«Nous venons de battre la Tunisie dans une compétition essentiellement marquée par le nivellement des valeurs. L’Algérie, considérée comme un épouvantail, n’a pas pu faire mieux qu’un match nul face au Zimbabwe. Nous voilà donc à la faveur de notre succès devant les tunisiens en situation favorable. Pourtant, quand on écoute certains commentateurs, il y a tout lieu de faire la fine bouche. Comme si le Sénégal peut battre la Tunisie sans souffrir.
Comme si notre adversaire du jour est un manchot. Je crois que nous devons tous garder la mesure et rester réalistes. La Coupe d’Afrique des nations n’est pas un dîner de gala et on ne la gagne pas que sur un seul match. La compétition est une globalité et il convient d’en avoir la maîtrise absolue. Si nous tirons les leçons du passé, je crois que les lions pourront nous valoir de grandes satisfactions. «Le Zimbabwe pourrait baisser la garde, jeudi» Quand on mène par 2 à 0 face à un adversaire de gros calibre, il ne faut pas s’étonner si celui-ci se rebiffe et se donne tous les moyens pour revenir. Ce genre de match peut à tout moment basculer.
En début de rencontre, le Sénégal a eu toutes les peines du monde à imposer son jeu. Et voici qu’à la faveur d’un penalty bien venu mais justifié, la face du match a changé en faveur des lions. La réussite allait être de leur côté et leur gardien a fait le reste. Sans le moins du monde perdre leur sens critique et leur liberté d’expression, les commentateurs doivent insister davantage sur les mérites de l’équipe que sur ses insuffisances que forcément une force comme la Tunisie allait mettre à nu. Les hommes de kasperzack auraient sans doute préféré être à la place de ceux d’Aliou Cissé.
La chance du Sénégal c’est que, en obtenant le partage des points devant l’Algérie, les Zimbabwéens peuvent penser avoir d’ores et déjà réussi leur compétition. Je crois que le Zimbabwe pourrait baisser sa garde jeudi, ce qui pourrait profiter aux lions. Ce serait le diable si au Sénégal on ne savait pas tirer les enseignements nourris par l’expérience. Il revient à Aliou Cissé de mettre ses joueurs en garde contre toute déconcentration et tout laisser-aller. Si l’histoire doit se répéter, autant désespérer de l’équipe nationale.»
Source : Stades
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