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Proposition d'élection anticipée : Le "M23" prend le contre-pied de Bennoo

Intransigeant sur le respect du calendrier électoral, le Mouvement des forces vives du 23 juin s’oppose à tout report ou anticipation des scrutins de 2012.



Proposition d'élection anticipée : Le "M23" prend le contre-pied de Bennoo
L’idée d’une élection anticipée, agitée par le chef de l’Etat jeudi dernier et, appréciée par Bennoo Siggil Senegaal ne passe pas au sein du M23. Plus que jamais adossé à sa plateforme, ce Mouvement qui regroupe les politiques (opposition) et la société civile exige le respect du calendrier électoral républicain. Et s’oppose à tout report ou anticipation des scrutins de 2012. L’annonce a été faite par les membres du Mouvement lors de leur Assemblée générale, tenue samedi à la Raddho.

S’adressant aux élus de son parti, le 14 juillet, Me Wade avait dit à l’opposition que si elle le voulait, il allait organiser une élection anticipée. Et Bennoo Siggil Senegaal de réagir à cette invite de Wade en déclarant être prêt à aller aux élections anticipées si les dispositions de l’article 31 aliéna 2 de la Constitution sont respectées. Ces dispositions indiquent que, en cas d’empêchement définitif, de décès ou de démission du président de la République, le président du Conseil constitutionnel constate la vacance et organise des élections.

Revenant sur le discours du 14 juillet du chef de l’Etat, le M23 l’a qualifié de ‘discours de campagne électorale démagogique et prématurée’, qui n’a répondu à aucune des attentes du peuple sénégalais, qui s’est exprimé le 23 juin contre le projet de ticket président - vice-président.

Bien au contraire, ‘ce discours a mis à nu la duplicité de l’homme Wade et son aptitude étonnante à se renier et à ruser avec les valeurs et l’éthique, à se jouer du peuple et de la République (…)’, fait remarquer Kati Cissé Wone qui a porté la parole du Mouvement.

Fort de ce constat, le M23 réaffirme sa détermination à faire respecter, désormais les dispositions constitutionnelles, à commencer par la limitation à deux des mandats du président de la République.Et, ‘considérant que la volonté individuelle du chef de l’Etat ne saurait en démocratie prévaloir sur la volonté générale du peuple exprimée à travers la Constitution’, le M23 pose comme préalable à l’organisation d’élections libres, régulières, transparentes et paisibles, les exigences suivantes : la nomination d’un ministre de l’Intérieur et d’un ministre de la Justice ‘neutres et équidistants’ des partis, la mise en place d’un organe indépendant pour l’organisation des élections, la levée des obstacles à l’obtention des cartes nationales d’identité et à l’inscription sur les listes électorales ainsi que la prolongation de la période de révision exceptionnelle des listes électorales.

En ce qui concerne le dialogue politique, initié par le groupe des six, Alioune Tine et ses camarades estiment qu’il ne saurait avoir de sens ‘avec un homme qui prend la liberté de dire et de se dédire publiquement sans gêne ni regret (…)’.Selon Amath Dansokho qui a présidé la rencontre, le M23 est déterminé à réaliser, par tous les moyens nécessaires, la volonté du peuple qui s’est manifestée avec clarté le 23 juin.Et dit-il, ‘les menaces n’y changeront rien’. Pour Alioune Tine, président de la Raddho, le M23 n’a pas droit à l’échec.‘Il faut absolument qu’on aille vers le succès’, a-t-il lancé à ses camarades. Et ce, ‘de manière à ouvrir la voie à la démocratie, à l’espérance en Afrique’.

Yakhya MASSALY (Walfadjri Quotidien)


Lundi 18 Juillet 2011 - 11:05


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