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Raids israéliens meurtriers à Gaza et nouvelles frappes américaines contre les Houthis au Yémen

Israël poursuit et intensifie son offensive à Khan Younès ce 18 janvier, la principale ville du sud de la bande de Gaza. Dans le même temps, l'armée américaine a visé pour la quatrième fois en moins d'une semaine les Houthis sur leur territoire au Yémen, avec, dans la nuit de mercredi à jeudi, des frappes au sol sur 14 missiles des rebelles pro-Iran qui s'en prennent depuis des semaines au trafic maritime.



Raids israéliens meurtriers à Gaza et nouvelles frappes américaines contre les Houthis au Yémen
Ce qu'il faut retenir :
 
■ Israël intensifie son offensive à Khan Younès et à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.
 
■ L'armée américaine a visé pour la quatrième fois en moins d'une semaine les Houthis sur leur territoire au Yémen, avec, dans la nuit de mercredi à jeudi, des frappes au sol sur 14 missiles des rebelles pro-Iran qui s'en prennent depuis des semaines au trafic maritime.
 
■ Après un accord entre Israël et le Hamas, à la suite d'une médiation conjointe avec la France, des médicaments sont arrivés mercredi soir à Gaza.
 
■ Selon un bilan annoncé le 17 janvier par le ministère de la Santé du Hamas, 24 448 personnes ont été tuées à Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre. Les morts sont en majorité des femmes, des adolescents et des enfants. On dénombre plus de 60 000 blessés.
 
Blinken dit à Netanyahu qu'il n'y a pas de solution militaire au Hamas
 
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a déclaré au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu qu'il n'y avait pas de solution militaire au Hamas et que le dirigeant israélien devait le reconnaître, faute de quoi l'histoire se répéterait, lors de son dernier voyage au Moyen-Orient, a rapporté la chaîne américaine NBC, citant des fonctionnaires américains anonymes. M. Netanyahu n'aurait pas bronché. Il a également rejeté l'offre de l'Arabie saoudite de normaliser les relations dans le cadre d'un accord sur la reconstruction de Gaza si Israël accepte de fournir aux Palestiniens une voie vers la création d'un État, ont indiqué les responsables. L'administration Biden serait de plus en plus frustrée par le Premier ministre israélien et prépare le terrain pour un gouvernement post-Netanyahu avec d'autres dirigeants israéliens et de la société civile. Dans le cadre de cette stratégie et pour tenter de contourner M. Netanyahu, M. Blinken a rencontré individuellement des membres de son cabinet de guerre et d'autres dirigeants israéliens, notamment le chef de l'opposition et ancien premier ministre Yair Lapid, ont indiqué les responsables à la chaîne NBC.
 
L'armée israélienne affirme qu' « environ 60 terroristes ont été tués » ces dernières 24 heures
 
Dans sa dernière mise à jour opérationnelle, publiée sur l'application de messagerie Telegram, l'armée israélienne affirme qu' « au cours de la journée écoulée, environ 60 terroristes ont été tués » par ses « opérations dans la bande de Gaza contre des agents et des infrastructures terroristes ». Elle affirme en particulier avoir tué « environ 40 terroristes » à Khan Younès, où se trouvaient, selon elle, « des grenades, des fusils AK-47, des équipements militaires et des moyens technologiques ».
 
L’envoi de médicaments pour les otages, une opération complexe et délicate
 
De l’aide humanitaire pour la population à Gaza et des médicaments pour les otages israéliens aux mains du Hamas. Voilà ce que prévoit l’accord entre l’Etat hébreu et le groupe armé palestinien. Cette opération a été lancée il y a plusieurs mois, à l’initiative de la société civile israélienne, avec l’aide de la France et du Qatar. Une opération complexe et délicate qui rassemble plusieurs acteurs, note notre envoyé spécial permanent à Jérusalem, Sami Boukhelifa, qui a rencontré l’un d’entre eux à Tel Aviv. Dans la foulée du 7 octobre, David Sprecher, avocat, se porte volontaire pour aider les victimes. Il rejoint le Forum des familles d’otages et disparus, une organisation de la société civile israélienne. « Nous avions compris dès le 9 octobre que nous ne pouvions pas compter sur le gouvernement [israélien], mais uniquement sur notre propre volonté, dit-il. Je me suis alors fixé un objectif personnel – et je me suis juré – que ma cause personnelle serait celle des médicaments pour les otages ». Belgo-israélien, militant pour la paix, David Sprecher va demander l’aide de la France : « Emmanuel Macron a eu connaissance de ce qu’on voulait faire. Il a donné son assentiment. J’ai commencé à travailler avec une cellule de l'Elysée, dédiée à cela. » Une mission en deux volets. Diplomatique pour les négociations avec le Hamas, Paris sollicite la médiation du Qatar. Et médical : un médecin israélien et la cellule de crise du Quai d’Orsay, travaillent ensemble pour définir les besoins en médicaments. « Ça a été très long pour plusieurs raisons. D’abord nous parlions de 85 personnes qui devaient bénéficier de ces médicaments, avec les pathologies associées etc… Mais entre-temps, ces personnes ont soit été libérées, soit nous avons appris via les autorités israéliennes qu'elles étaient décédées. Donc il a fallu constamment remettre à jour les listes ». En contrepartie de ces médicaments, l’équivalent de trois mois de traitements, pour les otages souffrants, la population de Gaza obtient de l’aide humanitaire.
 
Israël-Hezbollah, la guerre du renseignement
 
Après celui de Gaza, le front libano-israélien est le plus actif dans la guerre qui a éclaté le 7 octobre et qui menace de s’étendre à tout le Moyen-Orient. Le Hezbollah et l’armée israélienne s’y affrontent quotidiennement depuis le 8 octobre et déploient une grande puissance de feu. L’artillerie, les missiles guidés, les multiples roquettes, l’aviation et les drones sont utilisés de part et d’autre. En plus de la confrontation militaire classique, le Hezbollah et l’armée israélienne se livrent une guerre d’une autre nature, celle du renseignement.
 
L'Australie « profondément préoccupée » par la violence des colons en Cisjordanie
 
La ministre australienne des affaires étrangères, Penny Wong, qui s'est rendue en Cisjordanie et a rencontré le Premier ministre palestinien Mohammad Shtayyeh, a déclaré que l'Australie était profondément préoccupée par les violences commises par les colons en Cisjordanie. Selon le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH), il y a eu 431 attaques de colons contre des Palestiniens en Cisjordanie depuis le 7 octobre. Le HCDH affirme que dans près de la moitié des cas, des soldats ont accompagné ou aidé les colons.
 
15 milliards de dollars nécessaires pour reconstruire les maisons de Gaza après la guerre
 
Quelque 15 milliards de dollars seront nécessaires pour reconstruire les habitations de Gaza, a déclaré Mohammed Mustafa, directeur du Fonds d'investissement palestinien, lors du Forum économique mondial de Davos, en Suisse. Citant des rapports internationaux, M. Mustafa a indiqué que quelque 350 000 logements avaient été complètement ou partiellement endommagés à Gaza depuis le début des bombardements israéliens le 7 octobre. « Nous n'avons toujours pas parlé des infrastructures, nous n'avons pas parlé des hôpitaux qui ont été endommagés, des réseaux électriques », a-t-il ajouté.
Poursuite d'un raid militaire israélien sur Tulkarem, en Cisjordanie occupée
 
Le raid se poursuit depuis plus de 26 heures à Tulkarem, au nord de la Cisjordanie occupée, rapporte la correspondante d’Al Jazeera. « Nous voyons les forces israéliennes faire des descentes dans les maisons palestiniennes... entrer à l'intérieur, saccager ces maisons. Nous avons également vu des bulldozers israéliens détruire les infrastructures du camp de réfugiés de Tulkarem et du camp de réfugiés de Nur Shams. Ce n'est qu'une partie de ce qui se passe dans les camps de réfugiés de Nur Shams et de Tulkarem, et nous avons également assisté à des raids israéliens dans toute la Cisjordanie occupée. »
 
Le Hezbollah rejette les propositions des USA, reste ouvert à la diplomatie pour éviter une escalade du conflit
 
Le Hezbollah a rejeté les premières propositions avancées par Washington pour calmer les tensions avec Israël, mais le groupe reste ouvert à la diplomatie américaine pour éviter une guerre plus large, ont déclaré des responsables libanais. L'envoyé américain Amos Hochstein s'est rendu la semaine dernière à Beyrouth dans le cadre des efforts américains visant
 
à apaiser les tensions le long de la frontière israélo-libanaise, alors que l'ensemble de la région vacille dangereusement vers une escalade majeure du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza. Les attaques menées par les rebelles houthis du Yémen contre des navires en mer Rouge, les frappes américaines en réponse à ces attaques et les frappes qui se déroulent ailleurs au Moyen-Orient rendent ces efforts encore plus urgents. « Le Hezbollah est prêt à écouter », a déclaré un haut responsable libanais au fait des positions du groupe, tout en soulignant que le mouvement armé considérait comme irréalistes les idées présentées par Amos Hochstein lors de sa visite à Beyrouth. Le Hezbollah a indiqué qu'il tirerait des roquettes sur Israël jusqu'à ce qu'un cessez-le-feu total soit instauré à Gaza.
 
Un responsable de l'OMS décrit des patients « attendant la mort » à Gaza
 
Un coordinateur de l'aide d'urgence de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a décrit mercredi des patients « attendant la mort » dans les hôpitaux de Gaza rendus inopérants par la guerre, dans une déclaration au siège de l'ONU à New York. Après avoir passé cinq semaines dans le territoire palestinien, Sean Casey, un coordinateur des équipes d'urgence de l'OMS, a relaté avoir vu chaque jour des patients d'hôpitaux « souffrant de brûlures graves ou de fractures ouvertes attendant des heures ou des jours » pour être soignés. « Souvent, ils me demandaient de la nourriture ou de l'eau, cela illustre le niveau de désespoir », a-t-il ajouté. Sean Casey a indiqué avoir pu visiter seulement six des 16 hôpitaux de Gaza en activité, sur les 36 qui fonctionnaient avant la guerre. « Ce que j'ai vu personnellement, c'est une détérioration rapide du système de santé », a-t-il témoigné, notant également « la baisse du niveau d'accès de l'aide humanitaire, en particulier dans des zones au nord de la bande (de Gaza) ». « Nous avons tenté chaque jour durant sept jours de livrer du carburant et du ravitaillement au nord de la ville de Gaza », a décrit le responsable. « Chaque jour, on nous a refusé ces requêtes ». Les hôpitaux à Gaza reçoivent un énorme flux de patients tout en ne pouvant compter que sur un personnel réduit à la portion congrue, les soignants ayant été déplacés après avoir fui leur domicile, comme la majorité de la population. M. Casey a dit avoir vu des patients dans le nord de la bande de Gaza « attendant la mort dans un hôpital sans carburant, ni électricité, ni eau ».
 
Le Pakistan annonce avoir mené des frappes en Iran, dans le Sistan-Balouchistan
 
Le Pakistan a annoncé ce jeudi 18 janvier avoir mené dans la nuit des « frappes contre des caches terroristes » en Iran, après une attaque iranienne sur son territoire ayant tué deux enfants. Ces derniers jours, l'Iran avait mené des frappes de missiles et de drones sur le territoire de deux pays voisins : l'Irak et le Pakistan. Selon les médias d'État iraniens, trois femmes et quatre enfants ont été tués.

RFI

Jeudi 18 Janvier 2024 - 09:52


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