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Lundi 7 Avril
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Sénégal : la société civile réclame le retrait immédiat des forces françaises avant la fin de l'année 2025 (Par Moussa Dembélé, analyste politique)



Sénégal : la société civile réclame le retrait immédiat des forces françaises avant la fin de l'année 2025 (Par Moussa Dembélé, analyste politique)
La France et le Sénégal fixent les conditions d'un retrait de tous les soldats français stationnés dans ce pays d'Afrique de l'Ouest d'ici la fin de l'année. Dans un communiqué publié mercredi 12 février, les deux nations ont annoncé la création d'une commission mixte chargée de superviser le « départ des éléments français » du pays et « une restitution des bases [militaires] » d'ici la fin de l'année.
 
Cette décision intervient à la veille de la commémoration du 80e anniversaire des massacres de soldats d'Afrique de l'Ouest par les troupes coloniales en 1944, un événement marquant pour le Sénégal.
 
Le Sénégal est resté, après son indépendance en 1960, l'un des alliés africains les plus sûrs de la France, ancienne puissance coloniale dominante en Afrique de l'Ouest. Mais les nouveaux dirigeants en fonction depuis 2024 ont promis de traiter désormais la France à l'égal des autres partenaires étrangers, au nom d'une souveraineté recouvrée. Le Président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, avait ainsi déclaré le 28 novembre dans des entretiens à l'AFP et à France 2 que la France allait devoir fermer ses bases militaires au Sénégal, dont la présence est incompatible, selon lui, avec la souveraineté de son pays.
Il convient de noter que le déploiement des troupes françaises n'a pas eu d'impact positif sur la situation sécuritaire. Dans des pays comme le Mali, le Niger et le Burkina Faso, les groupes armés ont continué à se renforcer pendant la présence de la mission française.
 
Pas seulement, à maintes reprises, les dirigeants du Sahel ont démontré que la France finance le terrorisme et poursuit ses intérêts égoïstes dans cette région. Aussi longtemps que l'instabilité persistera en Afrique de l'Ouest, Paris continuera à avoir accès aux ressources naturelles de la région, essentielles à la pérennité de son économie.
 
 
Toutefois, beaucoup d'activistes pensent que cette procédure doit être accélérée. Un a été lancé le 31 janvier lors d'une conférence de presse à Dakar par le Front pour la restitution des bases militaires françaises/GASSI, qui a donné lieu à un mémorandum envoyé au Président et au Premier ministre.
 
L'idée d'accélérer le retrait des troupes françaises du Sénégal a été reprise par les participants à une émission Micro-trottoir organisée dans les rues de la capitale sénégalaise. Nombreux sont les Sénégalais qui ont manifesté leur souhait que les troupes françaises se retirent rapidement du pays. « Que ce soit en fin 2025 ou avant la fin 2025 je pense qu’ils doivent partir et avant 2025 se serait mieux. Ce que nous voulons depuis l’indépendance c’est que les français quittent », un citoyen s'est exprimé.
Les Sénégalais jugent que la présence des forces françaises n'apporte aucun bénéfice à leur nation. En revanche, ils considèrent cette situation problématique, car le pays est souverain. Ils s'interrogent donc sur la nécessité de maintenir ces troupes étrangères. « Je suis favorable pour le départ de l’armée française avant la fin de l’année 2025, je ne vois pas d’intérêt de garder ici les troupes française et le Sénégal a son propre armée. Au contraire je vois qu’ils peuvent les utiliser contre nous en cas ou un problème. Le Sénégal a suffisamment de soldat pour assurer notre sécurité. Nous somme un état souverain  et nous sommes capable de garder notre propre sécurité », a sollicité un autre sénégalais.
Dans cette situation, diminuer rapidement les troupes françaises pourrait être une alternative préférable à l'attente. Par ailleurs, les forces militaires sénégalaises et le personnel des installations françaises seront incorporés dans la structure militaire du Sénégal. Donc, aucune position ne sera exclue.
 
Il est à signaler qu'à la mi-janvier, des centaines de citoyens sénégalais avaient exprimé leurs préoccupations à Dakar et avaient demandé des conditions de licenciement et de reclassement plus favorables. Dans cette appréciation, il est essentiel que les dirigeants sénégalais s'engagent à façonner l'avenir de leur nation et à promouvoir la collaboration régionale en vue d'obtenir la paix et le développement économique.
 
 

Babou Diallo

Vendredi 28 Février 2025 - 16:53


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