Le décor ne s’y prêtait vraiment pas, encore moins le contexte. Le président Macky Sall garant des droits et libertés de ses concitoyens devraient se garder d’invectiver la presse sénégalaise devant des confrères venus d’ailleurs. Ne dit-on pas que le linge sale se lave en famille ? Encore que le linge n’est pas aussi malpropre qu’il le prétend. Ses propos n’étaient pas une condamnation mais plutôt un dénigrement.
Au Sénégal l’on oublie vite. Le temps d’un éclair, les condamnations et les indignations ont fusé de partout. C’est dans cette optique qu’il est à saluer la sortie courageuse de Babacar Fall, journaliste au Groupe Futur Média. Monsieur Fall a le mérite d’avoir riposté à la hauteur de l’attaque.
L’opposition, comme toujours, a saisi la balle au rebond. Elle a condamné et s’est rangée du côté de la presse. Seulement, ceci n’est guère une première. Macky Sall, aujourd’hui président était l’un des fidèles courtisans de la presse durant son désamour avec le Pape du Sopi. On lui déroulait le tapis rouge chez certains groupes de presse. Ces derniers sont à présent voués aux gémonies par son pouvoir. Abdoulaye Wade, au soir de son élection à la tête du Sénégal, avait salué le courage et la ténacité de la presse. A qui, disait-il, il devait en partie sa victoire. Mais une fois rattrapé par les réalités des délices du pouvoir, une césure s’est installée entre lui et la presse. Et l’on se rappelle de sa fameuse prise de bec avec Mamoudou Ibra Kane, à l’époque jeune et fougueux journaliste. Et tant d’autres illustrations : tel que l’emprisonnement de Madiambal en 2004. Macky Sall, lui aussi a sur son dos l’emprisonnement de Pape Alé Niang et de Sérigne Saliou Guèye, tous deux journalistes.
En ce moment, la presse sénégalaise est entre deux feux. Opposition comme pouvoir se la courtisent. Et obstinément. Dans ce pays, à chaque fois que des élections pointent à l’horizon, le pouvoir devient vindicatif envers la presse et l’opposition la caresse dans le sens du poil. On n’invente rien. Ce sont des faits.
Ces sempiternelles relations heurtées entre politiques et médias ne datent pas d’aujourd’hui. Le parti socialiste, entre 1998 et 2000, avait taxé le groupe Sud communication de tous les noms d’oiseaux. L’accusant d’avoir précipité le départ d’Abdou Diouf du pouvoir en mars 2000 au profit de Maître Abdoulaye Wade.
Bref, l’expérience a montré que les politiques restent d’éternels courtisans de la presse tant qu’ils s’opposent au régime en place. A ce propos, disait feu Mame Less Camara, journaliste émérite que « les hommes politiques mieux vaut les rencontrer que les fréquenter ».
Au Sénégal l’on oublie vite. Le temps d’un éclair, les condamnations et les indignations ont fusé de partout. C’est dans cette optique qu’il est à saluer la sortie courageuse de Babacar Fall, journaliste au Groupe Futur Média. Monsieur Fall a le mérite d’avoir riposté à la hauteur de l’attaque.
L’opposition, comme toujours, a saisi la balle au rebond. Elle a condamné et s’est rangée du côté de la presse. Seulement, ceci n’est guère une première. Macky Sall, aujourd’hui président était l’un des fidèles courtisans de la presse durant son désamour avec le Pape du Sopi. On lui déroulait le tapis rouge chez certains groupes de presse. Ces derniers sont à présent voués aux gémonies par son pouvoir. Abdoulaye Wade, au soir de son élection à la tête du Sénégal, avait salué le courage et la ténacité de la presse. A qui, disait-il, il devait en partie sa victoire. Mais une fois rattrapé par les réalités des délices du pouvoir, une césure s’est installée entre lui et la presse. Et l’on se rappelle de sa fameuse prise de bec avec Mamoudou Ibra Kane, à l’époque jeune et fougueux journaliste. Et tant d’autres illustrations : tel que l’emprisonnement de Madiambal en 2004. Macky Sall, lui aussi a sur son dos l’emprisonnement de Pape Alé Niang et de Sérigne Saliou Guèye, tous deux journalistes.
En ce moment, la presse sénégalaise est entre deux feux. Opposition comme pouvoir se la courtisent. Et obstinément. Dans ce pays, à chaque fois que des élections pointent à l’horizon, le pouvoir devient vindicatif envers la presse et l’opposition la caresse dans le sens du poil. On n’invente rien. Ce sont des faits.
Ces sempiternelles relations heurtées entre politiques et médias ne datent pas d’aujourd’hui. Le parti socialiste, entre 1998 et 2000, avait taxé le groupe Sud communication de tous les noms d’oiseaux. L’accusant d’avoir précipité le départ d’Abdou Diouf du pouvoir en mars 2000 au profit de Maître Abdoulaye Wade.
Bref, l’expérience a montré que les politiques restent d’éternels courtisans de la presse tant qu’ils s’opposent au régime en place. A ce propos, disait feu Mame Less Camara, journaliste émérite que « les hommes politiques mieux vaut les rencontrer que les fréquenter ».
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