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Publication des licences de pêche, réglementation… : « Il n’y a pas de surveillance dans les côtes sénégalaises » (Ibrahima Mar)



Publication des licences de pêche, réglementation… : « Il n’y a pas de surveillance dans les côtes sénégalaises » (Ibrahima Mar)
Cette semaine est marquée par la publication, par le ministère de la Pêche, de la liste des licences de Pêche attribuées par l’Etat du Sénégal dans les côtes sénégalaises. Une méthode de gouvernance saluée par certains acteurs du secteur. Ibrahima Mar en est un. Coordonnateur du Conseil local de la pêche artisanale (CLPA) de Rufisque, M. Mar considère qu’il s’agit d’un soulagement pour tous les pêcheurs sénégalais.

« Depuis 2017-2018, nous demandions au gouvernement sénégalais de publier la liste officielle des navires autorisées à pêcher en mer sénégalaise. Donc, nous ne faisons que féliciter la nouvelle ministre », a-t-il magnifié au micro de PressAfrik TV. Avant de mettre en garde : « Maintenant, il faudra faire un audit sur les modalités d’attribution de ces licences. Avant le départ de Macky Sall, on nous parlait de 146 navires, maintenant on nous sort une liste de 151 navires autorisés. Je pense qu’il faudra faire une étude pour voir les façons d’attribution de ces licences ».

Selon Ibrahima Mar, l’audit sur les attributions est plus qu’important. Il a soutenu : « Il faut le dire, il n’y a pas de surveillance dans les côtes sénégalaises. Il faudra approfondir ces attributions. C’est ce que tous les pêcheurs demandent actuellement. En général, tous les gouvernements débutent très bien, mais la suite n’est généralement pas fameuse ». Selon les informations du pêcheur, depuis la publication de la liste, beaucoup de bateaux ont quitté les côtes sénégalaises, ils migrent vers celles guinéennes ou gambiennes.

Constatant les noms « inconnus » des navires autorisés sur la liste publiée, Ibrahima Mar a révélé : « La plupart de ces noms de navires que vous voyez, sont des prête-noms. Des Sénégalais se rapprochent des Coréens ou des Chinois pour qu’ils leur servent de prête-nom, pour échapper aux mailles de la régulation des licences. D’autres Sénégalais, après avoir obtenu la licence, la vendent à d’autres nationalités qui ne sont pas sénégalaises ».

Sans ambiguïté, le vice-président de l’aire marine protégée de Gorée indexe également la règlementation des mailles utilisées. « Le contrôle des mailles doit également être renforcé. Certains utilisent des mailles 40 pour pêcher de petits poissons. Parfois, ils déversent les poissons juvéniles, interdits pourtant de toute pêche. Ces genres se vendent comme du petit pain au Port de Dakar. Il faudra profondément donc tout fouiller pour écarter les lobbies qui sont dans le secteur », a-t-il laissé entendre, interpellant dans la foulée les nouvelles autorités en place.

Serigne Moustapha Gueye

Mercredi 8 Mai 2024 - 18:41


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