Quelques heures plus tard, c'est au tour du journaliste Malik Maiga, de la radio Koïma de Gao, d'être arrêté en plein studio parce qu'il relayait les évènements du matin. Aussitot alertée, la jeunesse de Bamako redescend dans la rue. Il est 20h, il fait nuit, ils se précipitent devant le commissariat pour réclamer la libération immédiate du journaliste.
Pendant toute la soirée, les islamistes du Mujao tirent en l'air pour disperser la foule. Les jeunes s'éparpillent mais reviennent par petits groupes. Les manifestants brûlent la voiture du commissaire Aliou Mahamar, responsable de l'arrestation. Joint par RFI, ce dernier proclame que le journaliste a été roué de coups par ses soins et laissé devant l'hôpital de Gao. Cet ancien commerçant devenu commissaire du Mujao, selon des habitants, promet de « battre jusqu'au dernier degré tous ceux qui s'opposeront à la charia ».
Source: RFI