Le Sénégal, Notre Pays, est une grande démocratie. Depuis 1848, il envoie des représentants au parlement français : Durant valentin, François Carpot en 1902, Blaise Diagne en 1914, Ngalandou Diouf, Lamine Gueye, Léopold Sedar Senghor.
Ce n’est donc pas étonnant, qu’au milieu de cette jungle qu’était l’Afrique du parti unique, le Sénégal fût l’exception d’avoir un parti d’opposition, le Parti démocratique Sénégalais PDS créé en 1974.
A cette époque, un chef de village votait pour tous ses administrés, le vote était public, le scrutin n’était donc pas secret, l’électeur n’était pas identifié par une carte Nationale d’Identité ou toute autre pièce, nous n’avions pas de code électoral. Mesurez alors les pas qui ont été franchis par les Sénégalais dans ce domaine, et ce n’est pas tout.
En effet, après l’accession de notre pays à l’indépendance, Léopold Sédar Senghor et Mamadou Dia d’abord, puis Léopold Sédar Senghor, avaient entrepris de liquider tous les partis d’opposition. Le parti Africain de l’Indépendance PAI, ancêtre du PIT actuel crée en 1957 à Thiès et dirigé par Majmouth DIOP, Seydou Cissokho, Amath Dansokho, le Bloc du Masses Sénégalaises (BMS) puis le Front National, tous deux créés par Cheikh Anta Diop, le Parti Sénégalais de la Solidarité (PSS) de Cheikh Ahmed Tidiane Sy actuel Khalife, le PRA du Pr Abdoulaye Ly furent tous dissouts, leurs dirigeants emprisonnés ou exilés.
Les Syndicats subissaient le même sort. Ce fut le cas de l’Union Générale des Travailleurs d’Afrique Noire – UGTAN – dissoute en 1960 et 3000 travailleurs licenciés. Alors l’Union progressiste Sénégalaise – UPS - devenue Parti Socialiste prouvait régner sans opposition légale de 1966 à 1974. C’est dans ce contexte que naquit le Parti Démocratique Sénégalais – PDS.
A partir de cette date, des élections furent organisées au Sénégal en 1976, 1978, 1979, 1980, 1983 et 1988 qui ont été toutes contestées, mais on constatait malgré tout, que des progrès se réalisaient.
Puis viennent celles de 1993, 2000, 2007 et 2012 sur lesquelles je n’ai pas besoin de revenir car notre démocratie avait fini, à ces occasions, de prouver sa vitalité et notre peuple sa maturité.
La suite logique de cette conscience politique très élevée a été l’abolition de la peine de mort, l’adoption d’une loi sur la parité, d’une loi d’orientation sociale, d’une loi relative à l’autorité parentale etc.…
Ce bref rappel historique a pour objet de montrer que notre pays a fait des pas importants en matière de démocratie, ce qui ne doit pas nous mener vers de l’auto-satisfaction, bien au contraire.
Certes la perfection n’est pas de ce monde, mais nous devons y tendre. Aucune œuvre humaine n’est parfaite, mais nous devons le tenter. C’est cette volonté d’aller toujours plus loin d’être les meilleurs, les plus performants qui nous fera avancer.
C’est dans cette perspective que je soutiens fortement les candidatures indépendantes lors des élections locales.
Les élections locales sont et restent une affaire des populations locales qui confient la gestion de leur cité à des citoyens qui vivent avec elles au quotidien.
C’est au nom de ce principe que dans certains pays, les étrangers votent aux élections locales.
Combien de sénégalais sont des élus locaux en France ?
Ensuite le constat qui s’impose est que les élus locaux que nous sommes n’ont pas toujours été à la hauteur de la mission que nous confient nos mandants. Je suis conseiller principal à Khombole depuis 1990 et conseiller régional à Thiès DEPUIS 2009.
Alors pourquoi empêcher aux populations de confier les destinées de leur cité à un citoyen de leur choix uniquement parce que celui-ci n’est pas inféodé à un parti politique ?
A chaque élection locale, les partis font la chasse aux membres de la société civile, aux dirigeants de dahiras, de groupements de femmes, d’Asc etc., pour les mettre sur leurs listes. Voila la preuve que ces citoyens sont crédibles et méritent d’avoir la possibilité de briguer les suffrages des sénégalais.
Prenons notre courage pour parachever cette œuvre et favoriser les candidatures indépendantes. La démocratie ne s’en portera que mieux.
Toujours au chapitre de réformes importantes à apporter, je retiens :
Limitation des partis politiques
Un pays ne peut pas compter deux cents (200) partis politiques d’autant plus que l’écrasante majorité de ceux-ci ne participe jamais à une élection. On est alors en droit de se demander pourquoi ces partis sont créés ? Je propose donc une limitation, non pas décrétée par le pouvoir, mais décidée par le peuple au cours d’élections.
Une concertation de tous les acteurs décidera du nombre de partis et les élections qui suivront permettront de déterminer ceux qui seront retenus. Les autres pourraient à la limite se regrouper et s’organiser. C’est dans cet esprit d’ailleurs que je salue les efforts de Mamadou Ndoye nouveau Secrétaire Général de la
Ligue Démocratique qui tente de regrouper des partis de même obédience.
C’est aussi l’occasion de saluer l’appel lancé par le président Abdoulaye Wade pour les retrouvailles de la grande famille libérale. Les idéologies ne meurent jamais. Ce débat ne saurait être occulté.
Pour clore ce chapitre et pour rester cohérent, il faudrait que le code électoral soit modifié et la disposition permettant à des partis politiques d’aller aux élections en alliance soit abrogée. (ART L165)
Tous les partis légalement constitués iront aux élections législatives ou locales. Quant à l’élection présidentielle, elle ne serait pas concernée par cette disposition car c’est le rendez-vous d’un homme avec son peuple.
Financement des partis politiques
Vous conviendrez avec moi que le financement par l’Etat de deux cent (200) partis est inimaginable. Par contre cette nouvelle configuration permet cette pratique courante dans une démocratie. Les partis seront financés.
Election des Maires et P.C.R (Président de Conseil Régional) et P.C.R (Président de Conseil Rural)
Dans le système actuel, l’élection du Maire, du Président du conseil rural et du Président du conseil régional n’est pas sincère car ce sont des listes qui sont proposées aux électeurs.
Il faudrait donc que les bureaux municipaux, ruraux et régionaux (Maires, PCR, les adjoints et les secrétaires) soient tous élus au suffrage universel direct.
La démocratie est un exercice difficile qui demande courage, lucidité et surtout un sens élevé du patriotisme. Ce sont ces qualités qui peuvent nous permettre de dépasser nos intérêts de parti et de ne considérer que l’intérêt supérieur de la nation. Ainsi nous léguerons aux générations futures un pays plus stable parce que plus démocratique.
Alors osons avancer.
M. Serigne Mbacké NDIAYE
Membre du Comité Directeur du PDS
Ce n’est donc pas étonnant, qu’au milieu de cette jungle qu’était l’Afrique du parti unique, le Sénégal fût l’exception d’avoir un parti d’opposition, le Parti démocratique Sénégalais PDS créé en 1974.
A cette époque, un chef de village votait pour tous ses administrés, le vote était public, le scrutin n’était donc pas secret, l’électeur n’était pas identifié par une carte Nationale d’Identité ou toute autre pièce, nous n’avions pas de code électoral. Mesurez alors les pas qui ont été franchis par les Sénégalais dans ce domaine, et ce n’est pas tout.
En effet, après l’accession de notre pays à l’indépendance, Léopold Sédar Senghor et Mamadou Dia d’abord, puis Léopold Sédar Senghor, avaient entrepris de liquider tous les partis d’opposition. Le parti Africain de l’Indépendance PAI, ancêtre du PIT actuel crée en 1957 à Thiès et dirigé par Majmouth DIOP, Seydou Cissokho, Amath Dansokho, le Bloc du Masses Sénégalaises (BMS) puis le Front National, tous deux créés par Cheikh Anta Diop, le Parti Sénégalais de la Solidarité (PSS) de Cheikh Ahmed Tidiane Sy actuel Khalife, le PRA du Pr Abdoulaye Ly furent tous dissouts, leurs dirigeants emprisonnés ou exilés.
Les Syndicats subissaient le même sort. Ce fut le cas de l’Union Générale des Travailleurs d’Afrique Noire – UGTAN – dissoute en 1960 et 3000 travailleurs licenciés. Alors l’Union progressiste Sénégalaise – UPS - devenue Parti Socialiste prouvait régner sans opposition légale de 1966 à 1974. C’est dans ce contexte que naquit le Parti Démocratique Sénégalais – PDS.
A partir de cette date, des élections furent organisées au Sénégal en 1976, 1978, 1979, 1980, 1983 et 1988 qui ont été toutes contestées, mais on constatait malgré tout, que des progrès se réalisaient.
Puis viennent celles de 1993, 2000, 2007 et 2012 sur lesquelles je n’ai pas besoin de revenir car notre démocratie avait fini, à ces occasions, de prouver sa vitalité et notre peuple sa maturité.
La suite logique de cette conscience politique très élevée a été l’abolition de la peine de mort, l’adoption d’une loi sur la parité, d’une loi d’orientation sociale, d’une loi relative à l’autorité parentale etc.…
Ce bref rappel historique a pour objet de montrer que notre pays a fait des pas importants en matière de démocratie, ce qui ne doit pas nous mener vers de l’auto-satisfaction, bien au contraire.
Certes la perfection n’est pas de ce monde, mais nous devons y tendre. Aucune œuvre humaine n’est parfaite, mais nous devons le tenter. C’est cette volonté d’aller toujours plus loin d’être les meilleurs, les plus performants qui nous fera avancer.
C’est dans cette perspective que je soutiens fortement les candidatures indépendantes lors des élections locales.
Les élections locales sont et restent une affaire des populations locales qui confient la gestion de leur cité à des citoyens qui vivent avec elles au quotidien.
C’est au nom de ce principe que dans certains pays, les étrangers votent aux élections locales.
Combien de sénégalais sont des élus locaux en France ?
Ensuite le constat qui s’impose est que les élus locaux que nous sommes n’ont pas toujours été à la hauteur de la mission que nous confient nos mandants. Je suis conseiller principal à Khombole depuis 1990 et conseiller régional à Thiès DEPUIS 2009.
Alors pourquoi empêcher aux populations de confier les destinées de leur cité à un citoyen de leur choix uniquement parce que celui-ci n’est pas inféodé à un parti politique ?
A chaque élection locale, les partis font la chasse aux membres de la société civile, aux dirigeants de dahiras, de groupements de femmes, d’Asc etc., pour les mettre sur leurs listes. Voila la preuve que ces citoyens sont crédibles et méritent d’avoir la possibilité de briguer les suffrages des sénégalais.
Prenons notre courage pour parachever cette œuvre et favoriser les candidatures indépendantes. La démocratie ne s’en portera que mieux.
Toujours au chapitre de réformes importantes à apporter, je retiens :
Limitation des partis politiques
Un pays ne peut pas compter deux cents (200) partis politiques d’autant plus que l’écrasante majorité de ceux-ci ne participe jamais à une élection. On est alors en droit de se demander pourquoi ces partis sont créés ? Je propose donc une limitation, non pas décrétée par le pouvoir, mais décidée par le peuple au cours d’élections.
Une concertation de tous les acteurs décidera du nombre de partis et les élections qui suivront permettront de déterminer ceux qui seront retenus. Les autres pourraient à la limite se regrouper et s’organiser. C’est dans cet esprit d’ailleurs que je salue les efforts de Mamadou Ndoye nouveau Secrétaire Général de la
Ligue Démocratique qui tente de regrouper des partis de même obédience.
C’est aussi l’occasion de saluer l’appel lancé par le président Abdoulaye Wade pour les retrouvailles de la grande famille libérale. Les idéologies ne meurent jamais. Ce débat ne saurait être occulté.
Pour clore ce chapitre et pour rester cohérent, il faudrait que le code électoral soit modifié et la disposition permettant à des partis politiques d’aller aux élections en alliance soit abrogée. (ART L165)
Tous les partis légalement constitués iront aux élections législatives ou locales. Quant à l’élection présidentielle, elle ne serait pas concernée par cette disposition car c’est le rendez-vous d’un homme avec son peuple.
Financement des partis politiques
Vous conviendrez avec moi que le financement par l’Etat de deux cent (200) partis est inimaginable. Par contre cette nouvelle configuration permet cette pratique courante dans une démocratie. Les partis seront financés.
Election des Maires et P.C.R (Président de Conseil Régional) et P.C.R (Président de Conseil Rural)
Dans le système actuel, l’élection du Maire, du Président du conseil rural et du Président du conseil régional n’est pas sincère car ce sont des listes qui sont proposées aux électeurs.
Il faudrait donc que les bureaux municipaux, ruraux et régionaux (Maires, PCR, les adjoints et les secrétaires) soient tous élus au suffrage universel direct.
La démocratie est un exercice difficile qui demande courage, lucidité et surtout un sens élevé du patriotisme. Ce sont ces qualités qui peuvent nous permettre de dépasser nos intérêts de parti et de ne considérer que l’intérêt supérieur de la nation. Ainsi nous léguerons aux générations futures un pays plus stable parce que plus démocratique.
Alors osons avancer.
M. Serigne Mbacké NDIAYE
Membre du Comité Directeur du PDS
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