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RDC: à Kisangani, des victimes d’affrontements en 2000 impliquant l’Ouganda mécontentes du processus d’indemnisation

En 2000, Kisangani, dans le nord-est de la RDC, était le théâtre d’affrontements meurtriers entre Rwandais et Ougandais. Ces deux armées d’occupation, qui avaient envahi l’Est de la RDC durant la deuxième guerre du Congo (1998-2003), se sont violemment battues pour le contrôle de Kisangani et ses ressources naturelles. Des combats intenses, qui ont fait plus de 1 000 victimes civiles, plusieurs centaines de blessées, et de nombreux dégâts dans la ville. En juin 2024, l’indemnisation de ces victimes a commencé. Mais, sur place, certaines d’entre elles dénoncent la gestion de ce Fonds pour la réparation et l’indemnisation des victimes des activités illicites de l’Ouganda (Frivao). Explications.



En RDC, la distribution du Fonds pour la réparation et l’indemnisation des victimes des activités illicites de l’Ouganda (Frivao) de juin 2000 a débuté dans la province de la Tshopo.
 
Le processus de distribution de 160 millions de dollars reçus par la RDC sur les 325 millions de dollars attendus est contesté par certaines victimes.
 
Le Frivao a décidé de commencer le processus d’indemnisation sans avoir recensé toute les victimes dans toutes les provinces concernées.
 
Lancé le 8 juin, ce processus de réparation des victimes n’est pas apprécié de tous : la lenteur de traitement des dossiers est décriée notamment par une victime de la « Guerre des Six jours » qui n’a pas voulu révéler son identité : « Depuis qu'on attendait cet argent, on a sorti une seule liste, et c’était le 10 juin qu'on a vu cette liste de 139 personnes qui devaient être payées. Mais, à la date du 2 juillet, à la banque, seulement 139 personnes étaient en attente. Et les victimes deviennent impatientes. »
 
Au-delà du processus, les montants même des indemnisations sont souvent jugés trop faibles. Réparties en trois catégories, les sommes forfaitaires varient de 280 à 1 040 dollars américains. Elles ne constituent que la première tranche avant que toutes les victimes soient identifiées dans d’autres provinces.
 
Mais pour l’organisation de la société civile Lucha, ce cheminement de Frivao ne respecte pas l’arrêt de la Cour internationale de justice (CIJ), l'organe judiciaire principal des Nations Unies, qui avait condamné l'Ouganda en 2022 : « L’arrêt de la CIJ concerne l’espace grand oriental : les provinces de l'Ituri, du Bas-Uélé, du Haut-Uélé sont concernées. Frivao devrait répertorier les victimes partout là-bas. Mais, malheureusement, Frivao a fait un vice de procédure au lieu de continuer d’abord à enregistrer les victimes. Frivao a procédé à la remise des montants aux victimes seulement de Kisangani. »

RFI

Jeudi 4 Juillet 2024 - 09:32


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