Son arrestation, à la suite d’une plainte pour « viols et menaces de mort » déposée contre lui par une employée d’un salon de beauté de Dakar où il allait se faire masser, avait contribué à déclencher, en mars 2021, plusieurs jours d’émeutes meurtrières, de pillages et de destructions qui avaient fait 14 morts. Ousmane Sonko, président du Parti des patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef, opposition), a toujours dénoncé une machination ourdie par le président Macky Sall pour l’écarter. Ce que ce dernier et ses proches réfutent.
La semaine dernière, le Doyen des juges Oumar Maham Diallo a signé l’ordonnance de renvoi du dossier de M. Sonko devant la Chambre criminelle pour « viols et menaces de mort », motifs retenus pour son inculpation en 2021. La question que l’on se pose aujourd’hui, c’est de savoir si Sonko va se présenter ou non à la chambre criminelle.
Son entourage laisse entendre qu’il n’ira pas se présenter. « Nous réclamons la justice pour Mariama Sagna. Elle a été violée et tuée sans qu’aucune mesure ne soit prise pour élucider sa mort. Ce qui montre que la justice de Macky Sall est injuste. Mariama est une femme et on lui doit justice », a tempêté Guy Marius Sagna. Poursuivant, le député de l’opposition a révélé qu’à l’issue d’une réunion qu’ils ont tenue, Ousmane Sonko n’ira pas répondre à la justice comme le souhaite le Doyen des juges.
L’avenir politique de Ousmane Sonko commence à se compliquer dans la mesure où le juge d’instruction a décidé de le renvoyer devant la Chambre criminelle, au terme de l'instruction. Maintenant, c’est la bataille politique qui est déclenchée. « Je suis allé me recueillir auprès de la tombe de mon père à Ziguinchor. Après suis allé demander à ma mère de prier pour moi. Je vous annonce que j’ai fait mon testament. Si Macky Sall ne recule pas, soit Macky Sall nous tue, soit nous le tuons », a-t-il déclaré dimanche à Keur Massar, devant des milliers de militants, lors d’un meeting qui a ébahi le monde.
A travers ces propos, Sonko laisse le doute sur la présence à la Chambre criminelle. Mais selon l’article 238 du code de procédure pénale, « l'accusé qui a été mis en liberté ou qui n'a jamais été détenu se présente, au plus tard la veille de l'audience, au greffe qui s'assure de sa représentation en justice ».
L’Article 239 (Loi n° 2014-28 du 03/11/14) précisera que « l'ordonnance de prise de corps est exécutée, si dûment convoqué par voie administrative au greffe de la Chambre criminelle et sans motif légitime d'excuse, l'accusé ne se présente pas au jour fixé pour être interrogé par le président de la Chambre criminelle. L'ordonnance de prise de corps est également exécutée sur décision motivée du président de la Chambre criminelle lorsqu'il estime que la détention de l'accusé est nécessaire. Cette décision est sans recours ». Puis l’Article 240 (Loi n° 2014-28 du 03/11/14) termine en précisant que « Si l'accusé ne peut être saisi ou ne se présente pas, il est statué contre lui par contumace ».
Depuis le début de l'affaire de viol présumé, l'opposant Osmane Sonko a dénoncé un complot contre lui-même pour le retirer de la course présidentielle de 2024. Il continue de les exposer et de les développer, un par un. Ce fut le cas lors de sa conférence de presse jeudi dernier. Premièrement, a-t-il protesté, comment un juge sérieux pourrait-il annuler un rapport interne de la gendarmerie qui le disculpe ? Comment un juge pourrait-il ignorer un certificat médical et le témoignage du médecin qui a fait le test ? Comment pourrait-il mettre de côté l'audio de la victime présumée avouant le complot ? Comment pouvait-il refuser d'entendre les éléments de base du complot ?
Concernant le certificat médical qui exclut le viol, l’opposant a estimé que le juge l'a ignoré. De plus, il regrette que le juge n'ait pas non plus pris en compte les témoignages des auteurs du certificat qui sont Mamour Diallo et Me Sô. Et pourtant, le Dr Alphousseynou Gaye qui a examiné Adji Sarr la nuit des faits présumés, a déclaré qu’on lui a proposé de l’argent pour concocter un faux certificat médical.
De même, M. Sonko a dénoncé le fait que les réquisitions téléphoniques qui montrent des échanges entre certains présumés comploteurs et Adji Sarr, avant, pendant et après les faits, n’aient pas suffi à lui décerner un non-lieu. « Désormais, fulmine-t-il, il faut que tous les Sénégalais sachent qu’ils sont en danger. Qu’il ne sert plus à apporter des preuves devant cette justice, parce que c’est la volonté de Macky Sall qui prévaut ». L'ensemble de ces éléments laissent apparaitre la thèse du complot évoqué part l'opposant.
En se basant sur ces faits, l’opposant a évoqué son droit constitutionnel à la résistance pour faire face au régime. « Depuis 2021, j’ai toujours invoqué mon droit individuel et constitutionnel à la résistance. Jusqu'à la fin de ma vie je résisterai. Je ne vois pas un juge qui peut me condamner à 5 ans de prison sur ce dossier. Personne ne peut m'empêcher d’être candidat en 2024 ». Cet appel semble bien être suivi si l’on tient compte de son meeting de dimanche à Keur Massar.
Au regard de tout ce qui précède, les événements de février-mars 2021 (plusieurs jours d’émeutes meurtrières, de pillages et de destructions qui avaient fait 14 morts) risquent de se reproduire, même si le président Macky Sall a promis que ça n’aura plus jamais lieu au Sénégal.
La semaine dernière, le Doyen des juges Oumar Maham Diallo a signé l’ordonnance de renvoi du dossier de M. Sonko devant la Chambre criminelle pour « viols et menaces de mort », motifs retenus pour son inculpation en 2021. La question que l’on se pose aujourd’hui, c’est de savoir si Sonko va se présenter ou non à la chambre criminelle.
Son entourage laisse entendre qu’il n’ira pas se présenter. « Nous réclamons la justice pour Mariama Sagna. Elle a été violée et tuée sans qu’aucune mesure ne soit prise pour élucider sa mort. Ce qui montre que la justice de Macky Sall est injuste. Mariama est une femme et on lui doit justice », a tempêté Guy Marius Sagna. Poursuivant, le député de l’opposition a révélé qu’à l’issue d’une réunion qu’ils ont tenue, Ousmane Sonko n’ira pas répondre à la justice comme le souhaite le Doyen des juges.
Que risque Sonko s’il refuse d’aller répondre ?
L’avenir politique de Ousmane Sonko commence à se compliquer dans la mesure où le juge d’instruction a décidé de le renvoyer devant la Chambre criminelle, au terme de l'instruction. Maintenant, c’est la bataille politique qui est déclenchée. « Je suis allé me recueillir auprès de la tombe de mon père à Ziguinchor. Après suis allé demander à ma mère de prier pour moi. Je vous annonce que j’ai fait mon testament. Si Macky Sall ne recule pas, soit Macky Sall nous tue, soit nous le tuons », a-t-il déclaré dimanche à Keur Massar, devant des milliers de militants, lors d’un meeting qui a ébahi le monde.
A travers ces propos, Sonko laisse le doute sur la présence à la Chambre criminelle. Mais selon l’article 238 du code de procédure pénale, « l'accusé qui a été mis en liberté ou qui n'a jamais été détenu se présente, au plus tard la veille de l'audience, au greffe qui s'assure de sa représentation en justice ».
L’Article 239 (Loi n° 2014-28 du 03/11/14) précisera que « l'ordonnance de prise de corps est exécutée, si dûment convoqué par voie administrative au greffe de la Chambre criminelle et sans motif légitime d'excuse, l'accusé ne se présente pas au jour fixé pour être interrogé par le président de la Chambre criminelle. L'ordonnance de prise de corps est également exécutée sur décision motivée du président de la Chambre criminelle lorsqu'il estime que la détention de l'accusé est nécessaire. Cette décision est sans recours ». Puis l’Article 240 (Loi n° 2014-28 du 03/11/14) termine en précisant que « Si l'accusé ne peut être saisi ou ne se présente pas, il est statué contre lui par contumace ».
Un procès de tous les dangers
Depuis le début de l'affaire de viol présumé, l'opposant Osmane Sonko a dénoncé un complot contre lui-même pour le retirer de la course présidentielle de 2024. Il continue de les exposer et de les développer, un par un. Ce fut le cas lors de sa conférence de presse jeudi dernier. Premièrement, a-t-il protesté, comment un juge sérieux pourrait-il annuler un rapport interne de la gendarmerie qui le disculpe ? Comment un juge pourrait-il ignorer un certificat médical et le témoignage du médecin qui a fait le test ? Comment pourrait-il mettre de côté l'audio de la victime présumée avouant le complot ? Comment pouvait-il refuser d'entendre les éléments de base du complot ?
Concernant le certificat médical qui exclut le viol, l’opposant a estimé que le juge l'a ignoré. De plus, il regrette que le juge n'ait pas non plus pris en compte les témoignages des auteurs du certificat qui sont Mamour Diallo et Me Sô. Et pourtant, le Dr Alphousseynou Gaye qui a examiné Adji Sarr la nuit des faits présumés, a déclaré qu’on lui a proposé de l’argent pour concocter un faux certificat médical.
De même, M. Sonko a dénoncé le fait que les réquisitions téléphoniques qui montrent des échanges entre certains présumés comploteurs et Adji Sarr, avant, pendant et après les faits, n’aient pas suffi à lui décerner un non-lieu. « Désormais, fulmine-t-il, il faut que tous les Sénégalais sachent qu’ils sont en danger. Qu’il ne sert plus à apporter des preuves devant cette justice, parce que c’est la volonté de Macky Sall qui prévaut ». L'ensemble de ces éléments laissent apparaitre la thèse du complot évoqué part l'opposant.
En se basant sur ces faits, l’opposant a évoqué son droit constitutionnel à la résistance pour faire face au régime. « Depuis 2021, j’ai toujours invoqué mon droit individuel et constitutionnel à la résistance. Jusqu'à la fin de ma vie je résisterai. Je ne vois pas un juge qui peut me condamner à 5 ans de prison sur ce dossier. Personne ne peut m'empêcher d’être candidat en 2024 ». Cet appel semble bien être suivi si l’on tient compte de son meeting de dimanche à Keur Massar.
Au regard de tout ce qui précède, les événements de février-mars 2021 (plusieurs jours d’émeutes meurtrières, de pillages et de destructions qui avaient fait 14 morts) risquent de se reproduire, même si le président Macky Sall a promis que ça n’aura plus jamais lieu au Sénégal.
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