La corruption chez les journalistes est d’ordre économique, selon, l’enseignant de la sociologie des médias à l’Université Gaston Berger de Saint louis, Mor Faye. «Cette image que l’on donne aux journalistes, n’est pas une image construite par la société sénégalaise. Souvent ce sont les journalistes eux même qui participent à la construction de cette image négative», a estimé l’auteur du livre «Presse privée écrite en Afrique francophone : enjeux démocratiques». Parlant du phénomène des «perdiems», Mor Faye a fait une comparaison d’ordre culturelle entre le journaliste et le griot. «Avec le griot, c’est à la fin du baptême, qu’il va voir la famille pour dire je me retire espérant qu’on lui donne de l’argent. C’est le même comportement avec le journaliste dans les séminaires et les colloques. Il dit je vais partir, et attend qu’on lui donne les frais de déplacements. Une chose qui n’est pas normale, car chaque fois que le journaliste se déplace, il doit le faire avec ses propres moyens », a commenté l’enseignant de la sociologie des médias. Selon lui, «si on donne rien au griot, il peut même avant de partir dénigrer la personne, ou dire du mal de lui. Et le journaliste, lui soit il n’écrit rien ou fait une diffamation sur la personne», a-t-il précisé.
Son compère et enseignant de droit des médias au CESTI, Bouna Manel Fall a essayé de donner les raisons des racines du mal. «Cette carte, elle est jouée en faux et le drame c’est que les citoyens, les auditeurs, les lecteurs sont dans une situation de pollution médiatique. Il est impossible de déchiffrer les soubassements de l’information, d’où vient l’information, ça ne renforce pas la démocratie et c’est déplorable, nous avons stigmatisé, dénoncé, les facteurs structurels qui font que cette situation est là et n’a pas disparu» a déploré le juriste.
L’écrivain et sociologue a évoqué un autre point qui contribue selon lui, à ternir l’image de marque des journalistes. «Ce qu’on voit aussi c’est au moment où cette presse est confrontée à des problèmes, des jeunes issus de l’enseignement supérieur ou qui n’ont pas fini leur cursus scolaire, sans formation, qui ne connaisse rien de l’éthique, et de la déontologie qui s’offrent aux organes de presse. Cela participe à la fragilisation de la presse», a indiqué Mor Faye.
Le juriste et enseignant au Cesti a fustigé le fait que le droit du travail est le plus bafoué. «Les journalistes qui travaillent de leur propre poche, qui n’ont pas signé de contrat de travail en bonne et due forme sont au devant de la scène. Et pour ceux qui ont de la chance, c’est un contrat de prestation de service, cela veut dire que ceux là quand ils sont malades, ils se soignent eux même, ils n’ont pas de couverture sociale. C’est en parti la raison pour laquelle les journalistes sont exposés à la corruption», a expliqué Bouna Manel Fall.
Après avoir posé le problème, ils ont indiqué là où pourrait venir la solution. L’écrivain et sociologue a exhorté les citoyens à se consacrer à des réflexions internes, voir comment le Sénégal peut sortir de la situation de la crise qui prévaut. « Il faut s’intéresser aux problèmes sociaux plutôt qu’aux problèmes politiques. Il ne faut pas trop jouer dans le sens de l’opposition quand elle cherche à amener les journalistes dans les débats politiques. Il est difficile de voir les intellectuels s’impliquer dans des débats autre que politique».
Son compère et enseignant de droit des médias au CESTI, Bouna Manel Fall a essayé de donner les raisons des racines du mal. «Cette carte, elle est jouée en faux et le drame c’est que les citoyens, les auditeurs, les lecteurs sont dans une situation de pollution médiatique. Il est impossible de déchiffrer les soubassements de l’information, d’où vient l’information, ça ne renforce pas la démocratie et c’est déplorable, nous avons stigmatisé, dénoncé, les facteurs structurels qui font que cette situation est là et n’a pas disparu» a déploré le juriste.
L’écrivain et sociologue a évoqué un autre point qui contribue selon lui, à ternir l’image de marque des journalistes. «Ce qu’on voit aussi c’est au moment où cette presse est confrontée à des problèmes, des jeunes issus de l’enseignement supérieur ou qui n’ont pas fini leur cursus scolaire, sans formation, qui ne connaisse rien de l’éthique, et de la déontologie qui s’offrent aux organes de presse. Cela participe à la fragilisation de la presse», a indiqué Mor Faye.
Le juriste et enseignant au Cesti a fustigé le fait que le droit du travail est le plus bafoué. «Les journalistes qui travaillent de leur propre poche, qui n’ont pas signé de contrat de travail en bonne et due forme sont au devant de la scène. Et pour ceux qui ont de la chance, c’est un contrat de prestation de service, cela veut dire que ceux là quand ils sont malades, ils se soignent eux même, ils n’ont pas de couverture sociale. C’est en parti la raison pour laquelle les journalistes sont exposés à la corruption», a expliqué Bouna Manel Fall.
Après avoir posé le problème, ils ont indiqué là où pourrait venir la solution. L’écrivain et sociologue a exhorté les citoyens à se consacrer à des réflexions internes, voir comment le Sénégal peut sortir de la situation de la crise qui prévaut. « Il faut s’intéresser aux problèmes sociaux plutôt qu’aux problèmes politiques. Il ne faut pas trop jouer dans le sens de l’opposition quand elle cherche à amener les journalistes dans les débats politiques. Il est difficile de voir les intellectuels s’impliquer dans des débats autre que politique».
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