Chaque jour en Afrique subsaharienne, des malades meurent, faute d’avoir pu bénéficier d’une transfusion sanguine : des enfants gravement anémiés à cause du paludisme ou de la malnutrition, des femmes victimes d’hémorragies à l’accouchement ou encore des accidentés de la route.
Le docteur Jean-Baptiste Tapko, président de la Société africaine de transfusion sanguine, explique : « les besoins seraient estimés à huit millions de poches pour couvrir les besoins des 48 pays de la région Afrique de l’OMS. Or actuellement on collecte à peine 4 millions de poches ce qui fait que l’on couvre à peine 50% des besoins.»
Du sang contre rétribution
En cause : le nombre insuffisant de donneurs bénévoles ; il n’y a donc pas ou très peu de réserve de sang. C’est le patient qui, bien souvent, doit trouver un donneur compatible. « Lorsqu’un malade a besoin de sang, on lui demande de venir avec des membres de sa famille pour donner du sang. On se rend compte parfois que l’on prend des gens qui rodent autour des hôpitaux et malheureusement ces personnes demandent parfois une petite contribution financière à la famille pour donner leur sang» poursuit le docteur Tapko.
Or il est prouvé que le sang collecté de cette manière présente plus de risques infectieux que celui provenant d’un donneur régulier et non rémunéré. C’est d’autant plus problématique que les tests visant à rechercher les virus du sida, des hépatites b et c et autres, ne sont pas systématiques partout.
Augmenter le nombre de donneurs volontaires et mieux contrôler le sang collecté sont donc les deux défis à relever.
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