Selon M. Nagoum Yamassa, cette table ronde pourrait se tenir soit à Paris, soit à New York, comme le souhaite l'Union européenne, pour mobiliser de nouveaux partenaires autour du processus électoral.
Il n'a pas précisé de date pour cette nouvelle table ronde, mais a exprimé le souhait qu'elle soit organisée avant l'été.
Selon un calendrier présenté par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), les élections législatives auront lieu au Tchad en 28 novembre 2010, suivies des municipales le 12 décembre.
Le premier tour de la présidentielle se tiendra le 23 avril 2011.
Mais le recensement électoral, qui devait débuter le 21 mars, a été repoussé au 15 avril, en raison d'un manque de moyens financiers ce qui fait planer des difficultés sur le respect du chronogramme de la CENI.
Le budget électoral pour l'ensemble de ces opérations serait estimé à 38 millions d'euros, soit 25 milliards de FCFA.
"Nous pensons globalement au niveau des acteurs politiques que si le recensement commence effectivement le 15 avril, nous pensons que même en prolongeant un peu, on peut rattraper les délais. Il y a des délais qu'on peut comprimer, d'autres qu'on peut aménager. Nous pensons que si le recensement commence effectivement le 15 avril nous pouvons respecter le chronogramme. Si c'est après ce serait un problème", a affirmé Nagoum Yamassoum.
le président du comité de suivi de l'accord de 13 août 2007 est venu en mission à Bruxelles et à Paris pour contacter la France, l'Union européenne et l'Organisation internationale de la francophonie, partenaires qui ont appuyé les acteurs politiques tchadiens pour le dialogue, la mise en place et la conclusion de l'accord du 13 août.
"Personne ne souhaite le report des élections parce que ça poserait trop de problèmes en terme d'organisation. Nous souhaitons vivement que l'élection présidentielle se fasse en avril comme prévu. L'écart est déjà trop court entre les législatives, les municipales et la présidentielle, alors si les premières élections devaient faire l'objet d'un report ça compliquerait la tâche tant aux partis politiques qu'à la CENI", a indiqué M. Yamassoum par ailleurs secrétaire général du Mouvement patriotique pour le salut (MPS- parti au pouvoir).
Il a expliqué que les décaissements sont toujours un peu difficiles parce qu'entre les prévisions budgétaires et les réalisations, il y a toujours un temps d'attente, sans compter le changement de l'équipe gouvernementale qui s'est traduit par un ralentissement politico-administratif.
Le président du Comité de suivi a rassuré cependant qu'après ses entretiens à Bruxelles et à Paris, "il y a un bon espoir que non seulement ce qui a été prévu va être mis à la disposition de la CENI, mais, en plus, le gap qui a été constaté sera résorbé. Il y a eu des annonces qui ont été faites y compris celles du gouvernement tchadien lequel s'est engagé à faire un effort supplémentaire", a-t-il souligné.
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