Le Premier ministre du Sénégal, Souleymane Ndéné Ndiaye à la lecture du décret de nomination
Aïe ! Les regrets affleurent à la lecture de la nouvelle composition du gouvernement. Après le 22 mars dernier beaucoup avaient juré que le Chef de l’Etat avait bien décodé le message lancé par les urnes. Lui-même, lors de son traditionnel discours du 3 avril, a soutenu avoir compris les Sénégalais qui lui ont parlé par le biais des suffrages. Les plus optimistes applaudissaient des deux mains et ont certainement poussé un ouf, enfin il est arrivé ! Mais les plus sceptiques, plus réalistes le prenaient au mot, l’attendant au tournant des actes qui sont plus éloquents que les mots. Et ils n’ont pas été déçus par leurs craintes. « Chassez le naturel, il revient au galop », dit l’adage tropicalisé qui donne : « le séjour du tronc d’arbre dans le marigot ne le transformera pas en crocodile ».
Ce qui frappe de prime abord dans ce que gouvernement, c’est l’effectif encore pléthorique. 33 membres, compte non tenu du Premier ministre et du Secrétaire général du gouvernement qui sont également des ministres. L’attente légitime et réalisable était de réduire la taille de l’attelage à 20 ministres au maximum. Des pays hautement plus riches que le notre le font (USA, Espagne, Japon, le Ghana en a 23).
Objectivement, l’architecture actuelle du nouveau gouvernement montre qu’il était possible de regrouper plusieurs départements pour des soucis d’efficacité, de cohérence et de budget, si l’on sait le caractère dispendieux des cabinets ministériels.
Les exemples sont nombreux. Qu’il nous suffise d’en citer quelques uns. L’agriculture dont le titulaire après avoir été félicité pour les résultats de la GOANA a été remercié voit son département envahi par trois personnes : Mme Fatou Gaye Sarr, ancienne ministre déléguée de Hamath Sall, chargée du développement rural devient ministre de l’agriculture et de la Pisciculture. Khadim Guèye est délégué aux relations avec les organisations paysannes et à la Syndicalisation des agriculteurs (ne riez surtout pas, le CNCR et Forces paysannes apprécieront). Et cerise sur le gâteau des paysans, Mme Aïda Mbodj fait son come-back pour gérer la transformation alimentaire des produits agricoles. A quoi sert, dans ces conditions, le ministre de l’industrie et des Pme ? Pour orner la galerie ! Cela empiète également sur le ministère attribué à Thierno Lo qui s’occupe des relations avec le secteur privé et le secteur informel.
Il en est de même pour l’Education dispersée dans trois ministères différents. Ce qui en rend la coordination extrêmement ardue.
Les transports obéissent à cette même logique d’émiettement injustifiable. Trois ministres s’en occupent (Karim Wade, Abdourahim Agne et Khoureichi Thiam). On aurait pu comprendre, à la limite, l’association entre les transports aériens et le tourisme qui sont très liés.
La communication revient à la place de l’information sans les Télécommunication et les postes qui se joignent miraculeusement aux transports terrestres (détachés des infrastructures) et des transports ferroviaires. Kafkaïen, tout cela ! Les attributions sont encore éparpillées même si des efforts de rationalisation sont notés avec l’Hydraulique qui devient une et la jeunesse et les sports qui sont réunis. Vivement la publication du décret de répartition des services pour y voir plus clair dans ce brouillard provoqué.
A coté de la pléthore, la dénomination des ministères pose aussi problème. Elle est pour le moins excentrique et inutilement longue. Au moins deux cas l’illustrent parfaitement. La ministre d'Etat, Ministre de la Famille, de la Solidarité nationale, de la Sécurité alimentaire, de l’Entreprenariat féminin, de la Microfinance et de la Petite enfance. Six attributions pour un intitulé de ministre en plus du galon de ministre d’Etat. Mme Khady Diop risque, elle-même, de s’y perdre. Le département du nouveau ministre d’Etat Karim Wade n’échappe pas à la règle. Il polarise la coopération internationale, l’aménagement du territoire, les transports aériens et les Infrastructures. Le journaliste de Rfi Sébastien Jédor, en parlant de ce ministère hier lundi, ne s’est pas gêné de finir sa phrase par … j’en passe. Le persifleur était apparemment à bout de souffle. Que dire du ministre délégué auprès du ministre de l’Agriculture et de la Pisciculture, chargé des relations avec les Organisations paysannes et de la Syndicalisation des agriculteurs aux relations avec les organisations paysannes et à la Syndicalisation des agriculteurs (ne riez surtout pas, le CNCR et Forces paysannes apprécieront).
Au Sénégal, on n’a pas encore compris que le ministère doit être générique dans son appellation. Quand on dit famille, il n’est pas besoin de préciser petite enfance, sinon il faudrait ajouter mari, femme, adolescents et tutti quanti. C’est superfétatoire.
Point n’est besoin de revenir sur l’instabilité ministérielle dont les symboles sont les ministères de la santé et de la culture. On y a vu défiler autant de ministres que l’alternance compte d’années.
De même, le profil des ministres est sujet à caution. Quand on limoge une ministre de la santé Safiétou Thiam, docteur en médecine, pour incompétence ( ?), on ne la remplace pas par une novice (Thérèse Coumba Diop), ingénieure des transports alors qu’un autre médecin vétérinaire (Dr Serigne Modou Bousso Lèye) est envoyé à la culture. Le ministère des transports maritimes où elle aurait pu valablement servir est occupé par un diplômé en science politique (Khoureichi Thiam). Pendant ce temps, le ministre des collectivités locales (Aiou Sow), journaliste et docteur en lettres, atterrit aux collectivités locales alors qu’il pouvait utilement siéger à la communication… Il est difficile de terminer ce chantier de l’incohérence. Et l’incohérence rend impossible la cohésion nécessaire à l’efficacité de l’action. Bref on aurait pu franchement rationaliser.
Le vrai faux-départ d’Ousmane Ngom et l’amputation restitution de l’Economie au ministère des finances sont des signes évocateurs des solides légèretés au plus haut sommet. Comment peut-on nommé un ministre vendredi et le limoger lundi. Pas un seul jour ouvrable. Ibrahima Cissé a même battu, à son corps défendant, le triste record de Mme Marie Lucienne Tissa Mbengue qui avait vécu une semaine en tant que ministre dans le premier gouvernement de Moustapha Niasse. Voila pour le décor administratif.
Qu’en est-il maintenant pour l’aspect politique voire politicien. Si le régime libéral était un corps humain, on pourrait y diagnostiquer un autisme profond du nom de ce mal caractérisé par un repli sur soi pathologique accompagné d’une perte de contact avec la réalité. Sinon comment comprendre qu’après la sévère douche froide du 22 mars, qu’il ne change pas d’attitude ? L’appel, pour audible qu’il soit, est visiblement tombé dans l’oreille d’un sourd.
Dans un article publié au lendemain des élections locales et intitulé « Après le coup de semence du 22 mars, il ne faut pas baisser la garde », nous avions alerté sur la nécessité de ne pas verser dans le triomphalisme. Voici ce que nous avions écrit : « (…) attention, le virtuose de la politique qu’est Me Abdoulaye Wade n’est pas du genre à abdiquer ou à lâcher prise à la première escarmouche. Oh que non ! Quand il a une ambition, il n’en démord pas facilement. On n’est pas opposant durant 26 ans pour rien. De l’endurance, il en a certainement à revendre. Son marathon mouvementé, pendant cette dernière campagne malgré son âge avancé, en est une preuve irréfutable. Son génie politique pourrait le pousser à imaginer et construire un autre scénario de succession anti-démocratique (…) ». Et nous avions ajouté : « La vigilance est de mise pour le peuple qui a refusé d’acheter la camelote qu’on a voulu lui refourguer sous un bel emballage fait de ponts, routes et hôtels (inachevés), extrêmement onéreux pour le contribuable sénégalais. »
Karim Wade a été désavoué sans ambages par les électeurs dans sa volonté de contrôler la mairie de Dakar. Le Chef de l’Etat usant de son pouvoir de décret a changé de fusil d’épaule sans sourciller pour contourner ce rejet. Il installe sur le banc d’essai gouvernemental son fils dont les Sénégalais ignorent certainement les talents. Il occupe avec le titre de ministre d’Etat un méga ministère aux compétences aériennes et terrestres. Qui dit mieux ?! La sanction a été manifestement sélective. Quand Ousmane Masseck Ndiaye, Bacar Dia et Awa Ndiaye ont été « remerciés » pour avoir perdu à Saint-Louis, Cheikh Tidiane Sy, Ousmane Ngom, Ndèye Khady Diop ont miraculeusement survécu à l’opération de nettoyage des écuries d’Augias. Avec à la clé des postes de ministres d’Etat, des galons supérieurs et des retours inespérés.
A la place d’un gouvernement sociable, on a droit à un gouvernement de combat qui est politiquement armé pour préparer les échéances de 2012. Mais un homme d’Etat pense à la prochaine génération tandis qu’un politicien songe à la prochaine élection. Une réforme culturelle de la pensée et des modes d’actions nous est plus que salutaire.
Le gouvernement de Me Souleymane Ndéné Ndiaye, même formé un 1er mai, traîne un handicap de départ. Il est bâti sur une logique de conflit et de reconquête. Le fait qu’il soit dirigé par un avocat, sorti victorieux dans sa localité, est loin d’être anodin. Cet attelage ne part pas avec la faveur des pronostics eu égard aux nombreux obstacles politiques, économiques et sociaux qui se dressent sur son chemin. La tâche est immense a dit Cheikh Hadjibou Soumaré à son successeur qui promet de ne pas décevoir le chef de l’Etat (lui seul ?) en agissant plus et en parlant moins. On voudrait bien le croire. Comme outsider, son équipe peut bien surprendre-on le souhaite pour le Sénégal- mais c’est d’autant plus incertain que la marge de manœuvre va être encore plus réduite. Wade sait qu’il joue gros pour ne pas dire son va-tout. Le temps lui est compté dans cette course contre la montre. Trois ans pour persuader que son camp pourrait garder le pouvoir dans la perspective des 50 ans souhaités. Toutes les manœuvres sont possibles.
Cependant, le peuple veille au grain et n’a pas encore tiré toutes ses cartouches, avions nous encore dit.
Abdoulaye SYLLA
syllaye@gmail.com
Ce qui frappe de prime abord dans ce que gouvernement, c’est l’effectif encore pléthorique. 33 membres, compte non tenu du Premier ministre et du Secrétaire général du gouvernement qui sont également des ministres. L’attente légitime et réalisable était de réduire la taille de l’attelage à 20 ministres au maximum. Des pays hautement plus riches que le notre le font (USA, Espagne, Japon, le Ghana en a 23).
Objectivement, l’architecture actuelle du nouveau gouvernement montre qu’il était possible de regrouper plusieurs départements pour des soucis d’efficacité, de cohérence et de budget, si l’on sait le caractère dispendieux des cabinets ministériels.
Les exemples sont nombreux. Qu’il nous suffise d’en citer quelques uns. L’agriculture dont le titulaire après avoir été félicité pour les résultats de la GOANA a été remercié voit son département envahi par trois personnes : Mme Fatou Gaye Sarr, ancienne ministre déléguée de Hamath Sall, chargée du développement rural devient ministre de l’agriculture et de la Pisciculture. Khadim Guèye est délégué aux relations avec les organisations paysannes et à la Syndicalisation des agriculteurs (ne riez surtout pas, le CNCR et Forces paysannes apprécieront). Et cerise sur le gâteau des paysans, Mme Aïda Mbodj fait son come-back pour gérer la transformation alimentaire des produits agricoles. A quoi sert, dans ces conditions, le ministre de l’industrie et des Pme ? Pour orner la galerie ! Cela empiète également sur le ministère attribué à Thierno Lo qui s’occupe des relations avec le secteur privé et le secteur informel.
Il en est de même pour l’Education dispersée dans trois ministères différents. Ce qui en rend la coordination extrêmement ardue.
Les transports obéissent à cette même logique d’émiettement injustifiable. Trois ministres s’en occupent (Karim Wade, Abdourahim Agne et Khoureichi Thiam). On aurait pu comprendre, à la limite, l’association entre les transports aériens et le tourisme qui sont très liés.
La communication revient à la place de l’information sans les Télécommunication et les postes qui se joignent miraculeusement aux transports terrestres (détachés des infrastructures) et des transports ferroviaires. Kafkaïen, tout cela ! Les attributions sont encore éparpillées même si des efforts de rationalisation sont notés avec l’Hydraulique qui devient une et la jeunesse et les sports qui sont réunis. Vivement la publication du décret de répartition des services pour y voir plus clair dans ce brouillard provoqué.
A coté de la pléthore, la dénomination des ministères pose aussi problème. Elle est pour le moins excentrique et inutilement longue. Au moins deux cas l’illustrent parfaitement. La ministre d'Etat, Ministre de la Famille, de la Solidarité nationale, de la Sécurité alimentaire, de l’Entreprenariat féminin, de la Microfinance et de la Petite enfance. Six attributions pour un intitulé de ministre en plus du galon de ministre d’Etat. Mme Khady Diop risque, elle-même, de s’y perdre. Le département du nouveau ministre d’Etat Karim Wade n’échappe pas à la règle. Il polarise la coopération internationale, l’aménagement du territoire, les transports aériens et les Infrastructures. Le journaliste de Rfi Sébastien Jédor, en parlant de ce ministère hier lundi, ne s’est pas gêné de finir sa phrase par … j’en passe. Le persifleur était apparemment à bout de souffle. Que dire du ministre délégué auprès du ministre de l’Agriculture et de la Pisciculture, chargé des relations avec les Organisations paysannes et de la Syndicalisation des agriculteurs aux relations avec les organisations paysannes et à la Syndicalisation des agriculteurs (ne riez surtout pas, le CNCR et Forces paysannes apprécieront).
Au Sénégal, on n’a pas encore compris que le ministère doit être générique dans son appellation. Quand on dit famille, il n’est pas besoin de préciser petite enfance, sinon il faudrait ajouter mari, femme, adolescents et tutti quanti. C’est superfétatoire.
Point n’est besoin de revenir sur l’instabilité ministérielle dont les symboles sont les ministères de la santé et de la culture. On y a vu défiler autant de ministres que l’alternance compte d’années.
De même, le profil des ministres est sujet à caution. Quand on limoge une ministre de la santé Safiétou Thiam, docteur en médecine, pour incompétence ( ?), on ne la remplace pas par une novice (Thérèse Coumba Diop), ingénieure des transports alors qu’un autre médecin vétérinaire (Dr Serigne Modou Bousso Lèye) est envoyé à la culture. Le ministère des transports maritimes où elle aurait pu valablement servir est occupé par un diplômé en science politique (Khoureichi Thiam). Pendant ce temps, le ministre des collectivités locales (Aiou Sow), journaliste et docteur en lettres, atterrit aux collectivités locales alors qu’il pouvait utilement siéger à la communication… Il est difficile de terminer ce chantier de l’incohérence. Et l’incohérence rend impossible la cohésion nécessaire à l’efficacité de l’action. Bref on aurait pu franchement rationaliser.
Le vrai faux-départ d’Ousmane Ngom et l’amputation restitution de l’Economie au ministère des finances sont des signes évocateurs des solides légèretés au plus haut sommet. Comment peut-on nommé un ministre vendredi et le limoger lundi. Pas un seul jour ouvrable. Ibrahima Cissé a même battu, à son corps défendant, le triste record de Mme Marie Lucienne Tissa Mbengue qui avait vécu une semaine en tant que ministre dans le premier gouvernement de Moustapha Niasse. Voila pour le décor administratif.
Qu’en est-il maintenant pour l’aspect politique voire politicien. Si le régime libéral était un corps humain, on pourrait y diagnostiquer un autisme profond du nom de ce mal caractérisé par un repli sur soi pathologique accompagné d’une perte de contact avec la réalité. Sinon comment comprendre qu’après la sévère douche froide du 22 mars, qu’il ne change pas d’attitude ? L’appel, pour audible qu’il soit, est visiblement tombé dans l’oreille d’un sourd.
Dans un article publié au lendemain des élections locales et intitulé « Après le coup de semence du 22 mars, il ne faut pas baisser la garde », nous avions alerté sur la nécessité de ne pas verser dans le triomphalisme. Voici ce que nous avions écrit : « (…) attention, le virtuose de la politique qu’est Me Abdoulaye Wade n’est pas du genre à abdiquer ou à lâcher prise à la première escarmouche. Oh que non ! Quand il a une ambition, il n’en démord pas facilement. On n’est pas opposant durant 26 ans pour rien. De l’endurance, il en a certainement à revendre. Son marathon mouvementé, pendant cette dernière campagne malgré son âge avancé, en est une preuve irréfutable. Son génie politique pourrait le pousser à imaginer et construire un autre scénario de succession anti-démocratique (…) ». Et nous avions ajouté : « La vigilance est de mise pour le peuple qui a refusé d’acheter la camelote qu’on a voulu lui refourguer sous un bel emballage fait de ponts, routes et hôtels (inachevés), extrêmement onéreux pour le contribuable sénégalais. »
Karim Wade a été désavoué sans ambages par les électeurs dans sa volonté de contrôler la mairie de Dakar. Le Chef de l’Etat usant de son pouvoir de décret a changé de fusil d’épaule sans sourciller pour contourner ce rejet. Il installe sur le banc d’essai gouvernemental son fils dont les Sénégalais ignorent certainement les talents. Il occupe avec le titre de ministre d’Etat un méga ministère aux compétences aériennes et terrestres. Qui dit mieux ?! La sanction a été manifestement sélective. Quand Ousmane Masseck Ndiaye, Bacar Dia et Awa Ndiaye ont été « remerciés » pour avoir perdu à Saint-Louis, Cheikh Tidiane Sy, Ousmane Ngom, Ndèye Khady Diop ont miraculeusement survécu à l’opération de nettoyage des écuries d’Augias. Avec à la clé des postes de ministres d’Etat, des galons supérieurs et des retours inespérés.
A la place d’un gouvernement sociable, on a droit à un gouvernement de combat qui est politiquement armé pour préparer les échéances de 2012. Mais un homme d’Etat pense à la prochaine génération tandis qu’un politicien songe à la prochaine élection. Une réforme culturelle de la pensée et des modes d’actions nous est plus que salutaire.
Le gouvernement de Me Souleymane Ndéné Ndiaye, même formé un 1er mai, traîne un handicap de départ. Il est bâti sur une logique de conflit et de reconquête. Le fait qu’il soit dirigé par un avocat, sorti victorieux dans sa localité, est loin d’être anodin. Cet attelage ne part pas avec la faveur des pronostics eu égard aux nombreux obstacles politiques, économiques et sociaux qui se dressent sur son chemin. La tâche est immense a dit Cheikh Hadjibou Soumaré à son successeur qui promet de ne pas décevoir le chef de l’Etat (lui seul ?) en agissant plus et en parlant moins. On voudrait bien le croire. Comme outsider, son équipe peut bien surprendre-on le souhaite pour le Sénégal- mais c’est d’autant plus incertain que la marge de manœuvre va être encore plus réduite. Wade sait qu’il joue gros pour ne pas dire son va-tout. Le temps lui est compté dans cette course contre la montre. Trois ans pour persuader que son camp pourrait garder le pouvoir dans la perspective des 50 ans souhaités. Toutes les manœuvres sont possibles.
Cependant, le peuple veille au grain et n’a pas encore tiré toutes ses cartouches, avions nous encore dit.
Abdoulaye SYLLA
syllaye@gmail.com
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