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Pour sauver l’accord de Ouaga : Gbagbo rencontre le FPI et les FN • Soro lance un appel à l’apaisement

Le Chef de l’état entre en scène pour faire baisser la tension entre les acteurs. Nous allons d’abord faire une requête auprès du Président de la République», avait déclaré le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Sidiki Konaté, lors de la conférence de presse animée le 3 décembre en réaction aux déclarations du président du Fpi, Pascal Affi N’Guessan. Lequel dénonçait la non application de certaines dispositions de l’Accord politique de Ouagadougou, notamment la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national et le désarmement complet des ex-combattants des Forces nouvelles avant les élections de 2009.



Les différentes parties de la crise ivoirienne devant Blaise Compaoré
Les différentes parties de la crise ivoirienne devant Blaise Compaoré
La demande des Forces nouvelles vise donc à solliciter, auprès du chef de l’exécutif, le départ des ministres du Fpi, parti présidentiel, du gouvernement que dirige l’ex-chef de la rébellion, Guillaume Kigbafori Soro. Le Président de la République qui était en mission au Qatar en a été informé dès son retour, quelques heures après la sortie musclée de son ministre. Au regard de la gravité des faits, comme le montre la passe d’armes et qui pourrait mettre à mal l’Accord politique de Ouagadougou qu’il a signé le 4 mars 2007 avec le secrétaire général des FN devenu depuis lors son Premier ministre, Laurent Gbagbo a décidé de réagir immédiatement. C’est dans ce cadre que s’inscrivent les deux rencontres qu’il a convoquées pour le mardi 9 novembre, au Palais de la Présidence au Plateau. A 16h, avec la délégation des Forces nouvelles et à 18h avec celle du Front populaire ivoirien. S’il est vrai que l’Apo ne dit pas expressément que le désarmement doit se faire avant les élections, il ne dit pas non plus qu’il doit se faire après les élections. Il est un long processus qui va certainement se poursuivre après les élections. Cependant, l’organisation «d’élections non violentes» qui figure au nombre «des critères de certification», une des missions confiées à l’Onuci, amène certains acteurs politiques à demander la clarification de cette question. La 5e réunion du Cadre permanent de concertation annoncée pour le mois de janvier inscrira sans nul doute ce point à son ordre du jour pour compléter les questions militaires, tels les grades et les quotas des militaires des Forces armées des Forces nouvelles qui doivent être intégrés dans l’armée ivoirienne pour former la nouvelle armée unifiée. C’est en tenant compte de tous ces aspects que sera fixé, pour la dernière fois, la date de l’élection présidentielle, après plusieurs reports.

Guillaume Soro appelle au calme et à la sérénité

Le Premier ministre, Monsieur Guillaume Kigbafori Soro, informe la communauté nationale et internationale que les opérations d’identification et de recensement électoral lancées le 15 septembre 2008 se déroulent dans la sérénité et le calme. A ce jour, près de 1.800.000 pétitionnaires ont été enrôlés dans le district d’Abidjan et l’opération suit son cours selon un calendrier précis de redéploiement dans plusieurs villes de l’intérieur du pays et ce, dans un climat apaisé. Ainsi, de manière irréversible, la Côte d’Ivoire s’achemine vers des élections équitables, libres et transparentes pour une sortie de crise durable. Le Premier Ministre invite donc tous les Ivoiriens à saisir l’importance de la réalisation de la paix à cette étape cruciale de la mise en œuvre de l’Accord politique de Ouagadougou. A ce propos, le Premier ministre observe, ces derniers jours, qu’une effervescence s’est emparée de la classe politique ivoirienne. Cette effervescence, qu’il faut inscrire au chapitre des querelles politiciennes inhérentes à toute démocratie en construction, ne suscitera aucune prise de position ni aucun commentaire de la part des services de la primature. Le Premier ministre note à l’attention des ivoiriennes et des ivoiriens que l’Accord politique de Ouagadougou signé le 4 mars 2007, à l’issue du dialogue direct initié par Son Excellence Monsieur le Président de la République de Côte d’Ivoire, Monsieur Laurent Gbagbo, est cité en exemple dans le monde entier et salué par tout le continent comme un modèle de règlement des conflits en Afrique. C’est pourquoi, le Premier ministre appelle tous les leaders politiques et les leaders d’opinion à s’abstenir d’actes et de propos attentatoires à l’intégrité et à la crédibilité de cet accord historique. En accord avec Le Président de la République, Le Premier ministre assure les ivoiriens de la totale détermination du gouvernement à poursuivre, dans une harmonie parfaite, la mise en œuvre concrète de l’ensemble des programmes de sortie de crise, y compris le désarmement et l’unicité de caisse de l’Etat, qui du reste sont actuellement l’objet de la préparation de l’Accord complémentaire IV qui sera bientôt signé sous la supervision de Monsieur Blaise Compaoré, Président du Faso, Président en exercice de la Cedeao et Facilitateur du dialogue direct. Le Premier ministre appelle tous les acteurs politiques et toutes les populations au calme et à la sérénité. A l’attention de la communauté internationale, le Premier ministre réaffirme la conviction que l’Accord politique de Ouagadougou aboutira à une paix durable et à une concorde nationale retrouvée.


Fraternité matin

Samedi 6 Décembre 2008 - 21:15


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