Majid Kazemi, Saleh Mirhashemi et Saeed Yaghoubi ont été reconnus coupables de moharebeh (« guerre contre Dieu ») et d'avoir été en possession d'une arme lors d'une manifestation dans la ville d'Ispahan (centre), a indiqué le site de l'agence d'information de l'autorité judiciaire Mizan Online. Arrêtés en novembre 2022, les trois hommes ont été condamnés à mort en janvier 2023. Ils ont également été reconnus coupables d'être membres de « groupes illégaux ayant l'intention de porter atteinte à la sécurité du pays et de collusion conduisant à des crimes contre la sécurité intérieure », a ajouté Mizan. « Selon les preuves et les déclarations des accusés, les tirs (d'arme à feu) de ces trois personnes ont conduit au martyr de trois membres des forces de sécurité », a ajouté Mizan Online.
Pétition pour Majid Kazemi
Majid Kazemi, dont certains proches vivent en Australie, avait été l'objet d'une pétition adressée à la ministre australienne des Affaires étrangères, Penny Wong, demandant son soutien pour qu'il soit acquitté. « Majid n'a que 30 ans. C'est une personne affectueuse, compatissante et plein de volonté. Comme de nombreux autres Iraniens, il a participé à des manifestations pacifiques pour faire entendre sa voix et demander des changements », a écrit son cousin Mohammad Hashemi, dans le texte de la pétition publiée sur change.org. Mme Wong a jugé que l'exécution de M. Kazemi « illustre la brutalité du régime » iranien. « L'Australie soutient le peuple d'Iran », a-t-elle ajouté sur Twitter.
Une vidéo, diffusée sur les réseaux sociaux, ce vendredi 19 mai, montre des habitants de Téhéran scander « Mort à la République islamique » et d'autres slogans anti-régime, apparemment après l'annonce des exécutions. Cette vidéo, qui n'a pas pu être authentifiée dans l'immédiat par l'AFP, a été filmée dans le quartier d'Ekbatan, connu pour sa classe moyenne et ayant été déjà le lieu de manifestations contre le pouvoir ces derniers mois.
Plus de dix exécutions par semaine
L'Iran est secoué par un mouvement de contestation depuis la mort le 16 septembre 2022 de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, trois jours après son arrestation par la police des moeurs qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict imposant aux femmes notamment le port du voile dans la République islamique. De nombreux manifestants ont été arrêtés depuis septembre par les autorités.
L'Iran exécute plus de condamnés que tout autre pays à l'exception de la Chine, selon plusieurs ONG de défense des droits humains, notamment Amnesty International. Le 9 mai, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, a également dénoncé « le nombre incroyablement élevé » d'exécutions cette année en Iran, plus de dix par semaine en moyenne. En 2022, 582 personnes ont subi la peine capitale, en hausse de 75% par rapport à l'année précédente, selon Iran Human Rights et une autre organisation, Ensemble contre la peine de mort (ECPM), basée à Paris.
« Vague inimaginable d'exécutions »
Mais le rythme des exécutions a été encore plus intense en 2023: l'ONG Iran Human Rights (IHR), basée en Norvège, dénombre au moins 218 exécutions depuis le début de l'année. Des dizaines d'autres manifestants emprisonnés « sont en danger », avertit Mahmood Amiry-Moghaddam, directeur de l'IHR. « Nous devons faire en sorte que les dirigeants de la République islamique comprennent que l'exécution de manifestants ne sera pas tolérée », martèle-t-il sur Twitter. Pour l'ONG Hengaw, également basée en Norvège, il s'agit d'« une vague inimaginable d'exécutions en Iran », appelant sur Twitter « les organisations de défense des droits humains ainsi que les gouvernements occidentaux » à y porter « une attention particulière ».
Pétition pour Majid Kazemi
Majid Kazemi, dont certains proches vivent en Australie, avait été l'objet d'une pétition adressée à la ministre australienne des Affaires étrangères, Penny Wong, demandant son soutien pour qu'il soit acquitté. « Majid n'a que 30 ans. C'est une personne affectueuse, compatissante et plein de volonté. Comme de nombreux autres Iraniens, il a participé à des manifestations pacifiques pour faire entendre sa voix et demander des changements », a écrit son cousin Mohammad Hashemi, dans le texte de la pétition publiée sur change.org. Mme Wong a jugé que l'exécution de M. Kazemi « illustre la brutalité du régime » iranien. « L'Australie soutient le peuple d'Iran », a-t-elle ajouté sur Twitter.
Une vidéo, diffusée sur les réseaux sociaux, ce vendredi 19 mai, montre des habitants de Téhéran scander « Mort à la République islamique » et d'autres slogans anti-régime, apparemment après l'annonce des exécutions. Cette vidéo, qui n'a pas pu être authentifiée dans l'immédiat par l'AFP, a été filmée dans le quartier d'Ekbatan, connu pour sa classe moyenne et ayant été déjà le lieu de manifestations contre le pouvoir ces derniers mois.
Plus de dix exécutions par semaine
L'Iran est secoué par un mouvement de contestation depuis la mort le 16 septembre 2022 de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, trois jours après son arrestation par la police des moeurs qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict imposant aux femmes notamment le port du voile dans la République islamique. De nombreux manifestants ont été arrêtés depuis septembre par les autorités.
L'Iran exécute plus de condamnés que tout autre pays à l'exception de la Chine, selon plusieurs ONG de défense des droits humains, notamment Amnesty International. Le 9 mai, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, a également dénoncé « le nombre incroyablement élevé » d'exécutions cette année en Iran, plus de dix par semaine en moyenne. En 2022, 582 personnes ont subi la peine capitale, en hausse de 75% par rapport à l'année précédente, selon Iran Human Rights et une autre organisation, Ensemble contre la peine de mort (ECPM), basée à Paris.
« Vague inimaginable d'exécutions »
Mais le rythme des exécutions a été encore plus intense en 2023: l'ONG Iran Human Rights (IHR), basée en Norvège, dénombre au moins 218 exécutions depuis le début de l'année. Des dizaines d'autres manifestants emprisonnés « sont en danger », avertit Mahmood Amiry-Moghaddam, directeur de l'IHR. « Nous devons faire en sorte que les dirigeants de la République islamique comprennent que l'exécution de manifestants ne sera pas tolérée », martèle-t-il sur Twitter. Pour l'ONG Hengaw, également basée en Norvège, il s'agit d'« une vague inimaginable d'exécutions en Iran », appelant sur Twitter « les organisations de défense des droits humains ainsi que les gouvernements occidentaux » à y porter « une attention particulière ».
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