Le Plan Sénégal Emergent (PSE) du Président Macky Sall est une énorme farce selon certaines critiques. Ces dernières y voient un long processus de précarisation des populations, un recul en termes de qualité de vie. «Les priorités sont ailleurs», soutient-on. Cette perception des choses est compréhensible tant qu’on se situe dans l’optique de l’immédiat. Ne soyons pas dans le déni : au Sénégal, les populations souffrent, et il ne nous revient pas de nous positionner, envers et contre tout, en défenseurs bornés d’un régime. Précisément parce que les vertiges de soumission relèvent du masochisme et non de la responsabilité. Toutefois, faudrait-il pour autant jeter le bébé avec l’eau de bain ?
Il est ici question de vision et de choix stratégiques. Mais surtout de responsabilité qui, elle, n’est pas une question mais une réponse. En effet, la responsabilité c’est la réponse. C’est se porter garant, promettre, s’engager. Pour l’Autre - c’est-à-dire la Communauté - et devant l’Histoire. Entre la mondialisation des problèmes, les mutations profondes qui travaillent notre société, les pertes de repères, la quasi dissolution du lien social, etc, nous sommes davantage connectés dans l’immédiateté que reliés dans la temporalité. Avec le PSE, Macky Sall s’est engagé à nous «guérir» de la maladie du lien que nous avons contractée.
Le chef de l’Etat cherche les voies par lesquelles s’émanciper de l’immédiat, tout en ne se détournant pas des contingences du présent. Les bourses familiales, le relèvement du pouvoir d’achat des travailleurs au moyen de la suppression des impôts sur les salaires, la hausse des pensions de retraite, la Couverture maladie universelle… sont pour lui des réponses concrètes aux interpellations du moment. Naturellement, il va falloir songer à faire plus et vite en termes de réforme en profondeur des secteurs à caractère problématique. La vision du Président Sall nous semble donc prometteuse dans son essence. Il reste à bien l’articuler, de façon rationnelle, dans son déroulement. Non, on ne peut pas jeter le bébé avec l’eau de bain.
L’avenir. C’est aussi et surtout la promesse pour laquelle s’est engagé Macky Sall avec le Plan Sénégal Emergent. Le chef de l’Etat a bien conscience que cette vision enjambe ses mandats. Tout comme elle va transcender ceux de ses successeurs immédiats. Sous ce rapport, les financements de ce Plan ne devraient pas être un fardeau pour les générations futures, mais une source de «libération» et d’épanouissement. Le développement est un processus continu de transformation du réel qui nécessite à la fois un investissement et un coût financier et matériel, psychologique et moral. Oui les temps sont durs, mais il faut de la patience, tout en ayant le courage de rompre avec des habitudes, des comportements, des affects. Etre moderne, c’est savoir «trahir» et savoir être «infidèle». Le Président Sall est élu pour agir. Pour nous conduire sur la voie du développement, de la modernité et de la prospérité. Il lui faut donc nécessairement savoir «trahir» et être «infidèle». Tout comme il incombe à chaque Sénégalais de chercher à éveiller en soi le sentiment de sa propre responsabilité, sa réponse à la problématique générale.
La campagne électorale démarre dans quelques semaines. Il est important de vivre ce moment comme des acteurs qui structurent et orientent leur discours sur l’essentiel. Parce que le cynisme ne sied pas aux périodes de grave danger, moins encore lorsque celui-ci obture l’avenir. Et puis ne l’oublions pas : ce qu’une génération doit à l’autre, c’est la limite. Nous répondrons tous de notre responsabilité devant les générations futures et devant l’Histoire.
Par Félix NZALE, journaliste
Il est ici question de vision et de choix stratégiques. Mais surtout de responsabilité qui, elle, n’est pas une question mais une réponse. En effet, la responsabilité c’est la réponse. C’est se porter garant, promettre, s’engager. Pour l’Autre - c’est-à-dire la Communauté - et devant l’Histoire. Entre la mondialisation des problèmes, les mutations profondes qui travaillent notre société, les pertes de repères, la quasi dissolution du lien social, etc, nous sommes davantage connectés dans l’immédiateté que reliés dans la temporalité. Avec le PSE, Macky Sall s’est engagé à nous «guérir» de la maladie du lien que nous avons contractée.
Le chef de l’Etat cherche les voies par lesquelles s’émanciper de l’immédiat, tout en ne se détournant pas des contingences du présent. Les bourses familiales, le relèvement du pouvoir d’achat des travailleurs au moyen de la suppression des impôts sur les salaires, la hausse des pensions de retraite, la Couverture maladie universelle… sont pour lui des réponses concrètes aux interpellations du moment. Naturellement, il va falloir songer à faire plus et vite en termes de réforme en profondeur des secteurs à caractère problématique. La vision du Président Sall nous semble donc prometteuse dans son essence. Il reste à bien l’articuler, de façon rationnelle, dans son déroulement. Non, on ne peut pas jeter le bébé avec l’eau de bain.
L’avenir. C’est aussi et surtout la promesse pour laquelle s’est engagé Macky Sall avec le Plan Sénégal Emergent. Le chef de l’Etat a bien conscience que cette vision enjambe ses mandats. Tout comme elle va transcender ceux de ses successeurs immédiats. Sous ce rapport, les financements de ce Plan ne devraient pas être un fardeau pour les générations futures, mais une source de «libération» et d’épanouissement. Le développement est un processus continu de transformation du réel qui nécessite à la fois un investissement et un coût financier et matériel, psychologique et moral. Oui les temps sont durs, mais il faut de la patience, tout en ayant le courage de rompre avec des habitudes, des comportements, des affects. Etre moderne, c’est savoir «trahir» et savoir être «infidèle». Le Président Sall est élu pour agir. Pour nous conduire sur la voie du développement, de la modernité et de la prospérité. Il lui faut donc nécessairement savoir «trahir» et être «infidèle». Tout comme il incombe à chaque Sénégalais de chercher à éveiller en soi le sentiment de sa propre responsabilité, sa réponse à la problématique générale.
La campagne électorale démarre dans quelques semaines. Il est important de vivre ce moment comme des acteurs qui structurent et orientent leur discours sur l’essentiel. Parce que le cynisme ne sied pas aux périodes de grave danger, moins encore lorsque celui-ci obture l’avenir. Et puis ne l’oublions pas : ce qu’une génération doit à l’autre, c’est la limite. Nous répondrons tous de notre responsabilité devant les générations futures et devant l’Histoire.
Par Félix NZALE, journaliste
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