Est-il vrai qu’il soit très difficile d’attraper l’Ebola?
Oui. Bien que ce soit l’un des virus les plus mortels, c’est aussi l’un de ceux qui se transmette le plus difficilement. Il faut un contact direct avec les organes infectés, la salive ou le sang d’une personne malade ou décédée, ce qui explique que les travailleurs de la santé aient souvent été, dans le passé, les premiers touchés, spécialement dans des régions où on manque de gants médicaux. La semaine dernière, l’Organisation mondiale de la santé annonçait avoir envoyé en Guinée trois tonnes et demie de vêtements de protection, gants et désinfectants.
N’est-il pas étrange qu’un virus si dangereux se transmette si difficilement?
Au contraire, du point de vue de la biologie et de l’évolution, c’est normal: comme l’Ebola tue son hôte neuf fois sur dix, un virus qui se répandrait très facilement mais tuerait ses hôtes aussi souvent, finirait lui-même par mourir.
N’a-t-on pas dit que cette pandémie est plus grave que les précédentes?
Selon Médecins sans frontières, elle est en effet géographiquement plus répandue que toutes celles survenues depuis qu’on a identifié ce virus, en 1976. Les autorités de la santé de deux pays —Guinée et Liberia— avaient recensé, le 8 avril, plus de 130 cas, dont plus de 80 décès, depuis le 21 mars (la grande majorité en Guinée). Des cas encore à confirmer ont été signalés en Sierra Leone. De plus, alors que les pandémies précédentes avaient été contenues loin des villes, on a cette fois trouvé des malades dans la capitale de la Guinée, Conakry, deux millions d’habitants.
La situation est donc grave?
Il faut remettre en contexte: depuis 1976, toutes pandémies confondues, l’Ebola a fait environ 1700 victimes. En comparaison, depuis 1981, le sida a tué 36 millions de personnes. La malaria en tue plus d’un million... par année.
Pourquoi en a-t-on si peur?
Une personne infectée souffre, entre deux et 21 jours après, de fièvre hémorragique violente: saignements des reins, des intestins des poumons... La progression est rapide et douloureuse. On ne lui connaît pas de médicament. C’est un mal qui terrifie les proches, qui frappe l’imagination.
D’où vient-il?
Un débat scientifique se poursuit à ce sujet. Une théorie veut que son réservoir naturel soit une population africaine de chauve-souris, mais il est également présent chez des grands singes (chimpanzés et gorilles) et chez des antilopes. On présume que lors de chaque pandémie, le «patient zéro» serait quelqu’un qui se serait nourri d’un animal infecté, ou qui aurait ramassé un animal mort.
Oui. Bien que ce soit l’un des virus les plus mortels, c’est aussi l’un de ceux qui se transmette le plus difficilement. Il faut un contact direct avec les organes infectés, la salive ou le sang d’une personne malade ou décédée, ce qui explique que les travailleurs de la santé aient souvent été, dans le passé, les premiers touchés, spécialement dans des régions où on manque de gants médicaux. La semaine dernière, l’Organisation mondiale de la santé annonçait avoir envoyé en Guinée trois tonnes et demie de vêtements de protection, gants et désinfectants.
N’est-il pas étrange qu’un virus si dangereux se transmette si difficilement?
Au contraire, du point de vue de la biologie et de l’évolution, c’est normal: comme l’Ebola tue son hôte neuf fois sur dix, un virus qui se répandrait très facilement mais tuerait ses hôtes aussi souvent, finirait lui-même par mourir.
N’a-t-on pas dit que cette pandémie est plus grave que les précédentes?
Selon Médecins sans frontières, elle est en effet géographiquement plus répandue que toutes celles survenues depuis qu’on a identifié ce virus, en 1976. Les autorités de la santé de deux pays —Guinée et Liberia— avaient recensé, le 8 avril, plus de 130 cas, dont plus de 80 décès, depuis le 21 mars (la grande majorité en Guinée). Des cas encore à confirmer ont été signalés en Sierra Leone. De plus, alors que les pandémies précédentes avaient été contenues loin des villes, on a cette fois trouvé des malades dans la capitale de la Guinée, Conakry, deux millions d’habitants.
La situation est donc grave?
Il faut remettre en contexte: depuis 1976, toutes pandémies confondues, l’Ebola a fait environ 1700 victimes. En comparaison, depuis 1981, le sida a tué 36 millions de personnes. La malaria en tue plus d’un million... par année.
Pourquoi en a-t-on si peur?
Une personne infectée souffre, entre deux et 21 jours après, de fièvre hémorragique violente: saignements des reins, des intestins des poumons... La progression est rapide et douloureuse. On ne lui connaît pas de médicament. C’est un mal qui terrifie les proches, qui frappe l’imagination.
D’où vient-il?
Un débat scientifique se poursuit à ce sujet. Une théorie veut que son réservoir naturel soit une population africaine de chauve-souris, mais il est également présent chez des grands singes (chimpanzés et gorilles) et chez des antilopes. On présume que lors de chaque pandémie, le «patient zéro» serait quelqu’un qui se serait nourri d’un animal infecté, ou qui aurait ramassé un animal mort.
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