« Erdoğan démission ! », c’est le slogan que répètent à l’envi les dizaines de milliers de manifestants rassemblés dans le quartier de Fatih, sur la place de la grande municipalité d’Istanbul, rapporte notre correspondante à Istanbul, Céline Pierre-Magnani.
Özgür Özel, président du parti d'Ekrem Imamoğlu, apparaît à la tribune. Un rendez-vous quotidien avec la foule, qui est en train de devenir un rituel depuis l’arrestation du maire d’Istanbul le 19 mars, désigné depuis le candidat du CHP à la présidentielle de 2028. « Ce n'est pas un rassemblement, mais une action de défiance contre le fascisme », a lancé Özgür Özel aux dizaines de milliers de personnes réunies devant la municipalité d'Istanbul. « Enterrez ceux qui vous ignorent », a-t-il également déclaré, en référence aux chaînes progouvernementales qui ne diffusent pas les images des manifestations.
Lundi 24 mars, il a promis de lancer un boycott contre ces chaînes, ainsi que les marques qu'il estime proches du gouvernement ou liées aux holdings impliquées dans la censure médiatique des mobilisations, dont une chaîne de cafés. « J’aime toutes les sortes de café, et je ne saurais que vous le conseiller, a-t-il lancé. Buvez le type de café que vous aimez. Mais surtout, ne buvez pas le café d’Espresso Lab. Nous n’irons plus dans les EspressoLab. On ne boira plus son café ! »
« Cessez de troubler la paix », martèle Erdoğan
En face, le pouvoir perd patience et les méthodes de dissuasion se multiplient. « Cessez de troubler la paix de nos concitoyens par vos provocations », a martelé, le 24 mars, le président turc en s'adressant à l'opposition lors d'un discours télévisé. « Ne jouez plus avec les nerfs de la nation », a menacé Recep Tayyip Erdoğan.
Ce mouvement, d'une ampleur inédite depuis la grande vague de protestation de Gezi à Istanbul, en 2013, suscite une réaction musclée des autorités. Les rassemblements ont été interdits dans les trois plus grandes villes du pays - Istanbul, Ankara et Izmir - et plus de 1 130 personnes ont été interpellées en six jours, tandis que 43 ont été arrêtées lundi soir, selon le ministre de l'Intérieur. Huit photojournalistes ont également été arrêtés lors de perquisition à leur domicile pour avoir couvert les manifestations.
Özgür Özel, président du parti d'Ekrem Imamoğlu, apparaît à la tribune. Un rendez-vous quotidien avec la foule, qui est en train de devenir un rituel depuis l’arrestation du maire d’Istanbul le 19 mars, désigné depuis le candidat du CHP à la présidentielle de 2028. « Ce n'est pas un rassemblement, mais une action de défiance contre le fascisme », a lancé Özgür Özel aux dizaines de milliers de personnes réunies devant la municipalité d'Istanbul. « Enterrez ceux qui vous ignorent », a-t-il également déclaré, en référence aux chaînes progouvernementales qui ne diffusent pas les images des manifestations.
Lundi 24 mars, il a promis de lancer un boycott contre ces chaînes, ainsi que les marques qu'il estime proches du gouvernement ou liées aux holdings impliquées dans la censure médiatique des mobilisations, dont une chaîne de cafés. « J’aime toutes les sortes de café, et je ne saurais que vous le conseiller, a-t-il lancé. Buvez le type de café que vous aimez. Mais surtout, ne buvez pas le café d’Espresso Lab. Nous n’irons plus dans les EspressoLab. On ne boira plus son café ! »
« Cessez de troubler la paix », martèle Erdoğan
En face, le pouvoir perd patience et les méthodes de dissuasion se multiplient. « Cessez de troubler la paix de nos concitoyens par vos provocations », a martelé, le 24 mars, le président turc en s'adressant à l'opposition lors d'un discours télévisé. « Ne jouez plus avec les nerfs de la nation », a menacé Recep Tayyip Erdoğan.
Ce mouvement, d'une ampleur inédite depuis la grande vague de protestation de Gezi à Istanbul, en 2013, suscite une réaction musclée des autorités. Les rassemblements ont été interdits dans les trois plus grandes villes du pays - Istanbul, Ankara et Izmir - et plus de 1 130 personnes ont été interpellées en six jours, tandis que 43 ont été arrêtées lundi soir, selon le ministre de l'Intérieur. Huit photojournalistes ont également été arrêtés lors de perquisition à leur domicile pour avoir couvert les manifestations.
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