou telle position. C'est notamment le cas vis-à-vis de la Chine. Le Nigeria ne souhaite surtout pas dépendre de Pékin. » Pour autant, la Chine demeurait le premier fournisseur du Nigeria en 2023.
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