Le contexte très particulier imposé par la pandémie de Covid-19, n'empêchera pas la tenue de la quatrième édition de « Sembène à travers l'Afrique ». Elle sera commémorée cette année 2020, du 19 au 25 octobre, via des projections et des séminaires en ligne et en présentiel, produits en collaboration avec des centaines d'institutions africaines.
Initié par le réalisateur sénégalais Samba Gadjigo, il y a de cela quelques années, le projet « Sembène à travers l'Afrique », qui occupe déjà une bonne place dans les agendas culturels du continent, a pour but de concrétiser le désir non réalisé du cinéaste de son vivant, ses 50 ans de travail continu, et de restituer les histoires africaines aux Africains.
Dans sa programmation, cette manifestation compte empêcher «l'anéantissement» de l'œuvre de celui qui a passé des décennies à produire un cinéma entièrement dédié à l'Afrique et aux Africains dans un contexte où les histoires du continent étaient marginalisées et criminalisées par les écoles coloniales, les journaux, les télévisions, les films et les langues de l'Europe.
Deux films cultes et un documentaire de Ousmane Sembène en attraction
L'édition 2020 de "Sembène à travers l'Afrique" sera consacrée à deux films de Sembène Ousmane et un documentaire sur sa vie et son œuvre. Il s'agit de «Le Mandat» (Mandabi, 1968) racontant «l'histoire tragi-comique d'un Sénégalais, homme du peuple qui essaie, en vain, de percevoir un mandat providentiel venu de France», «Xala» (1975), une «satire mordante sur les premières décennies des indépendances africaines» et «Sembene !» (2015), «un documentaire primé plusieurs fois dans le monde et qui célèbre la vie du grand homme que fut Ousmane Sembène».
Les organisateurs d'informer de la disponibilité en ligne (gratuitement), durant toute la période de la manifestation, des films «Le Mandat», «Xala» et du documentaire «Sembene !» . Aussi, des séminaires et des diffusions en direct des films de Sembène et le documentaire «Sembene !» sur Facebook et YouTube sont programmées.
Dates , pays et villes des projections et panels
Au Sénégal, Dakar, Thiès, Kaolack, Saint-Louis, Ziguinchor et Bakel vont accueillir les séries de projection. Ailleurs en Afrique, la Gambie, la Guinée-Bissau et le Cap-Vert projetteront les deux films de Sembène et le documentaire sur sa vie et son œuvre.
Aux Etats-Unis, à New York, trois panels sur l'œuvre du défunt cinéaste sont prévus du 23 au 25 octobre. Le premier porte sur le thème «Le Sénégal vu par Sembene : Comprendre son pays, à travers ses livres et ses films (en Wolof)» dirigé par Boubacar Boris Diop et introduit par Samba Gadjigo (Mount Holyoke College).
Le deuxième «Lutte contre le pouvoir : Sembene et le Mouvement Black Power, hier et aujourd'hui (en Anglais)» sera animé par Sada Niang (University of Victoria), Pervaiz Khan (Afrique du Sud) et Jihan El-Tahri (Egypte).
Le troisième panel, qui aura lieu dimanche 25 octobre, sur le thème «Pour une Réécriture de l'histoire : Les récits afro centriques de Sembene (en Français)» sera dirigé par Fatou Kandé Senghor (Waru Studio, Thiès), avec la participation de Manthia Diawara (New York University), Prof. Ambroise Kom (Cameroun) et Catherine Ruelle (Radio France).
Petite présentation de la personne de Sembène
Devenu l’un des géants de la culture du XXe siècle, Sembène était pourtant le fils d’un pêcheur qui avait été expulsé de l’école en cinquième année. Après avoir travaillé pendant 15 ans comme ouvrier, il se réinvente écrivain autodidacte à trente ans et à 40 ans, il se fait cinéaste.
Au cours des 50 dernières années de sa vie, Sembene a consacré ses moments à galvaniser et à inspirer son peuple, en créant des histoires visionnaires profondes et subversives. Son roman de 1960, Les Bouts de Bois de Dieu, reste dans le canon de la littérature mondiale. Avec des films classiques dont Borom Sarret (1962), La Noire de... (1966), Mandabi (1968), Emitaï (1971), Xala (1975), Ceddo (1977), Camp de Thiaroye (1986), Guelwaar (1993), Faat Kine (2000) et Moolaadé (2004) primé à Cannes, Sembene a gagné le surnom bien mérité de «père du cinéma africain». Décédé en 2007, Ousmane Sembène était déterminé, luttant contre le statu quo, pour continuer à faire des films indépendamment. Ses histoires visaient à servir d’école du soir pour les travailleurs africains et à inspirer des visions d’une Afrique juste, prospère et libre.
Initié par le réalisateur sénégalais Samba Gadjigo, il y a de cela quelques années, le projet « Sembène à travers l'Afrique », qui occupe déjà une bonne place dans les agendas culturels du continent, a pour but de concrétiser le désir non réalisé du cinéaste de son vivant, ses 50 ans de travail continu, et de restituer les histoires africaines aux Africains.
Dans sa programmation, cette manifestation compte empêcher «l'anéantissement» de l'œuvre de celui qui a passé des décennies à produire un cinéma entièrement dédié à l'Afrique et aux Africains dans un contexte où les histoires du continent étaient marginalisées et criminalisées par les écoles coloniales, les journaux, les télévisions, les films et les langues de l'Europe.
Deux films cultes et un documentaire de Ousmane Sembène en attraction
L'édition 2020 de "Sembène à travers l'Afrique" sera consacrée à deux films de Sembène Ousmane et un documentaire sur sa vie et son œuvre. Il s'agit de «Le Mandat» (Mandabi, 1968) racontant «l'histoire tragi-comique d'un Sénégalais, homme du peuple qui essaie, en vain, de percevoir un mandat providentiel venu de France», «Xala» (1975), une «satire mordante sur les premières décennies des indépendances africaines» et «Sembene !» (2015), «un documentaire primé plusieurs fois dans le monde et qui célèbre la vie du grand homme que fut Ousmane Sembène».
Les organisateurs d'informer de la disponibilité en ligne (gratuitement), durant toute la période de la manifestation, des films «Le Mandat», «Xala» et du documentaire «Sembene !» . Aussi, des séminaires et des diffusions en direct des films de Sembène et le documentaire «Sembene !» sur Facebook et YouTube sont programmées.
Dates , pays et villes des projections et panels
Au Sénégal, Dakar, Thiès, Kaolack, Saint-Louis, Ziguinchor et Bakel vont accueillir les séries de projection. Ailleurs en Afrique, la Gambie, la Guinée-Bissau et le Cap-Vert projetteront les deux films de Sembène et le documentaire sur sa vie et son œuvre.
Aux Etats-Unis, à New York, trois panels sur l'œuvre du défunt cinéaste sont prévus du 23 au 25 octobre. Le premier porte sur le thème «Le Sénégal vu par Sembene : Comprendre son pays, à travers ses livres et ses films (en Wolof)» dirigé par Boubacar Boris Diop et introduit par Samba Gadjigo (Mount Holyoke College).
Le deuxième «Lutte contre le pouvoir : Sembene et le Mouvement Black Power, hier et aujourd'hui (en Anglais)» sera animé par Sada Niang (University of Victoria), Pervaiz Khan (Afrique du Sud) et Jihan El-Tahri (Egypte).
Le troisième panel, qui aura lieu dimanche 25 octobre, sur le thème «Pour une Réécriture de l'histoire : Les récits afro centriques de Sembene (en Français)» sera dirigé par Fatou Kandé Senghor (Waru Studio, Thiès), avec la participation de Manthia Diawara (New York University), Prof. Ambroise Kom (Cameroun) et Catherine Ruelle (Radio France).
Petite présentation de la personne de Sembène
Devenu l’un des géants de la culture du XXe siècle, Sembène était pourtant le fils d’un pêcheur qui avait été expulsé de l’école en cinquième année. Après avoir travaillé pendant 15 ans comme ouvrier, il se réinvente écrivain autodidacte à trente ans et à 40 ans, il se fait cinéaste.
Au cours des 50 dernières années de sa vie, Sembene a consacré ses moments à galvaniser et à inspirer son peuple, en créant des histoires visionnaires profondes et subversives. Son roman de 1960, Les Bouts de Bois de Dieu, reste dans le canon de la littérature mondiale. Avec des films classiques dont Borom Sarret (1962), La Noire de... (1966), Mandabi (1968), Emitaï (1971), Xala (1975), Ceddo (1977), Camp de Thiaroye (1986), Guelwaar (1993), Faat Kine (2000) et Moolaadé (2004) primé à Cannes, Sembene a gagné le surnom bien mérité de «père du cinéma africain». Décédé en 2007, Ousmane Sembène était déterminé, luttant contre le statu quo, pour continuer à faire des films indépendamment. Ses histoires visaient à servir d’école du soir pour les travailleurs africains et à inspirer des visions d’une Afrique juste, prospère et libre.
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