Dans la rue comme dans les médias, les trois ex-présidents, Andry Rajoelina, Marc Ravalomanana, Hery Rajaonarimampianina, dont les moyens financiers sont colossaux, dominent la campagne. Tandis que les petits candidats se plaignent de ne pas pouvoir se faire entendre.
Chaînes de télévision
Midi. L'heure du journal sur la chaîne Viva, la télévision du candidat Andry Rajoelina. Celle-ci diffuse 24h sur 24 et emploie plus d'une centaine de salariés. En ouverture de journal, un sujet sur le programme économique du candidat Rajoelina. Mais Viva n'est pas une chaîne de propagande, se défend sa directrice Rinah Rakotomanga. « Notre chaîne est ouverte à tous les candidats, sans exception, assure-t-elle. On est tous des journalistes professionnels ici. Après effectivement, comme la station appartient à M. Andry Rajoelina, il est aussi de notre de devoir de faire sa promotion. »
Autre candidat à posséder sa propre télévision, Marc Ravalomanana. Les moyens sont plus modestes : une trentaine de salariés. MBS a repris sa diffusion il y a tout juste quelques mois après avoir été fermée lors de la crise politique de 2009. Pour son directeur Joël Ralaivaohita, posséder un média est indispensable lors de ces élections. « Etant donné que pratiquement tous les grands candidats ont des radios et des chaînes de télévision, les autres candidats qui n’en ont pas ont le risque d’avoir une visibilité très limitée », pointe-t-il.
Outre la télévision et la radio publique qui ont pour obligation de diffuser les spots des 36 candidats, la loi exige que les chaînes privées diffusent les publicités de ceux qui peuvent se le payer. Une disparité de moyens que regrettent les observateurs, qui soulignent la quasi-absence des ondes de la majorité des candidats.
Petit candidat, petits moyens
Il est 9h du matin et le candidat numéro 11, Ny Rado Rafalimanana, se prépare à sillonner la ville. Une dizaine de minibus, une centaine de volontaires des quartiers pauvres s'apprêtent à distribuer des prospectus et affiches dans différents quartiers de la capitale.
Ny Rado Rafalimanana, homme d'affaires millionnaire, finance sa campagne et dénonce la disproportion des moyens. « Les candidats d’Etat sont dotés de moyens matériels colossaux, souligne-t-il. Le problème c’est qu’on ne voit pas les sources de financement qu’ils ont alors que ce sont des ex-présidents. Ils utilisent des hélicoptères alors que nous on ne peut pas visiter tout Madagascar. C’était des citoyens lambda avant d’arriver au pouvoir. Mais à l’issue de leur mandat, ils ont tout. Il y a une corruption pas possible ! »
Des moyens financiers, mais aussi matériels, ajoute un de ses soutiens, ami de la famille, qui ne souhaite pas donner son nom. « Moi, je le soutiens, car c’est un type clean et il n’a pas de casseroles, explique-t-il. C’est difficile de faire campagne, on a des problèmes pour la couverture du pays. »
Ce candidat, qui se présente pour la première fois, affirme avoir un budget d'un million de dollars. Rien par rapport aux gros candidats, qui selon la société civile, dépenseraient plusieurs dizaines de millions de dollars. La loi ne prévoit pas le plafonnement des budgets de campagne ni l'obligation de divulguer ses finances et leur provenance avant l'élection. Et après le scrutin, déplore la société civile, il est trop tard.
Chaînes de télévision
Midi. L'heure du journal sur la chaîne Viva, la télévision du candidat Andry Rajoelina. Celle-ci diffuse 24h sur 24 et emploie plus d'une centaine de salariés. En ouverture de journal, un sujet sur le programme économique du candidat Rajoelina. Mais Viva n'est pas une chaîne de propagande, se défend sa directrice Rinah Rakotomanga. « Notre chaîne est ouverte à tous les candidats, sans exception, assure-t-elle. On est tous des journalistes professionnels ici. Après effectivement, comme la station appartient à M. Andry Rajoelina, il est aussi de notre de devoir de faire sa promotion. »
Autre candidat à posséder sa propre télévision, Marc Ravalomanana. Les moyens sont plus modestes : une trentaine de salariés. MBS a repris sa diffusion il y a tout juste quelques mois après avoir été fermée lors de la crise politique de 2009. Pour son directeur Joël Ralaivaohita, posséder un média est indispensable lors de ces élections. « Etant donné que pratiquement tous les grands candidats ont des radios et des chaînes de télévision, les autres candidats qui n’en ont pas ont le risque d’avoir une visibilité très limitée », pointe-t-il.
Outre la télévision et la radio publique qui ont pour obligation de diffuser les spots des 36 candidats, la loi exige que les chaînes privées diffusent les publicités de ceux qui peuvent se le payer. Une disparité de moyens que regrettent les observateurs, qui soulignent la quasi-absence des ondes de la majorité des candidats.
Petit candidat, petits moyens
Il est 9h du matin et le candidat numéro 11, Ny Rado Rafalimanana, se prépare à sillonner la ville. Une dizaine de minibus, une centaine de volontaires des quartiers pauvres s'apprêtent à distribuer des prospectus et affiches dans différents quartiers de la capitale.
Ny Rado Rafalimanana, homme d'affaires millionnaire, finance sa campagne et dénonce la disproportion des moyens. « Les candidats d’Etat sont dotés de moyens matériels colossaux, souligne-t-il. Le problème c’est qu’on ne voit pas les sources de financement qu’ils ont alors que ce sont des ex-présidents. Ils utilisent des hélicoptères alors que nous on ne peut pas visiter tout Madagascar. C’était des citoyens lambda avant d’arriver au pouvoir. Mais à l’issue de leur mandat, ils ont tout. Il y a une corruption pas possible ! »
Des moyens financiers, mais aussi matériels, ajoute un de ses soutiens, ami de la famille, qui ne souhaite pas donner son nom. « Moi, je le soutiens, car c’est un type clean et il n’a pas de casseroles, explique-t-il. C’est difficile de faire campagne, on a des problèmes pour la couverture du pays. »
Ce candidat, qui se présente pour la première fois, affirme avoir un budget d'un million de dollars. Rien par rapport aux gros candidats, qui selon la société civile, dépenseraient plusieurs dizaines de millions de dollars. La loi ne prévoit pas le plafonnement des budgets de campagne ni l'obligation de divulguer ses finances et leur provenance avant l'élection. Et après le scrutin, déplore la société civile, il est trop tard.
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