Le patchwork des noms des victimes du sida est exposé cet été à Washington à l'occasion de la conférence sur le sida.
Renverser la tendance de la pandémie pour parvenir à une génération libérée du sida est le thème majeur de cette conférence.
On sait ce qu’il faudrait mettre en place pour venir à bout de cette épidémie. Les antirétroviraux, ces traitements contre le sida, permettent non seulement aux porteurs du VIH sida de vivre en bonne santé, mais aussi de nettement moins transmettre ce VIH.
Des progrès importants ont été accomplis puisque selon les derniers chiffres de l'Onusida, dans les pays à revenus bas et intermédiaire plus de 8 millions de personnes contaminées par le VIH bénéficient aujourd’hui d’antirétroviraux. Mais c’est le double qui en aurait besoin.
"Aller vers la fin de l’épidémie est possible"
Si toutes les personnes infectées pouvaient avoir accès aux traitements, on devrait être capable d'éliminer cette épidémie mondiale. C’est ce que pense Michel Sidibé directeur exécutif de l’Onusida : « On a les éléments de la science qui nous permettent de croire que c’est faisable, aller vers la fin de l’épidémie est possible ».
Un certain nombre de scientifiques sont plus prudent et ne veulent pas donner de faux espoirs. C’est le cas du Pr Pierre Marie Girard qui est chef du service des maladies infectieuses et tropical de l’hôpital Saint Antoine à Paris : « Malheureusement la fin de l’épidémie n’est pas du tout pour aujourd’hui, ni pour demain, le travail qui reste à faire est considérable ».
Effectivement, 34 millions de personnes sont porteuses du VIH sida dans le monde. L'accès universel aux traitements était promis pour... 2010. Deux ans après, nous en sommes encore loin : faute de financements suffisants, dans les pays pauvres et à revenu intermédiaire, seulement la moitié des patients qui en auraient besoin bénéficie d’un traitement.
À cela s’ajoutent des inquiétudes quand à la pérennité des aides internationales permettant de financer ces traitements. Plusieurs ONG en Afrique se plaignent de problèmes de ruptures de stocks.
Criminaliser les homosexuels entrave la lutte contre le sida
Dans ces conditions, comment faire face à ces difficultés et aux risques de baisse de l’aide internationale ?
Tout d’abord, les pays en développement doivent consacrer plus de moyens à la santé, d’autre part des économies sont réalisables sur le prix des médicaments, mais il existe des obstacles dont les brevets qui empêchent de faire baisser les prix.
Enfin, il ne faut pas ignorer non plus l’augmentation des cas de résistance aux traitements en Afrique. D’après une étude parue dimanche 22 juillet 2012 dans le journal scientifique The Lancet, cette résistance augmente de 29% par an en Afrique australe et orientale. Dans ces cas, la survie des malades est menacée s’ils ne peuvent pas accéder à des traitements de deuxième ligne qui sont nettement plus coûteux.
La conférence devrait aussi mettre l’accent sur la question des droits des personnes porteuses du VIH sida. Le rapport de la commission mondiale sur le VIH et les droits de l’ONU montre, entre autre, que criminaliser les homosexuels entrave la lutte contre le sida. Les politiques répressives alimentent l’épidémie.
Source: RFI
On sait ce qu’il faudrait mettre en place pour venir à bout de cette épidémie. Les antirétroviraux, ces traitements contre le sida, permettent non seulement aux porteurs du VIH sida de vivre en bonne santé, mais aussi de nettement moins transmettre ce VIH.
Des progrès importants ont été accomplis puisque selon les derniers chiffres de l'Onusida, dans les pays à revenus bas et intermédiaire plus de 8 millions de personnes contaminées par le VIH bénéficient aujourd’hui d’antirétroviraux. Mais c’est le double qui en aurait besoin.
"Aller vers la fin de l’épidémie est possible"
Si toutes les personnes infectées pouvaient avoir accès aux traitements, on devrait être capable d'éliminer cette épidémie mondiale. C’est ce que pense Michel Sidibé directeur exécutif de l’Onusida : « On a les éléments de la science qui nous permettent de croire que c’est faisable, aller vers la fin de l’épidémie est possible ».
Un certain nombre de scientifiques sont plus prudent et ne veulent pas donner de faux espoirs. C’est le cas du Pr Pierre Marie Girard qui est chef du service des maladies infectieuses et tropical de l’hôpital Saint Antoine à Paris : « Malheureusement la fin de l’épidémie n’est pas du tout pour aujourd’hui, ni pour demain, le travail qui reste à faire est considérable ».
Effectivement, 34 millions de personnes sont porteuses du VIH sida dans le monde. L'accès universel aux traitements était promis pour... 2010. Deux ans après, nous en sommes encore loin : faute de financements suffisants, dans les pays pauvres et à revenu intermédiaire, seulement la moitié des patients qui en auraient besoin bénéficie d’un traitement.
À cela s’ajoutent des inquiétudes quand à la pérennité des aides internationales permettant de financer ces traitements. Plusieurs ONG en Afrique se plaignent de problèmes de ruptures de stocks.
Criminaliser les homosexuels entrave la lutte contre le sida
Dans ces conditions, comment faire face à ces difficultés et aux risques de baisse de l’aide internationale ?
Tout d’abord, les pays en développement doivent consacrer plus de moyens à la santé, d’autre part des économies sont réalisables sur le prix des médicaments, mais il existe des obstacles dont les brevets qui empêchent de faire baisser les prix.
Enfin, il ne faut pas ignorer non plus l’augmentation des cas de résistance aux traitements en Afrique. D’après une étude parue dimanche 22 juillet 2012 dans le journal scientifique The Lancet, cette résistance augmente de 29% par an en Afrique australe et orientale. Dans ces cas, la survie des malades est menacée s’ils ne peuvent pas accéder à des traitements de deuxième ligne qui sont nettement plus coûteux.
La conférence devrait aussi mettre l’accent sur la question des droits des personnes porteuses du VIH sida. Le rapport de la commission mondiale sur le VIH et les droits de l’ONU montre, entre autre, que criminaliser les homosexuels entrave la lutte contre le sida. Les politiques répressives alimentent l’épidémie.
Source: RFI
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