La salle de conférence de la radio Nassiraoulé, la voix du Mandé, a servi de cadre à la conférence de presse animée par l’artiste musicien Salif Kéita. D’entrée de jeu, Salif Kéita dira qu’il n’organisera pas de spectacle pour la fête de Saint Sylvestre pour des raisons d’insécurité. Car dira –t-il : «Je ne veux pas exposer mes fans à la barbarie» mais tiens à rappeler à ses fans qu’il sera sur l’île le 14 février pour la fête des amoureux ou la Saint Valentin. «Dieu n’a pas besoin d’aucun bras armé », explique Salif Kéita car «IL se suffit à lui-même et il n’a demandé à personne de combattre à sa place ». Il ne faut pas avoir peur des barbares, commente l’artiste. Et de renchérir que la barbarie ferme le Mali, car dira-t-il le Mali vit du tourisme. A en croire Salif Kéita, le malien dans sa politique n’aime pas la culture et pour preuve le ministère des Arts et de la Culture est le dernier des ministères au Mali.
«Les Maliens se servent des artistes et les laissent tomber comme des peaux de bannes», ajoute-t-il en lançant: «J’aime le Mali, celui qui n’aime pas le Mali, je ne t’aime pas. Je me suis débrouillé pour manger, je me suis débrouillé à donner à manger à ceux qui n’ont pas à manger. J’ai soumissionné pour le motel, mais en ce moment il y avait des politiques qui étaient là et qui m’ont fermé la porte. Je ne voulais pas quitter le pays comme Youssouf N’Dour au Sénégal et Alpha Blondy en Côte D’Ivoire qui sont restés chez eux», souligne Salif Kéïta. «Comme ils n’ont pas pu me mettre dans leur poche, ils ont tout fait pour me dégager », dénonce l’artiste. Et Salif Kéita prévient : «Personne ne mettra dans sa poche, seul le Mali me mettra dans sa poche. Je serais là quand les politiciens au pouvoir veulent que je sois ici ». Sur le choix de son soutien à Alassane Dramane Ouattara, l’artiste dira qu’il a été convaincu par le président ivoirien. Avant de préciser que le président Alassane Dramane Ouattara est un bosseur.
Sur sa vie politique, l’artiste dira qu’il n’a ni capitulé ni renoncé à la vie politique. «J’ai ma place à l’Assemblée Nationale », complète-t-il. Et d’indiquer : «J’aimerai militer un jour dans un parti écologique. Parce que j’aime la nature». Sur la question du Nord, l’artiste s’étonne du traitement de ce dossier. Pour lui, on est en train de sacrifier le développement du reste du pays pour une affaire de Kidal qui ne dit pas son nom, car le problème existe depuis les années 60 et on ne fait que roder autour sans vision claire. Il finit par évoquer sa tournée en Amérique latine, notamment en Argentine, au Brésil et en Colombie. Il a terminé la conférence par souhaiter une bonne heureuse année 2016 à tous les Maliens.
Source: maliactu.net
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