Ce mardi 21 Février 2023, le président Tunisien KAIS SAIED, lors d'une réunion qui portait sur la "Securité nationale et sur l'arrivée de "hordes de migrants clandestins", a tenu des propos discourtois, haineux, irresponsables, et raciste a l'endroit des migrants subsahariens en affirmant que leur présence en Tunisie est source de violence, de crimes, et d'actes inexplicables.
Il a en plus soutenu que cette immigration clandestine (irrégulière) relevait d'une "entreprise criminelle ourdie à l'orée de ce siècle pour changer la composition démographique de la Tunisie".
Ce discours Xénophobe et raciste vient de briser toutes les considérations d'obédience diplomatique et migratoire que la Tunisie avait défendu aux yeux du monde entier. En effet cette sortie catastrophique viole la loi organique n°2018-50 du 23 Octobre 2018 relative à l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale.
Comment un président de la République d'un pays signataires des conventions internationales sur l'immigration et la protection des migrants peut tenir un tel discours qui provoque une grande déception et grande consternation envers le monde diplomatique.
Les migrants subsahariens ne seront point ses mouton de sacrifice. S’il cherche un gain politique ou à se départir de son impopularité c’est peine perdue. C’est inélégant et lâche de mettre en danger la vie de milliers de personnes y compris celle de ses concitoyens. En effet les Tunisiens qui vivent en Afrique subsaharienne peuvent être victimes de représailles.
Ces propos diffamatoires n'est qu'une continuité de la théâtralisation du racisme et la discrimination dont certains migrants subsahariens sont victimes dans le territoire tunisien.
Pour un petit rappel :
• Le 24 Décembre 2018, Fallikou Coulibaly, président de l'association des ivoiriens de Tunisie âgé de 33 ans, une figure bien connue par ses compatriotes a été sauvagement assassiné dans les rues tunisienne. Un dossier classé sans suite.
• Le 19 avril 2022, des dizaines de migrants et de refugiés africains victimes de discrimination, de violence physique et de racisme ont manifesté devant les bureaux du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) à Tunis pour quitter le pays.
• Au moins 138 migrants subsahariens ont été arrêtés ou interceptés dans la nuit de mardi à mercredi dernier.
Selon des chiffres officiels des autorités tunisiennes, un pays de quelque 12 millions d'habitants, compte plus de 21.000 Africains subsahariens.
Comparer aux statistiques officielles des autorités italiennes, qui attestent que sur 32.000 migrants arrivés clandestinement en Italie en provenance de Tunisie en 2022, les 19.000 sont des Tunisiens.
Le village du Migrant, en tant qu'une organisation internationale qui défend le droit des migrants, condamne fermement ces propos discourtois du président KAIS SAIED et prévoit en collaboration avec les organisations internationales organiser des sit in devant les ambassades tunisiennes qui se trouvent dans les pays subsahariens.
Nous invitons tous les États Africains a dénoncer officiellement ces propos incendiaires qui vont à l'encontre des principes de droits humains et la charte des Nations Unies.
Par Cheikh Ahmadou Bamba Fall (Consultant international en Migration et Président "Village Du Migrant")
Il a en plus soutenu que cette immigration clandestine (irrégulière) relevait d'une "entreprise criminelle ourdie à l'orée de ce siècle pour changer la composition démographique de la Tunisie".
Ce discours Xénophobe et raciste vient de briser toutes les considérations d'obédience diplomatique et migratoire que la Tunisie avait défendu aux yeux du monde entier. En effet cette sortie catastrophique viole la loi organique n°2018-50 du 23 Octobre 2018 relative à l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale.
Comment un président de la République d'un pays signataires des conventions internationales sur l'immigration et la protection des migrants peut tenir un tel discours qui provoque une grande déception et grande consternation envers le monde diplomatique.
Les migrants subsahariens ne seront point ses mouton de sacrifice. S’il cherche un gain politique ou à se départir de son impopularité c’est peine perdue. C’est inélégant et lâche de mettre en danger la vie de milliers de personnes y compris celle de ses concitoyens. En effet les Tunisiens qui vivent en Afrique subsaharienne peuvent être victimes de représailles.
Ces propos diffamatoires n'est qu'une continuité de la théâtralisation du racisme et la discrimination dont certains migrants subsahariens sont victimes dans le territoire tunisien.
Pour un petit rappel :
• Le 24 Décembre 2018, Fallikou Coulibaly, président de l'association des ivoiriens de Tunisie âgé de 33 ans, une figure bien connue par ses compatriotes a été sauvagement assassiné dans les rues tunisienne. Un dossier classé sans suite.
• Le 19 avril 2022, des dizaines de migrants et de refugiés africains victimes de discrimination, de violence physique et de racisme ont manifesté devant les bureaux du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) à Tunis pour quitter le pays.
• Au moins 138 migrants subsahariens ont été arrêtés ou interceptés dans la nuit de mardi à mercredi dernier.
Selon des chiffres officiels des autorités tunisiennes, un pays de quelque 12 millions d'habitants, compte plus de 21.000 Africains subsahariens.
Comparer aux statistiques officielles des autorités italiennes, qui attestent que sur 32.000 migrants arrivés clandestinement en Italie en provenance de Tunisie en 2022, les 19.000 sont des Tunisiens.
Le village du Migrant, en tant qu'une organisation internationale qui défend le droit des migrants, condamne fermement ces propos discourtois du président KAIS SAIED et prévoit en collaboration avec les organisations internationales organiser des sit in devant les ambassades tunisiennes qui se trouvent dans les pays subsahariens.
Nous invitons tous les États Africains a dénoncer officiellement ces propos incendiaires qui vont à l'encontre des principes de droits humains et la charte des Nations Unies.
Par Cheikh Ahmadou Bamba Fall (Consultant international en Migration et Président "Village Du Migrant")
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