Marche contre les APE
Les Accords de Partenariat Economique (APE) reviennent au galop. Après une farouche opposition du gouvernement sénégalais en fin 2006 de les signer, le débat est, ainsi, relancé. Ces APE avec l’Union Européenne et les pays ACP (Afrique Caraïbes Pacifiques) sont remis en selle avec le délai référence de Juin 2009 comme repère de négociation pour la ratification des Ape.
C’est Environnement et Développement du Tiers Monde (Enda) qui tire la sonnette d’alarme.
Les responsables de cette ONG sont quelque part, animés par un sentiment de déception. «Un an après les grandes périodes de mobilisation contre les Accords de partenariat économique (APE), nous nous sentons un peu déçus», a déclaré au cours d’une conférence de presse le coordonnateur de programme à Enda Tiers-monde, Tawfiq Ben Abdallah.
Le Sénégal avait, en janvier 2008, envoyé à Bruxelles une importante délégation composée de députés, de ministres, de chefs d’entreprises, de la société civile, entre autres pour marcher contre les APE. Il a toujours milité pour qu’un contenu lié à la problématique du développement soit donné aux APE.
Depuis, a souligné le conférencier, un programme des APE pour le développement a été élaboré, qui identifie différents projets dans le domaine des infrastructures et de la productivité des entreprises, en collaboration avec les objectifs arrêtés dans ce domaine par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
De fait, il est apparu que l’opposition manifestée par le Sénégal ne concernait pas outre mesure le principe pour les deux parties de se doter de règles commerciales conformes à l’OMC, mais a à voir plutôt avec la forme et le contenu des APE.
«Du fait que la mobilisation faiblit de plus en plus, il est à craindre que l’UE n’ait plus en face d’elle une opinion publique mobilisée et se sente libre d’imposer ses exigences», a soutenu Tawfiq Ben Abdallah.
Tawfiq Ben Abdallah a, dans la même lancé, évoqué le risque de voir les négociateurs se sentir moins concernés, moins alertés et moins contrôlés, avec la conséquence de les voir s’abstenir de «négocier au mieux des intérêts de la région ouest-africaine».
Les APE cassent l’intégration sous régionale
«La signature des APE serait synonyme de la faillite de l’intégration Régionale», a déclaré le coordonnateur du volet commerce, Cheikh Tidiane Dièye. Il a expliqué que «L’UE s’oppose à l’Afrique de l’Ouest à propos notamment des prélèvements effectués sur les taxes douanières pour financer les organisations communautaires (CEDEAO, UEMOA), de même qu’elle veut la suppression des transitaires et souhaite la disparition de droits de douane et la baisse de la protection à hauteur de 80 pour cent.
Or, l’Afrique de l’Ouest est favorable, quant à elle, à une libéralisation du commerce avec l’UE à hauteur de 60 à 65 pour cent, sur un délai de transition de 25 ans, tandis que la partie européenne milite en outre pour une ouverture du secteur des services, refusée par la zone ouest-africaine».
Le coordonnateur du volet commerce de Enda a fait savoir que «la ratification des Ape pour certains et leur non application pour d’autres, conduiraient à l’instauration de plusieurs régimes commerciaux dans la région».
C’est Environnement et Développement du Tiers Monde (Enda) qui tire la sonnette d’alarme.
Les responsables de cette ONG sont quelque part, animés par un sentiment de déception. «Un an après les grandes périodes de mobilisation contre les Accords de partenariat économique (APE), nous nous sentons un peu déçus», a déclaré au cours d’une conférence de presse le coordonnateur de programme à Enda Tiers-monde, Tawfiq Ben Abdallah.
Le Sénégal avait, en janvier 2008, envoyé à Bruxelles une importante délégation composée de députés, de ministres, de chefs d’entreprises, de la société civile, entre autres pour marcher contre les APE. Il a toujours milité pour qu’un contenu lié à la problématique du développement soit donné aux APE.
Depuis, a souligné le conférencier, un programme des APE pour le développement a été élaboré, qui identifie différents projets dans le domaine des infrastructures et de la productivité des entreprises, en collaboration avec les objectifs arrêtés dans ce domaine par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
De fait, il est apparu que l’opposition manifestée par le Sénégal ne concernait pas outre mesure le principe pour les deux parties de se doter de règles commerciales conformes à l’OMC, mais a à voir plutôt avec la forme et le contenu des APE.
«Du fait que la mobilisation faiblit de plus en plus, il est à craindre que l’UE n’ait plus en face d’elle une opinion publique mobilisée et se sente libre d’imposer ses exigences», a soutenu Tawfiq Ben Abdallah.
Tawfiq Ben Abdallah a, dans la même lancé, évoqué le risque de voir les négociateurs se sentir moins concernés, moins alertés et moins contrôlés, avec la conséquence de les voir s’abstenir de «négocier au mieux des intérêts de la région ouest-africaine».
Les APE cassent l’intégration sous régionale
«La signature des APE serait synonyme de la faillite de l’intégration Régionale», a déclaré le coordonnateur du volet commerce, Cheikh Tidiane Dièye. Il a expliqué que «L’UE s’oppose à l’Afrique de l’Ouest à propos notamment des prélèvements effectués sur les taxes douanières pour financer les organisations communautaires (CEDEAO, UEMOA), de même qu’elle veut la suppression des transitaires et souhaite la disparition de droits de douane et la baisse de la protection à hauteur de 80 pour cent.
Or, l’Afrique de l’Ouest est favorable, quant à elle, à une libéralisation du commerce avec l’UE à hauteur de 60 à 65 pour cent, sur un délai de transition de 25 ans, tandis que la partie européenne milite en outre pour une ouverture du secteur des services, refusée par la zone ouest-africaine».
Le coordonnateur du volet commerce de Enda a fait savoir que «la ratification des Ape pour certains et leur non application pour d’autres, conduiraient à l’instauration de plusieurs régimes commerciaux dans la région».
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