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Encore un « court-circuit » pointé du doigt. Mercredi 25 mai 2022, 11 nouveau-nés sont morts calcinés, au service de néonatalogie de l’hôpital Abdou Aziz Sy de Tivaouane, dans l’ouest du Sénégal.
L'incendie déclaré vers 21 heures (locales et GMT), selon les premiers informations, a été causé par « un court-circuit et le feu s'est propagé très vite », a indiqué le maire de Tivaouane Demba Diop, assurant qu’au moment des faits l’infirmière et la sage-femme étaient sur place.
« I ‘explosion n’a duré que trois minutes. Cinq minutes après, les sapeurs-pompiers étaient là. Les gens ont utilisé les extincteurs. Mais les produits contenus dans les climatiseurs ont accéléré la propagation », a-t-il dit. « Les deux soignantes présentes dans la salle se sont évanouies, mais ont été réanimées », a souligné l’édile de la ville face à la presse. « Il n'y a pas eu de négligence », s’est-il empressé de dire pour blanchir les autorités.
D'ailleurs , le désormais ex-ministre de la Santé et de l'Action Abdoulaye Diouf Sarr déclarait au lendemain du sinistre ( jeudi 26 mai 2022), lors de sa visite sur les lieux qu'il attend les résultats du rapport de la Senelec.
Toutefois, les déclarations du maire de la ville ont été balayées d’un revers de main par un témoin oculaire. Celui-ci, venu accompagner un patient résidant à Mboro (Commune située à 24 kilomètres de Tivaouane), affirme que la « négligence médicale » a participé à la mort de ces nouveau-nés.
Il soutient qu'au moment de l'incendie, « le vigile n'était même pas sur place. J’ai défoncé la porte et je me suis dirigé directement à la salle pédiatrie ». Pris par la fumée, le témoin, précise qu’il y avait presque dans la salle 15 bébés complétement consumés par le feu. En plus de ça, sur les 7 extincteurs, 2 seulement étaient fonctionnels », raconte notre interlocuteur.
Ce qui fait douter des chiffres avancées par les autorités.
L'incendie déclaré vers 21 heures (locales et GMT), selon les premiers informations, a été causé par « un court-circuit et le feu s'est propagé très vite », a indiqué le maire de Tivaouane Demba Diop, assurant qu’au moment des faits l’infirmière et la sage-femme étaient sur place.
« I ‘explosion n’a duré que trois minutes. Cinq minutes après, les sapeurs-pompiers étaient là. Les gens ont utilisé les extincteurs. Mais les produits contenus dans les climatiseurs ont accéléré la propagation », a-t-il dit. « Les deux soignantes présentes dans la salle se sont évanouies, mais ont été réanimées », a souligné l’édile de la ville face à la presse. « Il n'y a pas eu de négligence », s’est-il empressé de dire pour blanchir les autorités.
D'ailleurs , le désormais ex-ministre de la Santé et de l'Action Abdoulaye Diouf Sarr déclarait au lendemain du sinistre ( jeudi 26 mai 2022), lors de sa visite sur les lieux qu'il attend les résultats du rapport de la Senelec.
Toutefois, les déclarations du maire de la ville ont été balayées d’un revers de main par un témoin oculaire. Celui-ci, venu accompagner un patient résidant à Mboro (Commune située à 24 kilomètres de Tivaouane), affirme que la « négligence médicale » a participé à la mort de ces nouveau-nés.
Il soutient qu'au moment de l'incendie, « le vigile n'était même pas sur place. J’ai défoncé la porte et je me suis dirigé directement à la salle pédiatrie ». Pris par la fumée, le témoin, précise qu’il y avait presque dans la salle 15 bébés complétement consumés par le feu. En plus de ça, sur les 7 extincteurs, 2 seulement étaient fonctionnels », raconte notre interlocuteur.
Ce qui fait douter des chiffres avancées par les autorités.
Serigne Babacar Sy Mansour, khalife général des Tidianes
Le drame était prévisible, l’hôpital manquait de tout
En 2018, le khalife général des Tidianes Serigne Babacar Sy alertait le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, sur l'état moribond de l’hôpital Abdou Aziz Sy de Tivaouane. « L’hôpital a besoin d’une assistance. Si l’hôpital était une personne, on dirait qu’il est aujourd’hui paralysé. Il est plus malade que ses patients ».
Le guide religieux, qui n’était visiblement pas rassuré par les promesses des autorités, est allé jusqu’à demander plus de garanties de la part de l’Etat. « L’établissement de santé a besoin non pas de promesses, mais de solutions urgentes », réagissait t-il. « L’hôpital est sale. Il n’y a presque pas assez de médicaments. Je voulais étaler toutes les difficultés de l’hôpital, ici et maintenant, mais on m’en a dissuadé. C’est pourquoi monsieur le ministre ( Abdoulaye Diouf Sarr) je vous remets ce mémorandum dans lequel tous les problèmes sont consignés », confiait le guide religieux plus d'une année avant ce drame.
«Nous avons reçu des promesses dont nous attendons les réalisations. Nous comprenons que cela puisse prendre du temps mais cela tarde trop, il pourrait y avoir des conséquences qui peuvent toucher directement les patients », ajoutait le Khalife général des Tidianes. Une prémonition qui est arrivée avec cet incendie qui a coûté la vie à 11 bébés.
Quelques heures après ce drame, Serigne Cheikh Tidiane Sy Al-Amine a également affirmé sur Asfiahi.org que ce qui s’est passé à l’hôpital de Tivaouane était « prévisible tellement le niveau de délabrement avait dépassé l’entendement. »
Il raconte : « J’y ai amené mon fils malade il y a 3 ans et je me suis rendu compte des difficultés auxquelles le personnel de santé est confronté pour dispenser correctement les soins. Ce personnel ne cessait de lancer des cris de cœur pour appeler les bonnes volontés et l’Etat à leur apporter un soutien. A la place, nous n’avons fait que du saupoudrage depuis plus de 15 ans avec des dons de matériel obsolète et des promesses de construction d’un nouvel hôpital non encore tenues », regrette-t-il.
Au-delà de l’indignation face à ce drame, il assure que « nous sommes tous responsables de n’avoir pas pris les mesures draconiennes pour un nouvel hôpital a Tivaouane. Le régime précédent l’avait érigé en hôpital de niveau 1 alors qu’à la place, nous avons plutôt un centre de santé secondaire. Feu Al Amine et le Khalife général actuel ont toujours tiré la sonnette d’alarme et appelé l’Etat à prendre ses responsabilités. En 2021, le ministre de l’Economie avait annoncé le passage à un hôpital de niveau 2 en partenariat avec le FONSIS. Nous attendons encore le début des travaux. »
Le drame de Tivaouane, provoqué par un court-circuit, selon les premières informations, est le dernier en date pour mettre en lumière les carences du système de santé des hôpitaux du Sénégal et les promesses de modernisation et d'investigations de la part des autorités.
Le président de la République Macky Sall après avoir décrété, un deuil national de trois jours a limogé le ministre de la Santé qui est remplacé par sa directrice, Dr Marie Khémesse Ndiaye.
6 bébés morts à l'hôpital Maguette Lô de Linguére
Encore une annonce de l'enquête, des cas similaires se sont passés et sont toujours dans l'attente de coupable
Et du côté du Parquet, on annonce une auto-saisine et promet que la justice sera impeccable avec toute personne dont la responsabilité serait engagée.
Faut –il espérer une suite judiciaire après les événements similaires qui ont précédé celui de Tivaouane ? Le feuilleton judiciaire après la mort des six (6) nourrissons dans l’incendie du service de néonatalogie de l’hôpital Magatte Lô de Linguére ( ville située à 305 km au nord-est de Dakar) et celle du bébé asphyxié mort calciné à la clinique de Madeleine de Dakar ne donnent pas des raisons d'y croire. Toujours pas de coupables, encore moins de sanction pénale. Le même discours a été tenu par le parquet à chaque fois que pareil drame s'est produit. Mais rien !
Toujours pas de date d'audition dans la mort de 6 bébés calcinés à Linguére
En effet, le dossier relatif au violent incendie survenu le 21 avril 2021 à l’hôpital Maguette Lo de Linguère ayant causé la mort de six (6) bébés prématurés est toujours au point mort. A l’origine comme ce fût l’affaire des 11 bébés à Tivaouane, un « court-cuit ».
Le juge d’instruction qui a fait face aux trois personnes visées à savoir les docteurs Abdou Sarr et Khady Sy (respectivement ex-directeur de l’hôpital et ex-responsable du service de la Pédiatrie) et Fatou Seck, aide-infirmière, chargée de la surveillance de l’unité de néonatalogie n’a toujours pas fixé date d’audition. La raison : les mis en cause n’ont pas reçu les mandats de comparution.
Les parents des six bébés consolés avec des enveloppes de 5 millions FCFA
Les parents des six bébés morts dans l’incendie de l’hôpital Magatte Lô de Linguère, ont été reçus par le Président Macky Sall dans la soirée du 28 mai 2021 au palais de la République.
Ce, en présence de Aly Ngouille Ndiaye, maire de Linguère, du maire de Barkedji et celui de Thiel. Chaque famille a reçu 05 millions de francs Cfa.
Les parents du bébé mort calciné à la clinique Madeleine de Dakar
Bébé mort à la clinique Madeleine: le pédiatre, l’infirmière et la nurse libérés !
Les trois employés de la clinique de la Madeleine placés sous mandat de dépôt le 12 octobre dernier, suite à la mort du bébé Roya Saleh, sont libres. Ils ont bénéficié d’une liberté provisoire. Il s’agit du pédiatre Dr Hussein Joubaïly, d’une infirmière et d’une nurse.
Leur libération fait suite aux résultats du laboratoire français Cerba. En effet, requis pour apporter la lumière sur les circonstances de la mort du bébé Roya Saleh, le laboratoire a produit des résultats qui ont été transmis au juge d’instruction du 8e cabinet de Dakar au courant du mois d’octobre.
Dans ses conclusions, Cerba avait fait part d’une « suspicion d’épidermolyse bulleuse ». C’est-à-dire une maladie qui entraîne une perte de la peau. L’examen microscopique avait révélé la « présence de rares éléments inflammatoires au niveau du derme superficiel ». Ce qui écarte la thèse d’une brûlure ou d’incendie retenue aux premières heures de l’enquête.
Mais, cette libération des agents de la clinique de la Madeleine n'a pas plu à la famille Saleh qui avait émis des craintes sur le traitement de cette affaire. Ce, suite aux prélèvements de peau effectués sur la dépouille du nouveau-né sans qu’elle en ait été informée.
18 bébés brûlés vifs et tués entre 2021 et 2022 dans les hôpitaux sénégalais. Pour le moment, aucun coupable !
Les trois employés de la clinique de la Madeleine placés sous mandat de dépôt le 12 octobre dernier, suite à la mort du bébé Roya Saleh, sont libres. Ils ont bénéficié d’une liberté provisoire. Il s’agit du pédiatre Dr Hussein Joubaïly, d’une infirmière et d’une nurse.
Leur libération fait suite aux résultats du laboratoire français Cerba. En effet, requis pour apporter la lumière sur les circonstances de la mort du bébé Roya Saleh, le laboratoire a produit des résultats qui ont été transmis au juge d’instruction du 8e cabinet de Dakar au courant du mois d’octobre.
Dans ses conclusions, Cerba avait fait part d’une « suspicion d’épidermolyse bulleuse ». C’est-à-dire une maladie qui entraîne une perte de la peau. L’examen microscopique avait révélé la « présence de rares éléments inflammatoires au niveau du derme superficiel ». Ce qui écarte la thèse d’une brûlure ou d’incendie retenue aux premières heures de l’enquête.
Mais, cette libération des agents de la clinique de la Madeleine n'a pas plu à la famille Saleh qui avait émis des craintes sur le traitement de cette affaire. Ce, suite aux prélèvements de peau effectués sur la dépouille du nouveau-né sans qu’elle en ait été informée.
18 bébés brûlés vifs et tués entre 2021 et 2022 dans les hôpitaux sénégalais. Pour le moment, aucun coupable !
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